Sport politique extrême: contredire (un peu) Jacques Parizeau

Les textes de Jacques Parizeau sur la stratégie souverainiste sont des lectures obligées. Son parcours, sa stature, sa droiture sur la question de la souveraineté le justifient amplement.

Cependant faut-il prendre à la lettre tout ce qu’il écrit ? La réalité est complexe et, dans le débat qui s’ouvre sur les chemins que le Parti québécois doit prendre pour retrouver la faveur des Québécois, il est parfois bon de multiplier les points de vue.

1310847129672_ORIGINALJe suis comme chacun déboussolé par l’ampleur de la défaite du 7 avril et j’ai l’esprit ouvert à toutes les options pour la suite des choses — sans toutefois remettre en cause l’identité d’un PQ indépendantiste et social-démocrate.

La contribution de Jacques Parizeau est donc bienvenue mais, comme je le faisais lorsque j’étais son conseiller, je vais me permettre de le contredire sur certains points. Je reproduis donc des extraits de son texte du Journal de Montréal, en y ajoutant quelques commentaires.
Le Parti québécois à la croisée des chemins, par Jacques Parizeau

Extraits:

En 1988 […] je deviens chef du Parti québécois. Un changement radical s’opère, symbolisé par le slogan: «Le Parti québécois est souverainiste avant, pendant et après les élections.»

Les années qui suivent, jusqu’en 1992, donnent lieu à plusieurs tentatives de redéfinir la place du Québec dans le Canada et de réformer la constitution canadienne.

Oups. Monsieur Parizeau saute l’étape de sa première élection comme chef, en 1989. On pourrait croire qu’il s’est présenté devant l’électorat en promettant de conduire les Québécois à la souveraineté s’il était élu. Il n’en est rien. La campagne de 1989 de Jacques Parizeau, sous le slogan On prend le parti du Québec, a beaucoup porté sur la santé (le début de la grogne sur les listes d’attente sur fond de grève des infirmières), l’environnement (avec le scandale des BPC).

M. Parizeau se disait, évidemment, ouvertement souverainiste et il en parlait volontiers. Mais en 1989, il ne prenait nullement l’engagement de conduire le Québec à la souveraineté pendant le mandat, il promettait seulement de consulter les Québécois sur l’obtention de pouvoirs sectoriels.

Pourquoi ? Parce que le sentiment souverainiste était alors, dans l’opinion,  faible.

Plusieurs comités, commissions d’étude ou d’enquête, à Québec et à Ottawa, explorent le renouvellement du fédéralisme et la souveraineté du Québec. En 1992, un référendum est tenu sur un projet de renouvellement de la constitution canadienne. Le projet est rejeté au Québec, dans le reste du Canada et chez les nations autochtones.

En effet. Ces échecs du renouvellement du fédéralisme ont propulsé la volonté souverainiste à un niveau historiquement inégalé.

« J’ai basé toute ma stratégie sur l’échec de l’accord du lac Meech » a alors confié M. Parizeau.

L’action pro-souverainiste de M. Parizeau à l’époque n’est qu’un élément, mineur, d’un contexte qui est, lui, soudainement très porteur pour la souveraineté.

On ne retrouve d’ailleurs pas, dans ces années d’un PQ dirigé par M. Parizeau, d’effort particulier de promotion de la souveraineté auprès de l’opinion, par des publications, tournées, blitz ou autres. C’est la personnalité de M. Parizeau qui fait la différence.

Il est aussi intéressant de noter que, lors du référendum de 1992 sur l’offre constitutionnelle, la campagne du NON, dirigée par M. Parizeau avec une large coalition, ne portait pas sur la souveraineté, mais était ciblée sur le rejet de la proposition.

Ce sont les fédéralistes qui affirmaient alors que le rejet de l’accord conduirait à la souveraineté.

Dans ce nouveau contexte où la souveraineté est majoritaire, M. Parizeau fait modifier le programme du parti pour proposer, dans le mandat suivant, une accession rapide à la souveraineté.

L’élection de 1994 et le référendum de 1995

Le Parti québécois se sert de toutes les études réalisées pour mieux définir ce que serait un Québec indépendant. Quand la campagne électorale est déclenchée, en 1994, on est prêt.

On a toujours exagéré le niveau de préparation de l’équipe péquiste sur la question indépendantiste avant 1994. M. Parizeau avait personnellement clarifié la position sur le dollar, la dette, le commerce et les frontières et avait ramené l’association Québec-Canada à sa plus simple et réaliste expression. Au-delà de cette clarification, cependant, j’ai pu constater en septembre 1994 qu’il n’y avait pas de travaux préparatoires pour l’indépendance dans les cartons lors de la prise du pouvoir.

On peut dire aux électeurs: «Si vous nous élisez, nous tiendrons un référendum dans les 8 à 10 mois après l’élection.»

C’est vrai. Mais, encore une fois, le Parti québécois de Jacques Parizeau n’a pas fait sa campagne électorale, en 1994, sur le thème de la souveraineté. Son slogan était L’autre façon de gouverner et, Pas de promesses, des solutions. La question de la santé était, encore, essentielle dans la campagne. C’est davantage l’opposition libérale qui ramenait constamment sur le tapis le sujet de « l’enclenchisme » c’est-à-dire de l’engagement péquiste d’enclencher le processus référendaire au lendemain de l’élection.

Le Parti québécois prend le pouvoir avec 45 % des voix et 77 sièges.

On doit à la vérité d’indiquer que ce résultat, de 45%, a été reçu comme une douche froide chez des leaders souverainistes, car chacun s’attendait à un résultat qui aurait frôlé, sinon dépassé les 50%, et donné ainsi une forte impulsion au référendum à venir.

Deux ans plus tôt le référendum de 1992 avait réuni, autour de la coalition dirigée par le PQ, 56% de NON puis le  Bloc québécois avait récolté, en 1993 moins d’un an avant, 49% des voix.

Le nouveau gouvernement, avec un mandat aussi clair, est tout à fait justifié d’utiliser tous les moyens à sa disposition pour réaliser son objectif. Un ministère de la Restructuration est créé pour examiner les modifications qu’apporterait l’indépendance à l’organisation politique, administrative, financière et budgétaire et à l’élaboration des politiques économiques et sociales.

C’est vrai. M. Parizeau semble indiquer que ce travail du ministère de la Restructuration a eu un impact positif pour préparer l’opinion publique à adhérer à la souveraineté.

En fait, la crédibilité du porteur de ballon choisi par M. Parizeau, Richard Le Hir, fut immédiatement disqualifiée dans l’opinion, dès l’automne 1994. (J’avais proposé à M. Parizeau de le remplacer rapidement, mais en vain.)

Les études Le Hir avaient une réelle valeur et auraient été utiles pour la réalisation de la souveraineté, mais la controverse les entourant leur enlevèrent tout impact positif dans l’opinion publique. A l’aube du référendum, un scandale sur la gestion des fonds du ministère par un haut-fonctionnaire nous entraînèrent au plus bas dans les sondages.

Des commissions formées de citoyens, sans aucun député ni ministre, sont organisées dans toutes les régions pour examiner l’avenir du Québec. Cinquante-cinq mille personnes participent aux travaux de ces commissions!

Oui. En fait les députés, péquistes et bloquistes, y participaient activement. Les Commissions furent utiles pour mobiliser des leaders locaux ensuite très actifs dans la campagne référendaire, mais eurent essentiellement pour impact de nous révéler la grande réticence populaire, y compris parmi les souverainistes, à adhérer à une indépendance non assortie d’une association conséquente avec le Canada.

Les Commissions n’eurent aucun effet sur la hausse de la volonté souverainiste dans l’opinion.

Un projet de loi, simple et clair (six pages) fut rédigé pour établir comment la souveraineté serait réalisée. Immédiatement après le référendum (si le oui l’emportait), le gouvernement du Québec offrirait au gouvernement fédéral un projet de partenariat politique et économique (élaboré conjointement par le chef du Parti québécois, le chef du

La campagne du Oui

La campagne du Oui

Bloc québécois et le chef de l’Action démocratique du Québec). On se donnait le temps qu’il fallait pour faire aboutir les négociations. Si elles échouaient ou n’allaient nulle part, alors, au plus tard un an après le dépôt du projet de partenariat, l’Assemblée nationale avait le pouvoir de décréter l’indépendance du Québec. Le projet de loi et le projet de partenariat furent publiés sous la forme d’une petite brochure qui fut distribuée à toutes les portes du Québec.Puis on passa à la campagne référendaire.

Tout à fait. Cet effort fut amplifié par les publicités du Conseil de la souveraineté et l’action combinée des Partenaires de la souveraineté. Sous l’impulsion volontariste de M. Parizeau, fut formée la plus large et la plus active coalition politique de l’histoire du Québec. Les outils de pédagogie étaient nombreux et efficaces. On parlait de souveraineté sans arrêt.

Il faut quand même indiquer que, malgré ces efforts, dans le mois précédant le déclenchement du référendum, la perspective d’une victoire était si lointaine que certains souverainistes nous imploraient d’en annuler la tenue.

La dynamique de la campagne, d’abord très mauvaise, nous poussa à désigner Lucien Bouchard négociateur en chef en cas de victoire du Oui, ce qui n’était pas qu’une modification de tête d’affiche, mais une crédibilisation de notre volonté de négocier une entente avec notre voisin canadien.

Le taux de participation atteignit le niveau prodigieux de 94,5 %. On ne se demanda pas si les jeunes avaient voté moins que les vieux ou les femmes plus que les hommes; tout le monde était allé voter! En dépit de tout le travail de préparation et de promotion et de l’apport remarquable du chef du Bloc québécois, le oui ne reçut que 49,4 % d’appui. Plus tard, on eut la confirmation que le référendum avait été volé, mais cela est une autre histoire… En tout cas, le gouvernement fédéral et les fédéralistes québécois eurent très peur. On comprend pourquoi, ils ne veulent aujourd’hui à aucun prix un nouveau référendum.

Les deux voies

Après la défaite du 7 avril dernier, le Parti québécois a le choix entre deux voies. Il peut considérer que ce qui lui arrive est un accident de parcours, le fruit d’une mauvaise stratégie électorale et continuer de penser que de s’engager clairement à réaliser la souveraineté du Québec n’est pas payant politiquement. […]Le Parti québécois peut, au contraire, retrouver sa raison d’être, son objectif. Ce ne serait pas irréaliste. Au cours de la campagne électorale, on a posé la question habituelle, du genre: si un référendum sur la souveraineté du Québec avait lieu aujourd’hui, voteriez-vous oui ou non? 41 % des répondants auraient voté oui, alors que le Parti québécois n’a obtenu que 25 % des voix le jour de l’élection… On ne repartirait donc pas à zéro.

Il est tentant mais très dangereux de penser que 41% des Québécois sont souverainistes. Comme je l’ai expliqué ici sur la base des études du Groupe de recherche sur l’opinion publique, la proportion des Québécois qui croient réellement à la souveraineté n’est plus que de 28%. On peut penser que c’est le résultat d’une trop longue absence de pédagogie souverainiste, mais on ne peut tabler aujourd’hui sur le fait que 41% des électeurs n’attendent qu’un signal de ferveur souverainiste pour se regrouper autour du PQ.

D’ailleurs, le formidable succès de Jean-Martin Aussant qui, en 2012, lance, sans ressources, un nouveau parti, Option nationale, ouvertement indépendantiste et, en un an, recrute au-delà de 6000 membres, à peu près tous des jeunes, devrait faire réfléchir.

Justement. La chute d’appui populaire à Option Nationale en avril 2014 doit nous faire réfléchir et nous conduire à la conclusion inverse. Normalement, s’il existait un bassin important d’indépendantistes déçus du PQ et motivés principalement par le projet, on aurait du voir une augmentation du vote ON en avril. Or, Option Nationale a perdu les 5/8e de son vote de 2012.

En tout état de cause, le Parti québécois devra se transformer radicalement. Depuis 1995, le Québec a beaucoup changé; le monde aussi. Le pays à construire sera différent de celui auquel on aspirait il y a 20 ou 30 ans et le parcours pour y arriver ne sera probablement pas le même non plus.

Pour M. Parizeau, la voie référendaire n’a toujours été qu’un pis-aller pour réaliser l’indépendance. Il aurait préféré la voie parlementaire ou, lors de débats en 2004, un référendum sur une constitution.

L’histoire moderne ne lui donne pas raison. La norme internationale exige maintenant dans tous les cas la tenue d’un référendum pour que s’exprime la volonté populaire et que la reconnaissance internationale puisse en découler. Le Parti québécois a été un précurseur sur cette voie. Il ne peut qu’être cohérent à l’avenir.

Cela va demander beaucoup d’études et de préparation, d’explications et de promotion. Il faudra faire face à des campagnes de peur, mais aussi à des débats ardus si on veut proposer un projet de société qui soit plus intéressant et plus emballant qu’un simple engagement de bien gérer les affaires publiques.

Il y en aura pour plusieurs années. Le Parti québécois, ses dirigeants et ses militants doivent prendre le temps de réfléchir. La campagne à la chefferie devrait nous donner une bonne indication quant à la voie qui sera choisie.

(Fin du texte de M. Parizeau)

Ma conclusion

Mon respect pour M. Parizeau est total. Cependant, au moment où on sent une forte volonté militante de recentrer l’action du parti sur le thème de la souveraineté — qui serait à prendre où à laisser par l’électorat — il faut se garder de croire au mythe d’une période bénie où les succès passés du PQ auraient été liés à cette promotion, y compris lorsque M. Parizeau était aux commandes.

Lorsque l’idée indépendantiste était neuve, dans les années 1960 et 1970, la promotion de la souveraineté a certes permis des progrès considérables pour en établir l’assise dans l’opinion. Mais dès l’élection de 1973 et à chaque rendez-vous électoral par la suite — sauf aux référendums de 1980 et 1995 — les leaders successifs du PQ ont du composer avec les limites de la promotion de la souveraineté comme outil de mobilisation de l’électorat. Ce fut l’attitude de M. Parizeau lors des scrutins de 1989 et 1994, et lors du référendum de 1992 sur l’accord de Charlottetown. Et même en 1995, M. Parizeau a du adoucir sa position indépendantiste pour élargir son attrait, en acceptant la proposition d’offre de partenariat.

Il est courant de dire aujourd’hui que rien n’a été fait pour promouvoir la souveraineté depuis 1995. C’est excessif. Tout est question de degré et j’ai moi-même milité, pendant ces années, pour des initiatives supplémentaires à ce qui était fait, notamment auprès des jeunes.

Cependant il faut reconnaître à Pauline Marois le fait d’avoir moussé la tournée L’ABCD de la souveraineté- mettant en avant les députés Aussant, Blanchet, Cloutier, Drainville – pour parler de souveraineté dans tout le Québec en 2009 et 2010. Puis, au pouvoir, elle a dégagé dans le parti les sommes nécessaires pour une campagne active de promotion sur les réseaux sociaux (au succès mitigé, mais l’effort y était). Chaque Conseil national était consacré à une facette de la vie sous un Québec souverain et la campagne de promotion y était liée.

Le PQ a de plus contribué à la tournée de 13 régions québécoises des États-Généraux de la Souveraineté en 2012, participe aux Semaines de la souveraineté dans plusieurs Cégeps et universités (où on ne trouve nulle part de « semaine du fédéralisme »). On dira que ce n’est pas assez. Mais ce n’est pas rien.

Il serait intéressant d’imaginer ce que serait, entre 2014 et 2018, un nouvel effort de pédagogie souverainiste qui pourrait avoir un impact significatif dans l’opinion — sachant que rien de ce que le PQ et ses militants pourront faire n’aura de relais dans les médias.

Il est possible d’affirmer, aujourd’hui, que puisque tout a été tenté, ne reste plus que la promotion pure de la souveraineté. Mais ce ne serait pas un retour à une époque bénie et révolue. Ce serait ouvrir une nouvelle époque.

C’est tout.

105 avis sur « Sport politique extrême: contredire (un peu) Jacques Parizeau »

  1. Bonjour M. Lisée. Je suis un jeune souverainiste. La politique est quelques choses de nouveau pour moi. J’ai découvert votre blog le lendemain de la défaite et ça ma fait du bien!!

    Bref je suis néophyte en la matière politique.

    La promotion de la souveraineté. Quand je lis les commentaires ou vos textes, il en est question. En parler plus, ou moins? Le mots pédagogie est sortis aussi quelques fois….

    Mon opinion, cuisinier de 30 ans, il faut en parler. Pourquoi, parce que je suis souverainiste pour des raisons historiques et émotives. Donc les raisons économique je ne les connais pas, les choses qu’y nous sont imposé par le fédérale et qui nous brimes de nos droits ou nous affaiblis, nous les québécois de toutes allégeances, je ne les connais pas non plus.

    Bernard Drainville à un super vidéo sur ToiTuyau, le voici :
    http://youtu.be/jQR1zg0cTn0

    Problème!! C’est une discussion entre politiciens, il lui lance din dents! Mais moi, je n’écoute quasi jamais le poste de l’assemblée nationale. Tout ce don M. Drainville parle semble très intéressant, j’aimerais donc en entendre parler, mais un point à la fois, plus lentement…..Genre sur 4 ans….
    Je souhaitais me faire entendre a ce sujet, la souveraineté, il faut en parler. Un peu, beaucoup ou énormément, je laisse la décision au parti, mais il faut en parler…

    Pour conclure, quand Pauline disait : « Quand les Québécois seront prêts« , moi j’entendais, déçu, jamais, et les non-souverainistes on entendu demain. Aah la perception!!

  2. La stratégie de Jacques Parizeau, sauf le respect que je lui dois, est inappropriée sauf à précipiter le déclin du mouvement souverainiste.

    Les Québécois ont besoin de confiance. Il faut secouer cette fausse image d’eux mêmes que leur renvie depuis toujours le Canada: peuple démographiquement déclinant et socio économiquement incompétent.

    Pour ce faire, foin de propagande répétitive sur la souveraineté qu’ils ont, pour la majeur part, très bien comprise.

    Il nous faut, comme peuple, nous fixer un objectif commun suffisamment ambitieux et l’atteindre. (Nous) démontrer que l’on en est capables. J’ai l’intime conviction que la souveraineté redeviendra dès lors, d’elle-même, à l’ordre du jour politique. Un peuple choisit-il jamais d’exister à moins de cela?

    Au PQ de se concerter avec nous pour définir cet objectif. Réalisons quelque chose! Ça nous donnera le goût d’exister plutôt que de « survivre »!

    La mobilisation comme pédagogie. Quel baume cela pourrait être!

    • Ça fait longtemps qu’on est déjà reconnu comme peuple. Quant cesserons-nous d’être nombrilisme?

      Quand passerons-nous à la discussion des vraies affaires? C’est-à-dire à la définition d’un nouveau pacte économique pan canadien ou chacun des 5 ou 6 États serait libre de ses choix à faire avec ses impôts, tout en participant à un accord socio-économique pan canadien.

      C’est de ça dont il faut parler maintenant, et non d’un référendum! Mais aucun leader capable d’en débattre ne se pointe à l’horizon. Tant que ce débat de fonds ne deviendra pas à l’avant-scène, ce sera la disparition pur, simple et graduelle du PQ. Quelqu’un vous l’aura dit!

  3. Concernant la querelle sur la Charte autour du mot de M Lisée sur la nécessaire transparence au PQ, je crois qu’une bonne partie de la population a vu dans le projet de Charte en période électorale, une sorte de manipulation électoraliste, aidée en cela par plusieurs analystes des médias.

    Le lancement rapide et soudain de la campagne électorale avant d’être battu en chambre, l’absence de conférence de presse au lancement de la campagne électorale par Madame Marois, le Livre blanc sur la souveraineté et le possible référendum, la clause dérogatoire si nécessaire, les baisses d’impôts soudaines en fin de campagne ont aussi donné une impression de manipulation, encore une fois aidés par la rivalité mesquine des journalistes (Radio-Canada compris) envers un ancien jourhnaliste, M Drainville et un propriétaire de médias M Péladeau. Lorsqu’une action sent la stratégie et que la stratégie semble aussi évidente, si telle était l’intention, je crois qu’elle me mérite pas le nom de stratégie.

    Et aujourd’hui encore, la discussion autour des avis juridiques sur des parties de la Charte plutôt que sur son ensemble donne encore l’impression d’une sorte de manipulation. J’imagine que les avis ont porté sur les points les plus litigieux de la Charte. Le dire clairement ne donne pas des armes à ceux qui veulent contesté la Charte, contrairement à ce que dit M Drainville.

    Alors oui, la transparence a bien meilleur goût!

  4. Comme c’est dommage que les Péquistes ne soient pas des saints ( c’est ce
    qu’on leur demande alors que ce sont des coqs ).« Toute vérité n’est pas bon-
    ne à dire », cher monsieur Lisée. Surtout devant des gens qui vous cherchent continuellement des puces. Je fais référence à votre petite sortie contre Drain-
    ville qui comme vous le dites par-ailleurs, a fait un excellent travail.

  5. Bonjour Jean-François,
    Pour les grands intellectuels, je suis tombée, ce matin, sur le document ci-contre qui est une thèse de Maîtrise présentée en littérature française à l’Université Concordia, en 2013.
    Il a éclairé ma lanterne sur la différenciation importante à faire entre le « rite et le rituel » dans un passage d’initiation comme celui de notre démarche vers la souveraineté, ses conditions de succès et les raisons de son échec.
    « …le rite consiste en la pratique vécue, alors que le rituel représente l’ensemble des étapes codifiant le rite. »
    Il me semble que ça ressemble beaucoup à nos discussions sur la souveraineté comme moyen ou comme fin.
    Ça n’est pas un document vulgarisé mais ça m’a parut intéressant de le proposer à nos intellectuels en quête de compréhension des mécanismes et des comportements individuels et collectifs qui sous-tendent nos échecs répétés dans notre quête d’indépendance.
    http://spectrum.library.concordia.ca/974943/4/Couture_MA_S2013.pdf
    Bonne lecture.

  6. En ces temps de laïcité et de féminisme, il faut rendre à César ce qui revient à César et à Jacques Parizeau ce qui revient à Jacques Parizeau.

    Ceci réglé, parlons des vrais affaires, Kim Campbell a déjà dit après une défaite que ce n’était pas le bon moment lors d’une campagne électorale pour en parler.

    Le PQ n’a pas perdu la récente pour avoir ou ne pas avoir parlé de l’affaire indépendance politique du Québec, faut le faire, elle l’a perdu pour l’avoir enclenchée prématurément. À un sondage léger en février je dirais, 67 % des répondants n’en voulait pas et les partis s’étaient justement et depuis moins d’un an entendus sur l’affaire pour ne pas l’avoir avant le 26 septembre 2016. Mon plan d’affaire politique en a été confondu, ..du ..du ..du.

    Le PLQ a gagné surtout pour avoir dit haut et fort à ses fidèles, infidèles et nouveaux électeurs et électrices ce qu’elles et ils voulaient entendre selon les sondages. Je n’écrirais pas que les humains sont des moutons mais que ce sont des personnes grégaires.

    Parmi les vrais affaires à mon sens que je ne qualifierais pas de gros bon, je vois comme première notre sous-natalité multinationale 2 sur trois depuis 45 ans. Vous en avez traité dans vos traités indirectement en mentionnant la perte de notre poids politique dans notre toujours Canada. C’est une préférence personnelle. La balle est dans le camp des femmes depuis qu’elles ont récupéré ici leur corps de l’Église.

    Une deuxième vraie, notre mode de scrutin uninominal un tour. Insoutenable, décevant, remercié : en moins de deux semaines, plus de 80 000 signatures internet ont été consenties sans campagne promotionnelle pour son remplacement par un mode de scrutin proportionnel mixte. Le PQ a joué à qui gagne perd en misant le monopole plutôt que la coordination et la coopération comme principe d’action permanente de Jomini.

    Une troisième, la mise en force du principe démocratique une personne, un vote. Le 7 avril dernier, environ 1,5 millions de Québécois sur 8 millions étaient privés par règlement de l’exercice de leur droit de vote, les moins de 18 ans. Les parents se prévalent ou se voient imposer la mise en application des droits de leurs enfants le temps qu’il faut. Pourquoi n’en est-il pas de même pour le droit de vote dans une société qui se veut innovatrice.

  7. @jflisee Votre texte appui ma réflexion que le Parti Québ devrait modifier son article 1 . Le #pq devrait offrir aux Québ ce qu’ils veulent : davantage de pouvoirs mais pas la séparation du Canada !

    • C’est bien beau mais ce n’est plus le PQ. Ce qui réunit les gens au PQ c’est la perspective de faire du Québec un pays.
      Si c’est ça, appelez ça autrement parce qu’il y a des limites à dénaturer le produit sans en changer le nom.

  8. C’est étonnant de voir comment Jacques Parizeau et tous les députés défaits du PQ, n’accordent pas de crédibilité à la thèse de la sanction pour faute électorale.

    À l’élection d’aout 2012, Pauline Marois et les candidats du PQ ont recueillis 251,789 votes de plus en jurant d’abolir la TSB, la taxe santé Bachand. D’annuler les hausses libérales des tarifs de l’électricité et de ne pas hausser les impôts sur les revenus du travail.

    Une fois au gouvernement, Pauline Marois et Nicolas Marceau ont fait le contraire.

    Ils ont haussé la TSB de 200 $ à 1,000 $. Au lieu de l’abolir.
    Ils ont maintenu les hausses libérales des tarifs de l’hydro québec. Au lieu de les annuler.
    Ils ont haussé les impôts sur les revenus du travail de plus de 130,000 $. Sans avertissement.
    Ils ont coupé 4$ par jour dans la nourriture des travailleurs en fin de carrière, assistés sociaux de 55 à 57 ans. Sans avertissement.

    C’est pourtant limpide… JF Lisée et Jacques Parizeau sont des théoriciens et académiques de la politique. Leurs analyses universitaires sont à des années lumières de la compréhension des électeurs travailleurs de la classe moyenne.

    Leurs valeurs morales et code d’éthique ne comportent pas une interdiction et sanction pour fraude électorale.

    Conséquemment… Le 7 avril 2014, 319,425 électeurs ont votés pour un autre parti.

    Maintenant, vous pouvez gazouiller à volonté sur le déplacement du vote des francophones et la promotion de la souveraineté sans référendum. Pendant quatre ans.

    Pauline Marois et le PQ ont été sanctionnés et congédiés.
    Bonsoir, elle est partie !…

    SP

    • Personne n’écoute quand les québécois parlent. J’étais l’un des secrétaires aux Commissions nationale et régionales sur l’avenir du Québec en 1995.

      Presqu’à l’unanimité, la centaine de rapports déposés par la société civile se disaient favorables avec un Québec indépendant, MAIS À CONDITION DE SAVOIR COMMENT ÇA ALLAIT MARCHER APRÈS!

      Un Québec souverain signifie au moins 2 pays (ou États). Et plus vraisemblablement 5 ou 6 pays (ou États) dans une Communauté économique pan-canadienne.

      Pour les sources et pour mémoire, lire mon analyse sur http://www.econometrikplus.com.

      Se <> sans emmener, en même temps, le Reste du Canada à réfléchir à nos institutions communes, ne sera jamais que du babillage. Ne jamais oublier que les élus québécois à Ottawa n’ont surtout pas de légitimité de réfléchir à la place du ROC. IL FAUT D’ABORD LEUR FAIRE SAVOIR HAUT ET FORT.

      Tant que nous n’aurons pas un politicien capable d’aborder ce sujet de fonds, les québécois n’embarqueront JAMAIS sous un vocable dont le seul mot qui prédomine est RÉFÉRENDUM.

    • @Serge
      Le PQ a tenté d’abolir la taxe santé mais n’a pas pu. Par contre, il l’a rendue progressive, c’est-à-dire selon le revenu au lieu du $200.00 pour tous, ce qui est plus juste. Voyez l’amélioration:
      Moins de 18 000 $: Aucune
      18 000 $ à 20 000 $: 1 $ à 99 $
      20 000 $ à 40 000 $: 100 $
      40 000 $ à 42 000 $: 101 $ à 199 $
      42 000 $ à 130 000 $: 200 $
      130 000 $ à 150 000 $: 201 $ à 999 $
      150 000 $ ou plus: 1 000 $
      Toute une différence par rapport à la taxe santé du PLQ!

      Le PQ a aboli la hausse des libéraux de 20% du tarif de l’électricité et l’a remplacée par une indexation, tel que promis. Vous confondez avec la hausse accordée à HQ par la Régie de l’énergie.

      Il n’a pas coupé dans la nourriture des assisté sociaux, il a instauré un programme d’aide à l’emploi en augmentant les prestations de ceux qui acceptaient d’y adhérer. Les inaptes au travail n’ont rien perdu.

      Facile d’accuser de tous les maux quand on biaise la réalité.

    • Monsieur Lisée, je n’ai pas de félicitations à vous faire (je ne suis pas la seule) pour votre déclaration au sujet des avis juridiques de Bernard Drainville. C’est un manque de solidarité. Le PLQ, avec la complicité des médias, l’a bassement attaqué et n’a pas dit la vérité aux Québécois. Monsieur Drainville a été injustement accusé d’avoir menti à la population. C’était vraiment de mauvais goût d’en rajouter.

      Deuxième chose: vous pouvez écrire tant que vous voulez sur votre blogue, mais de grâce dites à vos collègues députés et ex-députés de cesser de s’auto-flageller sur la place publique. On en a assez entendu, ça ne vous aide pas, au contraire. Il est temps de montrer à la population que le PQ a repris confiance et qu’il est déterminé à revenir plus fort que jamais.

  9. Bonjour ! M. Lisée ,

    Voulez-vous bien me dire de quoi on parle ?Tant qu’ à être parti sur cette tangente…aussi bien tombé dans l’absurdité ? Acceptons  » l’aveuglement volontaire  »…ou mieux encore proposons  »l’enseignement endoctrinaire » de  »l’intégrisme religieux islamique » qui donne des résultats…sans effets secondaires et sans contraintes douloureuses! (La notion du Mal pour EUX, n’aura jamais la même connotation que nous en avons.Cela reste inconciliable !)
    Sommes-nous aveuglés et aliénés au point…de refuser de voir  » la poutre qu’on a dans l’œil  » ?Si les intégristes n’ont aucune difficulté à se convaincre  »dur comme fer :  »de la vision de leur rôle spécifique et d’une mission quelle qu’elle soit  » en raison de leur culte religieux; pourquoi diable ne faisons -nous pas la même chose ?
     » All-ah..! a toujours raison… et c’est PAR ALLAH…QUE TOUT S’EN VA PAR LÀ !…Alors là…je ne comprends pas !…Expliquez-moi qu’est-ce que NOUS attendons pour y CROIRE nous aussi en notre POUVOIR? À force de toujours buter sur les mots,la cause et la raison, nous ne trouverons plus de raison d’être!

    La croyance en une idée  »fait et peut faire » TOUTE la différence entre la réussite ou l’échec de NOTRE ACCESSION À L’AUTO-DÉTERMINATION .

    L’accession à la SOUVERAINETÉ n’est-elle pas la plus FORMIDABLE IDÉE qui existe? 1) Moi…Je me reconnais d’abord SOUVERAINEMENT LIBRE en tant que personne faisant partie du PEUPLE …et après…2) je me reconnais SOUVERAINEMENT LIBRE comme étant une partie constituante D’UN ÉTAT !

    Voilà ! Décider de CROIRE… c’est se RECONNAÎTRE quelque part…ET SE RECONNAÎTRE quelque part…c’est CROIRE en la RAISON ABSOLUE de cette RECONNAISSANCE. J’aspire à être souverainement libre » de vivre dans un ÉTAT SOUVERAIN, LIBRE et DÉMOCRATIQUE !

    Arrêtons de nous demander si NOUS avons tort ou raison Pardieu !AVANÇONS ! Et retournons à la source ! Ouvrons les yeux ! :L’élection du 7 avril nous a été volé ! Point à la ligne ! Arrêtons de NOUS taper sur la tête ! Ripostons! C’est le meilleur moyen d’avancer…et revenons  »sur les VRAIES AFFAIRES » !! Nous nous devons d’agir =  »à l’origine du MAL » = Les résultats tronqués de l’élection !)
    C’est à nous de décider et d’exiger = des preuves informatiques et le recomptage des votes. Si Couillard refuse de FAIRE LA DÉMONSTRATION des preuves exigées, ce sera là LA PREUVE QUE NOUS AVONS RAISON D’EXIGER SA DESTITUTION ! Exigeons la transparence et la vérité !!
    Agissons en VAINQUEUR… et non en vaincu !..Un point c’est tout !!

    Mettons tout en œuvre pour faire circuler  »les bonnes nouvelles »…et AU DIABLE ! LES MÉDIAS.. sans âme !.. qui salissent la démocratie. Restons ENSEMBLE et FIERS…sans plier l’échine !

    Mme Marois ,M. Lisée ,M. Drainville ,M.Duchesne et TOUS les membres de l’assemblée du Parti Québécois, je vous le confirme : Vous avez été PLUS QU`À LA HAUTEUR des attentes des Québécois(ses). Poursuivons maintenant le combat et relevons-nous les manches ! Car c’est MAINTENANT QUE LA VÉRITABLE BATAILLE COMMENCE !

    Ne l’oublions pas :La charte des Valeurs est la première pierre,le premier jalon posé qui a RASSEMBLÉ les Québécois(ses). Les Québécois(ses) ont répondus OUI ! à la CHARTE des VALEURS de Laïcité à près de 67 %.Ce n’est pas rien ! Le problème il ne vient pas de NOUS, il est dans les STRATAGÈMES FRAUDULEUX DES LIBÉRAUX !
    Nous devons arrêter l’hémorragie ! IL EST URGENT D’AGIR MAINTENANT!

    • Entièrement d’accord avec madame Bourque! Depuis la sortie du résultat le 7 avril, j’ai la nette impression que cette élection on se l’est fait voler. Il y a trop d’indices qui le font croire. Que ce soit par l’informatique, les listes électorales ou l’utilisation de noms usurpés, quelque chose cloche. Le rôle du DGEQ et de son porte-parole devrait être sous enquête. Mais le PQ n’a jamais su se défendre. Il est mou et se résigne trop facilement. Je suis certaine que Pierre Duchesne n’a pas perdu cette élection par 99 voix. Pourquoi lui a-t-on refusé un recomptage? Il faut aller au fond des choses au lieu d’accepter les yeux fermés.

    • Qu’il y ait des irrégularités, des manœuvres douteuses ou autres, crier à l’injustice n’y changera rien, il faudra faire avec sans faire comme eux.

  10. « Si je vous comprends bien, vous êtes entrain de nous dire » que le PQ depuis la première heure n’a jamais su promouvoir avec un succès net l’option souverainiste.

  11. Je crois que le commentaire de Mr Parizeau est un appel du pied à JF Aussant.
    D’autre part, Monsieur Parizeau n’a jamais reconnu ses erreurs, et n’a pas à ma connaissance fait de véritable autopsie de la défaite. Il était plus facile d’accuser les autres, incluant le fédéral, alors que le facteur déterminant, ou un des facteurs déterminant à été le vote des gens de Québec.

    Lors du déclenchement de la campagne référendaire la souveraineté était autour des 40%, c’est la contribution de Monsieur Bouchard, il ne faut pas l’oublier, qui a fait tourner le vent.

    Votre résumé me semble bien près de la réalité et loin des mythes que certains commentateurs – dont Josée Legault – véhiculent sur Monsieur Parizeau.

    Pour l’avenir je crois que le PQ doit se démarquer des autres partis en mettant de l’avant un très fort programme culturel. La culture n’a pas été jusqu’ici au centre des préoccupations du PQ alors que la culture est la raison même de de la souveraineté d’un peuple. Non pas la défense de la culture mais l’essor de la culture et de la langue.

    D’autre part, tout le programme économique et toutes interventions du PQ, devraient être axées sur le développement durable et l’écologie. Même si le développement d’Anticosti reposait sur de bonnes intentions, cette proposition a été une erreur, une rupture du discours écologique du PQ.

    Ce discours est porteur auprès de la jeunesse et d’une partie de la population. Un projet de pays axé sur l’épanouissement culturel et le développement écologique est un projet emballant.

    Au niveau de la stratégie souverainiste. je crois que le PQ devrait adopter l’idée de la constituante de QS en la teintant de souverainisme. Je ne crois pas que QS fera une alliance avec le PQ sur la base d’une simple proposition référendaire, QS exigera toujours un contenu de gauche et se défilera. Il faut les mettre au pied du mur et adopter leur stratégie en axant la constituante sur la souveraineté. QS ne pourra contredire une telle démarche et elle sera moins critiquée par les médias.

    Le PQ devrait aussi continuellement exiger du PLQ des comptes sur le fédéralisme et demander que la constitution soit amendée pour remplir les demandes du Québec. Le PQ pourrait offrir une période de dernière chance au fédéralisme en lui demandant d’accepter les demandes historiques du Québec. Évidemment le PQ devrait se déclarer constamment souverainistes.

    Enfin je pense que les gens du PQ font preuve de naïveté face aux médias. Les médias ne relaient aucun discours relatif à la souveraineté. C’est une grande partie du problème.

    • Votre attitude est la bonne: sortir du mode critique et apporter des idées neuves et positives.

  12. @Christian Bonin (5 mai 2014, 18 h 47 m)

    Bonne remarque ! J’avais pensé qu’il serait plus élégant, pour une fois, de ne pas nommer P.E.Trudeau. Mais c’est un manque de précision qu’on ne peut se permettre.

  13. Le référendum sur l’avenir du Québec, c’est, comme le dirait Stéphane Bergeron, la «patente à gosses» de Claude Morin, taupe de la GRC au PQ.

    Jusqu’à l’élection de 1973, chaque élection devenait une élection référendaire.

    C’est comme cela que nous sommes entrés dans la fédération canadienne.

    Pourquoi ne pas emprunter la même voie pour en sortir ?

    Pendant son mandat de 1976 à 1981, le gouvernement Lévesque a caché son option.

    Il s’est contenté d’être un très bon gouvernement provincial en pensant que ce serait suffisant pour convaincre les Québécois de voter OU et il a attendu la fin de son mandat pour tenir le référendum.

    Pourquoi pas un référendum au printemps de 1977 alors que le PLQ sans chef était complètement désorganisé ?

    On connaît la suite.

    La pire erreur du PQ est de ne pas avoir démissionné suite à la victoire sans équivoque du NON.

    C’est Claude Ryan qui aurait eu la crise économique en plein visage et qui aurait été pris avec le rapatriement unilatéral de la constitution.

    Le PQ serait revenu au pouvoir à l’élection suivante.

    Alors,on revient avec une élection référendaire (en 1995, 83 circonscriptions ont voté pour le OUI) et on tient un référendum sur la constitution (régime parlementaire ou présidentiel, une ou deux chambres, décentralisation ou déconcentration des pouvoirs, etc.)

    Et comme chef, le seul qui se soit récemment tenu debout, Jean-Martin Aussant.

  14. « il est possible d’affirmer, aujourd’hui, que puisque tout a été tenté, ne reste plus que la promotion pure de la souveraineté. »
    Mais il ne fallait faire QUE ça !

  15. 1. Le mouvement souverainiste, comme toute unité qui mène un combat aussi important et gros doit être PRËT e tout temps. Visiblement, après 12 ans dans l’opposition et 18 mois minoritaire, le PQ est tout sauf prêt. Pitoyable.
    Va falloir que ca déguédine, et vte !!!

    2. Drainville et Duchesne. OMG !!!!!!
    Dites M Lisée, personne ne leur parle a eux !??!??!

    Ca va faire la bull$#@% !!!
    Que le PQ commence par changer la FACON DE PARLER AU PEUPLE !!!
    Voulez vous bien mettre fin a la langue de bois, la cassette et les formules !!!!
    Arretez de mentir !!!!
    Cessez de dire des ANERIES comme Duchesne l’a fait avec Mme Latraverse ce weekend (« C’est la faute aux Liberaux qui ont été de mauvaise foi en faisant peur au monde avec le referendum » ).
    Comme Drainville qui se défend de son fiasco !

    CA VA FAIRE !!!!!

    Comment voulez vous attirer des jeunes, de nouveaux adhérents a la souveraineté en jouant le jeu des vieux partis ??

    Parlez vrai que diable !!

  16. Monsieur Larouche, la pédagogie n’est pas question de propagande.
    La pédagogie est une question d’environnement et d’épanouissement. Le pédagogue, c’est celui qui met en place des environnements pour que chacun puisse donner le meilleur de lui-même.
    Pour moi, la pédagogie péquiste c’est cette volonté, voire cet acharnement, à mettre en place des environnements qui nous permettent, francophones d’Amérique, d’exprimer notre vision du monde, de la structurer, de l’organiser autour de nos valeurs propres, de la véhiculer auprès de la communauté internationale pour que, de nos échanges, résultent plus de bien-être, plus de richesses matérielles, psychiques, psychologiques, culturelles, collectives et individuelles.
    C’est là, je crois, une des raisons pour lesquelles on a toujours l’impression que le PQ ne s’occupe pas assez d’économie. Il s’occupe de l’individu québécois, de ses aspirations individuelles et collectives dans toutes leurs dimensions, incluant la dimension économique. Dans la vision péquiste du QC, l’économie n’est pas désincarnée. Elle est une partie intégrante de l’individu autant que de la collectivité. Elle n’appartient pas à une classe sociale en particulier.
    Les outils économiques sont donc plus diffus puisque d’abord centrés sur l’individu et, ensuite, sur la collectivité.
    Paradoxalement, il n’y a pas de parti politique autre que le PQ qui laisse plus de place au privé pour jouer son rôle de troisième pilier du pouvoir, en tant que classe sociale, toujours recadrée dans l’équilibre des forces, comme le sont les piliers.
    C’est là où intervient la pédagogie: créer des environnements, politique, diplomatique, économique, financier, culturel et social qui favorisent l’équilibre des forces, la circulation de l’information et une meilleure compréhension et collaboration entre les trois piliers du pouvoir, le politique, le patronat et la main d’oeuvre, sans oublier personne. Cet équilibre exige beaucoup de respect entre les parties.
    Malheureusement, le PQ semble seul, en Amérique, à percevoir et exercer le pouvoir sous cet angle. D’où son grand attrait pour les intellectuels, les humanistes, les travailleurs, les syndicats et beaucoup moins pour le capital et le patronat plutôt jaloux de leur pouvoir, peu enclins à en discuter ou à le partager.
    Cette philosophie politique est à la base du succès de sociétés comparables à la nôtre et que nous envions tel la Suisse, les Pays-Bas, l’Allemagne, les pays nordiques.
    La pédagogie péquiste est souce d’évolution pour notre société et aussi pour l’individu québécois. Je lui souhaite longue vie.

  17. « Mon respect pour M. Parizeau est total.  » (JFL) !!!!

    pas sûr à voir toute cette belle analyse qui vous permet de contredire savamment le texte de m parizeau pour mieux encenser mme marois!!!
    des deux, un a été un chef, l’autre au mieux une bonne ministre…

    si vous mettiez autant de lucidité à anlyser votre défaite de 2014 (au lieu de toujours revenir sur cette idée que le pq a fait de son mieux et que mme marois était une excellente chef et première ministre!!!), on pourrait espérer arriver à des solutions pour régler les problèmes auxquels est confronté le pq

    cette facilité que vous avez d’analyser et de présenter la situation de façon « réfléchie » (intellectuelle on dirait) en démontant tout ce qui ne rentre pas dans le discours officiel de la ligne du parti, en ignorant toutes les idées qui ne vous conviennent me surprend beaucoup; vous avez beaucoup de facilité à exprimer vos idées, mais bien peu à écouter ceux qui ne pensent pas comme vous: à preuve votre déconstruction du texte de m parizeau, le seul qui a utiliisé une stratégie claire pour arriver à la souveraineté plutôt que de se cacher derrière des slogans trompeurs du genre « on fera ou pas un référendum si la ppulation nous le demande »!!! quel leadership!!!

  18. Beaucoup de bla bla. La réalité c’est qu’on ne fait pas la souveraineté ou l’indépendance d’un peuple avec 50% plus 1! Au moindre soubresaut économique, les peu convaincus qui ont voté en fonction du contexte du moment seraient les premiers à réclamer le retour vers le statu quo. Le reste c’est du bla bla le match est déjà joué. Minoritaires nous sommes, minoritaires nous resterons, ne serait-ce qu’à cause de la réalité démographique. C’est plate mais c’est ça.

  19. «Je suis comme chacun déboussolé par l’ampleur de la défaite du 7 avril et j’ai l’esprit ouvert à toutes les options pour la suite des choses …»

    Le prof de français vous demande:

    – Quelles choses, monsieur Lisée?

  20. J’étais là en 94 comme organisateur politique. Monsieur Lisée Vous avez des couilles. Merci de votre commentaire qui remet certaines pendules à l’heure.

    • À ma connaissance, l’indépendance du Québec est le sujet de l’article 1 du Parti Québécois. Durant la dernière campagne, ce ne sont pas les attaques de Couillard sur la question du référendum qui a fait mal, c’est la lâcheté de nos candidats qui ne pouvait qu’inspirer la honte. Pour vendre l’idée de l’indépendance, il faut communiquer une émotion de fierté. L’émotion de peur que les candidats ont transmis a fait son oeuvre. L’indépendance est plus nécessaire que jamais, peut-être également plus difficile que jamais. Si vous ne voulez pas faire ce travail, changez de parti.

  21. Non seulement ce parti doit changer son orientation mais je proposerais aussi que l’on change sa propre appellation pour PSQ. Parti Souverainiste Québécois.

    • Moi j’aimerais bien PRQ (Parti de la République du Québec.)

    • Ça pourrait être Parti Socialiste du Québec. Attention aux rapprochements qui peuvent faire mal comme Québec Socialiste QS….

    • @ Fernand

      Parti Socialiste du Québec ? Vous blaguez ?
      Y’en existe deja un. ll s’appelle QS. Et sont pas sérieux pour 2 cennes.

      On veut un parti INDÉPENDANTISTE !!

  22. Les climax comme ceux de 1970 ou de 1992 ne sont pas là, actuellement. L’histoire en produira d’autres. Il faut être prêt.
    1995 a été la trahison de ceux que nous avions envoyés exporter à Ottawa notre vision inclusive du Canada et qui, depuis plus de 100 ans, avaient tout au plus réussi à nous gagner la tolérance de la part du reste d’un pays qui espérait nous faire taire à nouveau.
    La violence et la cruauté de l’énergie investie par le PLC à contrer la volonté du peuple québécois révélait davantage la honte de leur échec que leur attachement profond à un pays qui nous régionalise au point de n’être même pas capable de concevoir qu’un pont de la transcanadienne soit une partie importante de la seule et unique véritable route « nationale », le seul lien qui, depuis le chemin de fer, s’allonge d’un océan à l’autre à des fins d’abord économiques en assurant la fluidité de la circulation des marchandises au-dessus du plus importants cours d’eau de L’Est canadien.
    Dans la démarche vers la souveraineté, nous sommes trois: le peuple québécois, le chef du moment, le chargé de mission traditionnellement délégué à Ottawa et qui se considère notre seul et véritable porte-parole et négociateur dans la dualité canadienne, soit le PLC.
    1982, le chef d’alors était prêt, le peuple ne l’était pas. Le chargé de mission a joué de cynisme son rôle de meneur de jeu.
    1992, le peuple était prêt, le chef d’alors ne l’était pas. Le chargé de mission s’est inquiété du vote de ceux dont il tenait le mandat de nous soumettre.
    1995, le peuple était prêt, le chef d’alors était prêt. Le chargé de mission a paniqué à l’idée de la honte qui sanctionnerait l’échec de ses 100 ans de compromis. Il en a résulté pour le peuple, une honte encore plus grande et une blessure profonde de la trahison du PLC sur de multiples plans et, pour le chef d’alors, une amertume qui continue à le traumatiser quotidiennement.
    Je persiste à croire que c’est d’eux, les chargés de mission plus que centenaires, que le peuple attend la négociation constitutionnelle et administrative du passage obligé de l’avant à l’après souveraineté.
    Et le PQ dans tout ça. Sa grandeur réside dans les matrices qu’il a créées depuis près de 50 ans et qui ont donné vie aux couleurs de notre âme. On sait maintenant à travers le monde, qu’il existe un peuple québécois, francophone, créatif, innovateur, entrepreneur, résilient, riche de sa culture et de ses richesses naturelles, déterminé à tenir un rôle dans la marche du monde, un peuple avec sa vision propre du monde, sa capacité de s’organiser selon se propres valeurs, un discours ferme et cohérent dans la défense de ces valeurs.
    On le sait parce que les lois, les politiques, les initiatives nationales et internationales adoptées ou renforcées sous des gouvernements péquistes nous ont donné un nom, une présence, une vie dans la communauté internationale.
    Il suffit de voyager un peu pour savoir qu’on nous connaît de mieux en mieux, qu’on recherche notre opinion, notre compagnie et qu’on nous apprécie.
    Cependant, je crains que le PQ ne soit maintenant empêtré dans une sorte de quadrature du cercle. D’une part, une mission, celle de réaliser la souveraineté et, d’autre part, un rôle, celui d’incarner les intérêts socio-démocrates de ses électeurs. La mission relève, je crois, du mouvement politique, le rôle, du parti politique. Les deux n’attirent pas nécessairement les mêmes adeptes.
    On peut être souverainiste sans être social-démocrate et, à l’inverse, on peut être social-démocrate sans être souverainiste. Il s’agit de l’une des plus grandes sources de tension à l’intérieur de PQ et aussi à l’extérieur dans ses relations avec la population à chaque élection. Beaucoup d’électeurs tendent vers la gouvernance péquiste sans sa mission souverainiste.
    Dans l’après souveraineté, les intérêts socio-démocrates représentés par les orientations du Parti québécois seraient plus à même de se regrouper et de s’exprimer fermement. Actuellement, chaque fois que des initiatives socio-démocrates sont prises, elles sont associées à l’idée de souveraineté et elles découragent l’adhésion d’une partie de l’électorat.
    Par contre, les forces libérales ou conservatrices souverainistes sont associées à une image fédéraliste. La mission est question de majorité une seule fois, le rôle, de consensus répétés. Le PQ a toujours favorisé les consensus. Mais l’électorat peut adhérer aux consensus du parti politique mais pas à celui du mouvement politique. D’où la facilité pour l’adversaire de jouer sur cette ambigüité.
    Je crois qu’il s’agit d’une piste de réflexion importante à explorer pour comprendre non seulement le 7 avril dernier mais aussi les deux référendums et toute la grogne populaire qui resurgit périodiquement devant des mesures qui renforcent notre identité collective, notre économie et notre sécurité financière mais que la désinformation médiatique ou autre associe à une volonté de souveraineté.

  23. Il n’y a pas de différences entre un effort pédagogique souverainiste fait par un parti souverainiste et un effort pédagogique fédéraliste fait par un parti fédéraliste; les deux sont de la propagande qui influencent plus ou moins les « centristes ».

  24. Le PQ doit se concentrer sur les faits positive de l’indépendance, il faut les promouvoir et laisser les opposants parler des faits negative. Si on fait les devoirs sur les faits positive aux autres de prouver le contraire.
    Faudrait laisser ouvert la possibilité d’autonomie qui nécessite l’ouverture de la Constitution, laissons aux PLQ de faire ce travail, le PQ est bien place comme opposition official de pousser les Libéraux vers une ouverture de la Constitution. Si on peu rapatrier tous les pouvoirs, ce qui est peu probable, on a un nouveau point de depart pour l’alternative qui est l’indépendance.

  25. En 1994 et en 1995, il y avait des conditions gagnantes comme il n’y en avait jamais eu auparavant et comme il n’y en a pas eu depuis. Petit rappel schématique de 1994-95 : la blessure de l’échec du lac Meech, la démission de Lucien Bouchard du gouvernement conservateur, la création du Bloc québécois, l’alignement de Mario Dumont, la possibilité de poser une question qui augmente les chances d’obtenir une meilleure réponse (qui devient plus difficile politiquement, même sans la Loi sur la clarté), un marketing extraordinaire, l’intervention de Lucien Bouchard et j’en oublie.

    M. Parizeau a œuvré dans ces conditions très favorables et ce qu’il fallait faire en 1994-1995 n’est pas nécessairement ce qu’il faut faire maintenant.

    Il y a bel et bien un rejet d’une majorité importante de la population au moins de l’idée de mettre la question de l’indépendance activement à l’ordre du jour. Ne pas le reconnaître est du déni. Et peut-être que d’insister davantage sur la question pourrait irriter davantage que mieux disposer celles et ceux qui ne sont pas des indépendantistes décidés envers le projet, à savoir 78% de la population.
    Le supposé manque de pédagogie ou d’insistance des tenants de l’option n’explique pas pourquoi la majorité de la population a capoté de terreur devant l’ombre de l’ombre d’un improbable référendum. D’ailleurs, un début de pédagogie et d’insistance a accentué le phénomène. La fuite en avant en accélérant la vitesse vers le mur n’est pas nécessairement la solution au problème.

    • Petite correction: les non-indépendantistes décidés formeraient plutôt 72% que 78% de la population (100% moins 28%).

    • J

      Re précision: je comprenais les centristes dans les « non-indépendantistes décidés ». Étant donné le résultat électoral, il semble raisonnable d’envisager comme hypothèse que les centristes aussi étaient généralement allergiques même à la plus improbable possibilité de référendum.

      M. Lisée, je profite de l’occasion pour vous remercier de votre immense contribution au débat politique québécois. Votre contribution comprend votre livre sur comment mettre la droite KO, à mon avis très précieuse – mais il y en a beaucoup d’autres. Lorsque vous émettez un point de vue, vous démontrez votre propre raisonnement, appuyé autant que possible sur les faits, ouvrant courageusement votre flanc à la critique et à la remise en question. Par contre, comme votre logique est rigoureuse, il faut toujours au moins considérer sérieusement votre point de vue. Ce qui ne veut pas dire que vous êtes infaillible, mais personne ne l’est.

    • Oubli de condition favorable pour le référendum de 1995 : la Commission Bélanger-Campeau et l’impression qu’a donnée M. Bourassa de jouer avec l’idée d’indépendance. Cela a duré longtemps et a eu pour effet de dédramatiser l’idée d’indépendance dans la population. Ça n’était pas si loin avant 1994-95 et a dû contribuer à préparer les esprits.

      Autre considération. J’ai parlé de peur de possibilité de référendum. Mais le rejet du PQ a peut-être participé de réactions plus subtiles : un agacement ou une irritation face à un gouvernement voué à créer des conditions gagnantes. Même avec l’impression qu’il n’y aurait probablement pas de référendum, cela a pu suffire à des centristes pour aller voir ailleurs. Impossible à vérifier, affirmation gratuite, mais… peut-être quelque chose à envisager quand même.

  26. Rien de bien positif ne se dégage de cet exercice de dialogue entre vous J.F.Lisée et J.Parizeau sous le mode de l’article.

    -Sur la validité d’un pays du Québec. On a parlé d’indépendance, de souveraineté plutôt que du pays proprement parlé. C’est G.Vigneault qui a chanté et parlé d’un pays du Québec. Le réflexe de parler de souveraineté m’habite selon la convention encore que la souveraineté c’est une notion abstraite. Montrer une carte de l’Amérique du Nord et démontrer que la pointe géographique du Québec sur la carte retient l’œil. Que le territoire de la province du Québec en grandeur est capable de prendre une partie de l’Europe de l’Ouest. En 1995, il y avait des affiches qui montraient la superficie géographique du Québec ça n’a pas été fait souvent. On a parlé qu’économiquement de la formation d’un pays par la souveraineté qui permettrait au Québec d’être dans les 15 premiers. Par la date actuelle, le discours fédéraliste de la peur ou la perception abstraite de la souveraineté du Québec globalement l’ont emportés.

    -Que faire? Prendre acte de la fin supposée des grands récits, donner une actualité à un post modernisme qui dans sa surenchère du vide va finir par s’épuiser comme paradigme et commence d’ailleurs le début de son déclin. Fin totale du communisme qui n’est pourtant pas fin de la gauche, monstruosité d’un fascisme qui demanderait la neutralisation des identités nationales? Non car la complexité de la condition humaine ne s’enferme pas dans la négation des réalités collectives puisque ce serait faire dans la dénaturation.

    Croire que l’avenir c’est le fédéralisme, le gouvernement mondial, le multiculturalisme pur et dur plutôt que l’interculturalisme, l’économie capitaliste intégrale c’est assassiner l’histoire, l’ouverture à l’imprévisible, au retour comme au nouveau et au renouveau des phénomènes sociaux et culturels. L’indépendantisme au Québec est sorti des cendres des Patriotes et de l’intuition de Lionel Groulx par le principe de l’autodétermination des peuples de l’après guerre mondiale et le mouvement de décolonisation qui en a suivi qui a débordé de l’Afrique, de l’Asie jusqu’en Amérique Latine y compris au Québec. Depuis 1970, 1975, un mouvement d’origine européen, français a émergé bien intentionné qui a fait du fascisme le paradigme de la fin du 20ème siècle sombrant dans la caricature à son tour déterminant que les visions politiques le moindrement articulées n’étaient pas sans danger. Le sentiment national devenant par le dérapage de ce paradigme suspect même si en soi il en faut beaucoup, énormément pour passer d’une sensibilité collective nationale ou autre à des monstruosités comme le stalinisme totalitaire et ce phénomène relativement particulier qu’à été le nazisme.

    Au Québec, le mouvement souverainiste comme ceux de gauche n’ont pas pas plus qu’ailleurs obligation de capituler devant les modes politiques et normatives du moment. Lorsque la laïcité tout court devient suspecte à son tour face à l’hyper libéralisme totalisant ou totalitaire plutôt de l’époque, il y a lieu de rester éveillé devant les pressions idéologiques de notre époque.

    -Le PQ comme parti politique a de la difficulté comme presque tous les partis à ne pas s’incliner devant les tendances dominantes qui évidemment imprègnent tous les individus, les nations d’une époque donnée. En 1960, le Parti Libéral du Québec d’après guerre défendait l’autonomie des Canadiens français d’avant la sensibilisation québécoise de l’après révolution tranquille, en 2014 le même PLQ à travers l’hyper libéralisme infini n’a plus aucune préoccupation du devenir des francophones du Québec qu’on définit moins comme par hasard de Québécois tout court. Le PQ de 1975 s’est en parti laissé porter par la vague de la décolonisation dont la loi 101 est un produit direct. Le PQ depuis 19 ans jusqu’au 7 avril traîne difficilement effectivement son but premier après deux référendums négatifs et l’esprit dominant du temps qui se fait effroi face à la politique qui autre que gestionnaire doit diviser afin d’appliquer un programme, un projet: la laïcité du vivre ensemble ou donner aux francophones du Canada enfin un pays, ceux qui majoritairement habitent la province du Québec existante.

    -Le PQ a osé (la charte) une démarche politique qui divise pour la première fois depuis 1995. Toutefois avec les médias, les partis adverses ont su dresser les épouvantails sur la charte qui encore trop relativement populaire ont obligés ces forces adverses de surtout jouer sur l’instrumentalisation du référendum et ça a marché.

    -Que le PQ soit demain nationaliste ou souverainiste quitte à être un tiers parti assumé assez longtemps, il ne sera pas et il ne peut être une sorte de clone du PLQ comme la CAQ tente de faire. Que le PQ soit un parti nationaliste appuyé ou souverainiste certain là ce sera l’un ou l’autre, il ne fera pas mieux que la CAQ si au centre droit. Le PQ doit revenir au centre gauche car c’est de ce côté qu’il a été connu et qu’il s’est distingué. Comme la majorité québécoise se trouve au centre en bonne et due forme, la voie caquiste reste un terrain d’expérimentation -modéré- mais terrain quand même de la droite libertarienne qui d’essence républicaine à l’américaine n’inspire pas confiance ici.

    -Le PQ va t-il disparaître en tant que parti? Cela dépend de la force de ses orientations futures, des députés qui vont émerger à la scène parmi les trente élus. De la capacité du PQ de prendre de la crédibilité politique au centre gauche contre QS et un possible NPD-Québec sans renier sur le fond son engagement d’appui à la seule nation francophone démographiquement d’importance sur le continent se rappelant à défaut de souveraineté à moyen terme le principe d’autodétermination des peuples qui a motivé sa fondation par René Lévesque indépendamment de l’idéologie mondialiste de l’indifférence socialisée qui fait sa pollution quotidienne.

    A lire cet article, l’horizon semble bouché si l’on considère principalement les réactions de J.F.Lisée qui comme toute critiques demande la prise en compte du réel pendant que J.Parizeau est un optimiste pédagogue trop idéaliste. Reste que J.Parizeau en ayant donné flanc à ce que l’on sait un certain soir d’octobre 1995 pense l’autodétermination des nations pas seulement des individus et sera le dernier à se laissé enfermer dans des paradigmes normatifs (quitte a avoir trébuché sous la colère) qui font croire faussement à la fin de l’histoire qui se servent de tout comme de -célébrer- le centenaire de la première guerre afin de nous faire la morale sur le danger de la pensée qui sort du strict libéralisme contemporain.

    L’autodétermination des nations ou autre approche alternative non encore inventée, l’autodétermination en l’occurrence n’est pas morte à quelque niveau d’intervention indépendance des nations ou pas face à ce paradigme de l’ombre du fascisme qu’il faudrait extirper en nous comme de tentations insidieuses. Comme si ce courant issu entre autres des dits néo-philosophes type Bernard Henri Lévy (BHL) n’empruntait pas à un vieux fond judéo-chrétien culpabilisant et paralysant. Dire c’est éclairer et démystifier justement ce qui prétend philosophiquement à la transparence intégrale ce qui relève justement du véritable danger contre les démocraties que de succomber à cet impératif -Attention, attention, vous allez déraper sur ceci ou cela et ainsi de suite-.

    Dernier exemple commentaire avant la série qui commence si publicisée, je peux réfléchir sur la première guerre mondiale sans penser qu’il ne s’est pas écoulé 100 ans depuis cette guerre. Nous ne sommes ni dans le niveau de la première industrialisation ni dans l’univers des mentalités pour l’essentiel qui en Occident ont donnés 1914-1918. 1914 c’est le monde de l’impérialisme moderne là nous sommes en 2014 en plein âge du virtuel. Soyons libres donc avant tout de se libérer du mass média!

  27. Ne serait-il pas raisonnable, afin d’éviter l’effritement du vote souverainiste et de relancer la machine pédagogique, que le PQ prenne avec diligence l’initiative de regrouper les forces souverainistes réparties dans 4 partis. Une incongruité qui en plus d’envoyer un message de division aux électeurs, tout le contraire du slogan électoral « Ensemble », fait la joie des fédéralistes et qui, surtout contribuera directement à la ré-élection du Parti libéral ou à l’élection de la CAQ. Mais y-a-t-il plus sourd que celui qui ne veut pas entendre ?

    Puis que ce regroupe poursuivre un objectif commun soit d’enclencher le processus menant à des États Généraux sur l’avenir du Québec, États Généraux itinérants dans chaque région pour déboucher par la suite sur des États Généraux tenus à la Place des Arts. Lieu mythique de rencontre des premiers États Généraux sous la présidence de Jacques Yvan Morin.

    De ces États Généraux devra résulter l’adoption d’un Programme commun portant sur la souveraineté suivi de l’élection d’un ou d’une chef élu par les membres en règle des 4 partis souverainistes, Et si nécessaire pour faciliter le regroupement que le PQ se saborde, comme l’a fait précédemment le RIN, puis qu’un nouveau parti soit créé pouvant porter le nom de RIN ou d’Alliance des partis souverainistes. (APS). Bien évidemment le mot Coalition est déjà utilisée bien qu’il serait appropriée.

  28. Bonjour M. Lisée,

    Je peux vous dire que, dans mon cas, quand j’étais plus jeune, je ne croyais pas à la souveraineté car je ne m’intéressais tout simplement pas assez à la politique mais aussi que je n’étais pas assez informée, j’avais la crainte de ce que notre avenir aurait l’air. Là, je suis fort consciente qu’avoir un pays serait très avantageux pour nous. Surtout après avoir écouté Bernard Drainville dans un vidéo où il s’adressait au président de l’Assemblée nationale. Aussi, parce que le Canada ne me ressemble plus, je n’aime pas le multiculturalisme à la canadienne. Je tiens à ma langue, ma culture et mes valeurs. J’imagine que je ne suis pas la seule a y avoir pensé mais le nombre d’immigrants qui a augmenté et ceux-ci étant contrôlés par des hommes qui obligent, d’une certaine façon, à voter pour un parti qui va selon leurs idéologies est inquiétant pour notre avenir. Voilà ce que je pense !

    Je pense qu’il serait très intéressant de nous informer du lendemain du vote pour la souveraineté de ce que deviendrait notre argent, la pension de vieillesse du Canada que je cumule depuis très longtemps et tout ce qui se rattache au Canada. Je ne suis pas assez « ferée » en politique mais j’ai entendu que René Lévesque avait fait l’exercice, Mme Marois proposait un livre blanc mais ce n’est pas assez concret, il faut qu’il y ait une étude là-dessus.

  29. Je ne sais pas, je réfléchis tout haut. Mais je me demande s’il ne faudrait pas faire simple. Se présenter comme un parti souverainiste; pas social-démocrate, pas «progressiste», non, souverainiste tout court, qui se présente avec le seul mandat de faire la souveraineté. Ça veut dire qui si nous sommes élus nous adoptons une constitution, nous rapatrions tout ce que nous jugeons nécessaire et le reste nous le négocions. Entre temps il faudra évidemment gérer la «province» mais nous pouvons très bien faire ça en strict bureaucrate, de façon le moins idéologique possible, gérer par intérim en quelque sorte. Évidemment que nous allons nous faire traiter d’anti démocrates. Mais nous promettrons de revenir consulter la population durant le processus politique ou à la fin. Il n’y aura pas de déclaration d’indépendance tant que le peuple ne l’aura pas entériné.
    Je le répète, je réfléchis tout haut, mais le principe est là. Ça vaut peut-être la peine d’y réfléchir, au point où on en est….

    Daniel Gomez

  30. Je suis d’accord avec vous. Les indépendantistes ne se reconnaissent plus. Il faut parler de fierté avec fougue et avec cœur parce que les québécois sont des gens fiers qui tiennent à leur patrimoine.
    Assez de tourner autour du pot. On doit décrire, noir sur blanc, ce que nous coûte le fédéralisme, tout ce qu’il fait pour nous nuire, nous dilluer et montrer les avantages d’être « maître chez nous ».
    On est un grand peuple et ON EST CAPABLEEEEEEEEE!!!!

  31. J’ajoute ceci, si tant est que vous lisiez les réponses…

    Je publie souvent ici, ce qui signifie que je médite vos écrits quotidiens. L’impression que j’en retire est que, derrière la souffrance exprimée, se profile une incertitude, un certain manque de moyens face aux problèmes que vous identifiez. Si je ramène le tout à mon nombril, je ne comprends pas ce qui vous mystifie à ce point. Vous regardez dans les détails et les micro-solutions? Seriez-vous face à l’arbre qui vous cache la forêt? Le Peuple n’a cure des détails, lui. Le Peuple veut être convaincu en 15 minutes par des clips de 20 secondes et des idées résumées en formules lapidaires de six mots. C’est ainsi que Legault a sauvé son parti, lui. Relisez ses déclarations. Blague à part, Legault aurait pu vendre la souveraineté à des Anglos salafistes, avec cette méthode. Mme Marois, elle, s’est empêtrée dans les fleurs du tapis et les gens ont cessé d’écouter ce qui devenait soporifique, moi inclus, converti que je suis.

    Nous sommes dans le dégrossissage et non dans l’ajustement fin, en ce qui a trait à l’Option. Un sentiment porteur de résultat ne naitra pas d’une étude longue et aride, mais d’une poussée d’adrénaline, subite et irraisonnée. Relisez les éructations des vos adversaires sur les blogues. C’est à eux que l’on s’adresse. Une voix, un vote. Un idiot, un vote. Des idiots, il en faudrait plus…

    • Monsieur Pineau, vous dîtes mots pour mots ce que mon fils de 40 ans affirmait pendant la dernière campagne.

      Même si je n’arrive pas à me faire à l’idée que le citoyen lambda demande ce type de discours, je dois bien finir par croire que vous avez raison.

      Je me dis maintenant que les remises en question actuelles du PQ et de son option auraient pu être évitées avec un ou une meilleur chef et une meilleure stratégie de marketing.

      Quel gâchis ! Mais tout n’est pas perdu; nous sommes tout de même quelque 40 % à souhaiter notre indépendance. À la guerre comme à la guerre !

  32. DE DIX – « … les leaders successifs du PQ ont du composer avec les limites de la promotion de la souveraineté comme outil de mobilisation de l’électorat. »

    « Il serait intéressant d’imaginer ce que serait, entre 2014 et 2018, un nouvel effort de pédagogie souverainiste qui pourrait avoir un impact significatif dans l’opinion — sachant que rien de ce que le PQ et ses militants pourront faire n’aura de relais dans les médias. »

    OUI, ce serait intéressant… comme s’il fallait que les médias ( sous-entendu traditionnels de masse ) fassent le travail à notre place… comme si tout ne pouvait et ne devait passer que par les médias traditionnels de masse… non pas par la mobilisation citoyennes sur le terrain…

    Comme si les nouveaux médias et la multiplication des tribunes ne pouvait pas changer la donne…

    DE ONZE – « Il est possible d’affirmer, aujourd’hui, que puisque tout a été tenté, ne reste plus que la promotion pure de la souveraineté. Mais ce ne serait pas un retour à une époque bénie et révolue. Ce serait ouvrir une nouvelle époque. »

    Qui dit le contraire !?

    Sauf que… même si l’époque dont on parle n’était pas bénie… il faudrait quand même admettre que le fait de mettre de l’avant la souveraineté de l’État ( assortie à une offre de partenariat ) a quand même fait passer l’option de ±40% à ± 50%…

    DE DOUZE – He OUI, ne reste plus que faire la promotion pure de la SOUVERAINETÉ du Peuple, la promotion pure de la DÉMOCRATIE, la promotion pure de ce qu’engage la DÉMOCRATIE, à savoir, le respect de la Souveraineté du Peuple ; à savoir, le respect de la réciprocité constituante… TOUS les États doivent OBÉIR à la MÊME RÈGLE… à savoir solliciter et obtenir le clair OUI référendaire des Québécois,es pour qu’un État puisse avoir droit de s’appliquer au territoire national du Peuple souverain du Québec.

    Ce qui ouvrirait une nouvelle époque… mettre de l’avant Le Peuple, non pas l’État du Peuple, mais Le Peuple… puisque de l’effectivité de sa Souveraineté émane celle de l’État qu’il fonde. Non pas le contraire, comme l’a laissé entendre JFL dans le discours d’un OUI gagnant qu’il a rédigé pour Jacques Parizeau et qui lui aurait fait dire :

    « Le peuple québécois, par son vote majoritaire aujourd’hui, vient d’affirmer au monde qu’il existe. […] Aujourd’hui, donc, les Québécois ont décidé de devenir souverains. »

    Un NON faisait donc en sorte que le Peuple québécois avait « AFFIRMÉ au monde qu’il N’EXISTAIT PAS », absurde à sa face même… Comme s’il avait « décidé de ne pas se considérer comme formant un PEUPLE SOUVERAIN » et DÉMOCRATIQUE… doublement absurde…

    Voilà résumé l’erreur de ce que nous pourrions appeler le «souverainisme étatique collabo historique» qui doit aujourd’hui faire place à un souverainisme ontologique qui met de l’avant Le Peuple et la SOUVERAINETÉ du Peuple…

    On a mis de l’avant la souveraineté de l’État, sans se soucier d’abord de rendre effective la souveraineté du peuple, en subordonnant cette effectivité primordiale, à l’effectivité de la souveraineté de l’État à venir, perpétuellement à venir puisqu’on s’est abstenu de rendre effective la souveraineté du peuple qui seule peut rendre effective la souveraineté de l’État…

    DE TREIZE – Le « souverainisme étatique collabo historique s’est trouvé en quelque sorte à subordonner l’effectivité de la souveraineté du peuple à un avènement qui n’est jamais venu parce qu’on a VALIDÉ la négation de la souveraineté primordiale, celle du Peuple…

    Comment un peuple pourrait-il accorder sa confiance à des élites soi-disant LIBÉRATRICES qui de manière aussi inconséquentes, ont validé la NÉGATION de la souveraineté du Peuple, en tournant depuis René Lévesque, le dos à de Gaulle accueilli ici en héros libérateur, et en proposant de l’associer à une dictature sans prévoir donner l’occasion au Peuple de l’invalider… ?

    Il faut changer la donne…

    Pour ça, il faut… « Remettre sur le métier notre ouvrage souverainiste » Le République – 2013 08 25 – http://leglobe.ca/2013/08/remettre-sur-le-metier-notre-ouvrage-souverainiste/

    MANIFESTE constituant & FEUILLE de ROUTE |
    Pour UN programme COMMUN d’État DÉMOCRATIQUE républicain | pdf | http://leglobe.ca/wp-content/uploads/20

  33. DE NEUF – « … au moment où on sent une forte volonté militante de recentrer l’action du parti sur le thème de la souveraineté — qui serait à prendre où à laisser par l’électorat — il faut se garder de croire au mythe d’une période bénie où les succès passés du PQ auraient été liés à cette promotion, y compris lorsque M. Parizeau était aux commandes. »

    Nul besoin de carburer à ce « mythe » pour mettre de l’avant la SOUVERAINETÉ démocratique du Peuple…

    DE DIX – « … les leaders successifs du PQ ont du composer avec les limites de la promotion de la souveraineté comme outil de mobilisation de l’électorat. »

  34. DE HUIT – Là JFL est vraiment à cours d’argument, son procès d’intention est pathétique…

    « Pour M. Parizeau, la voie référendaire n’a toujours été qu’un pis-aller pour réaliser l’indépendance. Il aurait préféré la voie parlementaire ou, lors de débats en 2004, un référendum sur une constitution. »

    Jacques Parizeau dans son discours historique du 6 juin 2009 a clairement exposer son sentiment quant à la question… il a déclaré :

    « Robert Laplante a rallumé tout le débat. Je dois le dire d’une façon tout à fait remarquable et je l’ai appuyé. Mais le congrès de 2005 du PQ a décidé que ça serait pas ça, ça ne se passerait pas comme ça, que ça serait un référendum. Bon, je veux bien que l’on éternise le débat, mais ça ne nous donne rien ça. Si on veut prendre le pouvoir dans trois quatre ans, puis là, préparer un référendum pour réaliser la souveraineté du Québec, une discussion comme celle-là, c’est tout à fait possible, c’est tout à fait démocratique et c’est parfaitement stérile.»

    Donc, Jacques Parizeau est parfaitement cohérent avec la pratique internationale… ce qui ne l’est pas c’est que JFL tolère que l’État du Canada LUI s’impose par-dessus la tête démocratique référendaire des Québécois,es… SANS jamais avoir ni sollicité ni obtenu le clair OUI référendaire des Québécois,es pour ses Actes constituants, alors que c’est la norme internationale de nos jours…

  35. DE SEPT – « Normalement, s’il existait un bassin important d’indépendantistes déçus du PQ et motivés principalement par le projet, on aurait du voir une augmentation du vote ON en avril. Or, Option Nationale a perdu les 5/8e de son vote de 2012. »

    NORMALEMENT ! Peut-être… mais qu’est-ce qui est NORMAL ?

    Il est normal que les souverainistes ne se mobilisent pas, faute d’UNION des forces démocratiques citoyennes et politiques souverainistes… faute de pouvoir compter sur une FORCE politique conséquente… 28% des Québécois,es ne se sont pas déplacé,es pour voter… dont ± 50% de souverainistes stationné,es dans le champ du désenchantement et de la démission…

    Que l’ON n’ait obtenu que 30 000 voix, ne veut pas dire que le «bassin» est vide, seulement du fait que l’eau y dort… et 30 000 personnes motivées, c’est tout sauf rien… dans un stade… c’est hénaurme… ! Ne reste plus qu’à créer les conditions utiles qui donne l’occasion aux Québécois,es de se prononcer sur l’État PRÉSENT de clair déni démocratique canadian.

    • De grâce! Insupportables les majuscules! Ça s’apparente à crier et ça rend la lecture et la compréhension ardues. Merci.

  36. Monsieur Lisée,

    L’engagement des Québécoises et Québécois pour la souveraineté doit conduire à un projet de société emballant qui améliorera manifestement la qualité du vivre ensemble.

    Les présentes interrogations sont légitimes et les réponses attendues doivent être apportées, sans faux-fuyants démagogiques, préalablement aux prochaines élections et à tout référendum.

    Le gouvernement écossais a fait preuve d’une remarquable transparence en publiant son livre blanc sur le futur de l’Écosse :

    http://www.scotreferendum.com/reports/scotlands-future-your-guide-to-an-independent-scotland/

    En s’inspirant de la démarche écossaise, le Parti Québécois ne doit plus éluder ces questions cruciales et doit désormais préciser, sans ambiguïtés, les avantages concrets et bénéfices réels que nous avons tous à tirer en vivant dans un Québec indépendant sans gouvernance fédérale.

    Alors Monsieur Lisée, pouvez-vous maintenant convaincre une majorité de Québécoises et Québécois que l’enjeu est une véritable amélioration de leur sort et, non pas, un statu quo serein avec un seul palier de gouvernement ?

    • Luska,

      L’impasse constitutionnelle canadienne ne peut être surmontée que par des choix citoyens démocratiquement exprimés (50% +1) lors d’un référendum. Vous avez raison de demander à Monsieur Lisée et au Parti Québécois de nous dire ce qui changera pour le mieux dans un Québec indépendant… nous voudrons alors concrétiser ce rêve à notre portée ou faire le choix de continuer à s’appuyer sur des pouvoirs publics caducs.

    • @ Youri Kitso 05/05/2014 à 18h11, ce qui doit changer pour le mieux DÉMOCRATIQUE, c’est le fait que s’impose PRÉSENTEMENT au Québec un État de clair déni démocratique canadian qui s’impose SANS OUI… par-dessus la tête démocratique référendaire des Québécois,es… TOUS les États doivent obéir à la même règle, non pas seulement les États à venir, mais aussi l’État présent du Royaume de la Couronne canado-britannique créée sans rupture de toutes pièces arbitraires en 1982 par la députation des Peuples Souverains du Royaume-Uni siégeant au Parlement de Westminster à Londres… sans jamais avoir ni sollicité ni obtenu le clair OUI référendaire des Québécois,es.

      Le fait pour Le Peuple de fonder un État dont les Actes constituants émanent de Lui, change TOUT. Les gouvernements élus par Le Peuple cessent de valider la NÉGATION de la souveraineté du Peuple…

      DELEGATUS non POTEST DELEGARE… Ce qui a été délégué par Le Peuple à la députation du Peuple ne peut pas être délégué à l’autorité usurpatrice de la Couronne canado-britannique qui n’émane pas du Peuple et qui s’impose au gouvernement du peuple, à la députation du peuple et au Peuple lui-même en tant que qu’autorité soi-disant Suprême et supérieure à celle du Peuple. Accepter de former un tel gouvernement collabo n’est plus admissible…

      REFUSER de former des gouvernement comme si de rien n’était change du tout au tout la donne… Le Peuple saura reconnaître les siens… suffit de REFUSER de se gouverner en conséquence d’une Autorité usurpatrice AUTOCRATE qui n’est pas celle du Peuple…

      Tout s’explique par NOS prises de position et par nos Actes…

      Dont… par le fait de FAIRE l’UNION de TOUTES nos forces DÉMOCRATIQUES citoyennes et politiques… autour d’UN même Programme COMMUN d’État démocratique républicain qui ROMPT avec la gouvernance collabo de soi-disant « bon gouvernement ».

      Il faut parler DÉMOCRATIE, avant, pendant et après une élection…

      Il faut surtout avant et pendant une élection s’ENGAGER à refuser de NIER la primauté de la souveraineté du Peuple après l’élection…

      Il faut surtout APRÈS l’élection remplir nos ENGAGEMENTS… et sitôt élu un Gouvernement de Coalition multipartite de LIBÉRATION démocratique nationale MAJORITAIRE, appeler l’ANQ à voter deux Actes constituant primordiaux qui prennent effet dès après la tenue d’un référendum à double Proclamations constituantes GAGNANT…

      **** Nous Le Peuple démocratique et Souverain du Québec Proclamons INVALIDE sur notre territoire national du Québec TOUT État qui, tel l’État du Canada ayant cours légal illégitime actuel, n’a pas ni sollicité ni obtenu le clair OUI référendaire des Québécois,es et pas même celui de sa députation légitimement élue. OUI / NON

      **** Nous Le Peuple démocratique et Souverain du Québec Proclamons seule VALIDE sur notre territoire national du Québec la Constitution primordiale de la République démocratique du peuple souverain du Québec adoptée par la députation élue du Québec. OUI / NON

      Ce qui règle la question… quant à l’État PRÉSENT et quant à l’État devant succéder à l’effondrement de l’État actuel de dictature d’occupation canadian.

      MANIFESTE constituant & FEUILLE de ROUTE |
      Pour UN programme COMMUN d’État DÉMOCRATIQUE républicain | pdf | http://leglobe.ca/wp-content/uploads/2013/08/manifeste-programme-commun-f74i-2013-07-28.pdf

  37. Monsieur Lisée, C’est un honneur pour moi de vous écrire. Je veux au moins vous dire que je vous apprécie bien. Je participais hier à une rencontre pour souligner le 50e anniversaire de notre école. Je savais que les mentalités changeaient et il me semblait qu’il y avait eu un gros changement un peu après 1980 mais je n’ai jamais pu mettre le doigt sur le bobo. Un ancien directeur futé a éclairé ma lanterne. Il m’a dit que 1981-1982 avaient été une cassure dans la mentalité québécoise. Avant 82 nous avions des élèves très « communautaristes », qui communiquaient beaucoup. Nous avions même à l’époque un petit journal communiste te nu par des élèves de 2e secondaire. Pas rien, n’est-ce pas. La crise arrive, la mentalité change du tout au tout. 82 nous amène des élèves complètement changés. Chacun pour soi. La mentalité du je, me, moi régnait en maître. Discussions, échanges en classe. Ce fut fini. Rien à faire, je fus forcé de complètement changé mes approches pour mes cours. J’en arrive à aujourd’hui. Les chiffres que vous avez publiés sur votre blogue me médusent complètement. Le monde change et les jeunes avec. Je ne sais vraiment pas quoi penser. Les étudiants dans la rue, oui, mais pour leurs frais de scolarité. Ajouter à cela une certaine grogne contre le gouvernement. Les p’tits groupes qui brassent la cage lors de manifestations m’impressionnent beaucoup. Jeunes et sensibilités, je trouve ça beau. Ça vient me chercher, car je suis profondément éducateur. C’était simplement pour vous donner mon petit point de vue. Pourquoi ne pas organiser un p’tit 5 à 7 pour ceux qui vous écrivent. J’aimerais tellement échanger. Bon, je ne suis plus tout à fait jeune, 74 ans, mais je suis encore allumé. J’ai justement hier rencontré un de mes anciens d’avant 82. Ho! Mes amis! C’était allumé pas pour rire. J’avais le cœur bouillant. Merci de nous faire réfléchir. Vous êtes bien fin.

    Amicalement

    Richard Labelle
    [email protected]

  38. DE CINQ – « Les Commissions n’eurent aucun effet sur la hausse de la volonté souverainiste dans l’opinion. »

    Peut-être pas… mais l’approfondissement est patent… c’est la consolidation des fondements de la démarche souverainiste qui compte ici, comme ailleurs, quand on engage un tel processus…

    DE SIX – « Il est tentant mais très dangereux de penser que 41% des Québécois sont souverainistes. Comme je l’ai expliqué ici sur la base des études du Groupe de recherche sur l’opinion publique, la proportion des Québécois qui croient réellement à la souveraineté n’est plus que de 28%. »

    OUI, c’est dangereux de penser que 41% des Québécois,es se disent prêt à voter OUI à un référendum portant sur la SEULE souveraineté du Québec… ( sans partenariat ni rien d’autre ), comme il est d’usage depuis 10 ans dans les sondages… alors même qu’une telle question n’a jamais obtenu plus de 28% des intentions de vote à la veille du référendum de 1995… c’est dangereux pour les canadianisateurs… Pour les souverainistes c’est une base très solide.

    Les calculs fumeux de JFL ne tiennent pas la route…

    « On peut penser que c’est le résultat d’une trop longue absence de pédagogie souverainiste, mais on ne peut tabler aujourd’hui sur le fait que 41% des électeurs n’attendent qu’un signal de ferveur souverainiste pour se regrouper autour du PQ. »

    Bien sûr qu’on peut tabler sur le fait que le Québécois ne veulent pas de la Constitution du Canada actuel ; qu’il,elles ne demande pas mieux que d’en changer, cela dit, oui, il faut plus que de la pédagogie pour que se créent les conditions capable de renverser l’État de clair déni démocratique canadian… Notamment, cesser de prétendre que le seul PQ pourra faire l’UNION des forces démocratiques citoyennes et politiques du Peuple Souverain du Québec.

  39. Je me considère informé et la «tournée ABCD» est passée sous le radar, ici également. De toute manière, prêcher à des convertis équivaut à un artiste qui ne se produirait que devant son fanclub, en souhaitant que ceux qui ignorent tout de son travail se pointent par bouche-à-oreille. Ça n’élargit pas la base militante pour autant. Les missionnaires cathos du 17ème siècle ont risqué leurs peaux pour leur foi en prêchant aux «Païens» et aux «Gentils»… qui ne l’étaient pas toujours, en retour. Ils ont ainsi généré une cohorte de coreligionnaires suivant un mode de pensée qui était conforme à leurs espoirs.

    Un petit détail m’agace et je vous cite : «…la proportion des Québécois qui croient réellement à la souveraineté n’est plus que de 28%» Hum… «Croire À la souveraineté» est différent de «Croire EN la souveraineté». Perso, je crois «EN», mais je doute qu’elle survienne un jour, donc je crois moins «À».

    J’éviterais également d’accorder trop de signifiance à ON, version 2012. Plusieurs personnalités s’étaient liguées avec Aussant et les médias sociaux furent très actifs dans le recrutement, suite au Printemps-Érable, sous le prétexte qu’aucun parti ne représentait les vraies aspirations des jeunes Québécois. On connait la suite et Aussant s’est expatrié en Angleterre après avoir abandonné son groupuscule… pour devenir compositeur inconnu et sous-doué. C’était une issue lamentable et l’on n’a plus revu de personnalités connues et adulées se coller à cette «vue de l’esprit» qu’était ON, en 2014.

    Donc, SVP, ne pas en faire un plat. C’est anecdotique au mieux.

  40. DE QUATRE – « Les études Le Hir avaient une réelle valeur et auraient été utiles pour la réalisation de la souveraineté, mais la controverse les entourant leur enlevèrent tout impact positif dans l’opinion publique. A l’aube du référendum, un scandale sur la gestion des fonds du ministère par un haut-fonctionnaire nous entraînèrent au plus bas dans les sondages. »

    Qu’est-ce que ça change ! Il faut des études de valeur, il faut les publier… il faut bien gérer les budgets utiles et il faut s’attendre à ce que tout ça soit disqualifié par la minorité activiste canadianisatrice… Quel est le problème ?

  41. Le jusqu’auboutisme de certains me trouble. Je ne crois pas qu’il faille renoncer au pouvoir en attendant le grand soir de l’indépendance (ON) ou celui de la révolution « prolétarienne » (QS). Les petits partis pratiquent la politique du pire en attendant naïvement l’éveil du peuple…

    Un gouvernement nationaliste fait avancer le Québec, donc la souveraineté. Et c’est ce que le PQ essaie de faire quand il exerce le pouvoir. La souveraineté ne se fera pas sans préparation, sans le pouvoir.

    Par ailleurs, j’ai du mal à accepter d’abandonner le Québec ad vitam aeternam aux mains des féderalistes de droite au nom d’un radicalisation gauchiste ou séparatiste… Qui va défendre la social-démocratie si le PQ ne fait pas ? Qui va protéger la langue si le PQ ne le fait pas?

  42. Comparer le résultat 2012 vs 2014 d’Option nationale, c’est comparer des pommes et des oranges. Vous savez très bien que le départ de Jean-Martin Aussant a fait très mal au parti et qu’il était impossible de voir une augmentation des votes à l’élection d’avril 2014. Le parti manquait cruellement de ressources humaines et financières depuis le départ du chef charismatique en juin 2013. Ainsi, la chute d’appui populaire à Option Nationale en avril 2014 n’a rien à avoir avec l’appui ou non à l’indépendance du Québec.

  43. DE TROIS – Qu’est-ce qui n’est pas clair pour JFL dans l’affirmation de Jacques Parizeau qui dit être vraie ? « Si vous nous élisez, nous tiendrons un référendum dans les 8 à 10 mois après l’élection. »

    Et si… « C’est davantage l’opposition libérale qui ramenait constamment sur le tapis le sujet de « l’enclenchisme » c’est-à-dire de l’engagement péquiste d’enclencher le processus référendaire au lendemain de l’élection » forcément… la campagne a porté sur le RÉFÉRENDUM comme elle a porté sur le RÉFÉRENDUM en mars avril 2014…

  44. Du côté du PQ, on est à réfléchir, à organiser l’avenir, comme si rien ne se passait du côté des fédéralistes… C’est la guerre ne l’oublions pas. La politique est la poursuite de la guerre par d’autres moyens… pour paraphraser Clausewitz.

    Or, on peut aisément penser que le PLQ pourrait rapidement essayer d’en passer une p’tite vite: signer la constitution honnie (mais pas chez eux) pour fêter en grande pompe le 150e anniversaire de l’AANB de 1867. L’économie va mieux, grâce au PLQ c’est sûr, on passe maintenant à l’agenda caché (celui qui faisait l’objet des petites annonces, vite dédites, pendant la campagne).

    On peut aisément penser que le gouvernement du PLQ, avide de gloire comme pas un, n’aurait aucun scrupule à se passer de tout référendum: de toute façon, la population en a assez, n’est-ce pas?

    «Passons enfin à autre chose», «Cessons ces chicanes stériles», «vive l’avenir», et autres possibilités de slogans porteurs dans une population de votants de plus en plus d’origine étrangère et qui vote, elle…

    Un vote majoritaire à l’Assemblée Nationale serait suffisant. Après «négociations» bidons avec le gouvernement fédéral, question de sauver les apparences.

    N’est-ce pas que ce serait un bon tour à jouer au quarteron d’indépendantistes restants qui s’entredéchirent sur la stratégie à adopter, la meilleure pédagogie… La caravane passe, les chiens aboient.

    On peut penser aisément que le PLQ est constitué de taupes fédérales, surtout à la direction. Au fait, que faisaient les Couillard/Porter au Conseil de sécurité du Canada (est-ce bien son nom?) avant, pour le premier, de revenir au PLQ comme chef, si ce n’est prendre des leçons pour le futur moment où ils auraient le pouvoir.

    Est-ce que le PQ est prêt à réagir à ça? Du temps de Parizeau, on dit qu’il y avait un système d’information du PQ dans les arcanes du fédéral. Les réseaux Parizeau… C’est la guerre, ne l’oublions pas. Si ces réseaux n’existent plus, de toute urgence, il faudrait en organiser/réactiver…

    La politique n’est pas faite pour des anges. Il faut se préparer au pire avec ces idéologues qui nous gouvernent maintenant.

    • Au fait, au vu de ce qui risque d’arriver et que je décrivais dans ma réaction, il est extraordinairement urgent, à mon avis, qu’un porteur de parole se lève à nouveau au PQ. Un grand tribun. Nul mouvement révolutionnaire, le PQ en est un c’est évident, ne peut s’en passer. Le PQ propose en effet la révolution tranquille II…

      Un René Lévesque, un Parizeau , un Lucien Bouchard, celui du référendum de 95 qui a failli le faire passer, pas celui qui travaille comme lobbyiste et qui a perdu toute crédibilité.

      Un mouvement vivant et dynamique sait générer ce genre de chef. Le PQ n’en a pas eu depuis longtemps, mauvais signe. Tenez : un Jean-Martin Aussant, qui me semblait bien un véritable chef et très bon tribun avant qu’il se mette en ‘réserve de la république’… à moins qu’il n’ait renoncé complètement… Rêvons…

      Rêvons… Aussant, associé à un JFL, et à PKP (mais celui-ci a des leçons de rhétorique à prendre…), converti en progressiste, un Nelson Rockefeller par exemple, celui qui a été gouverneur de l’État de NY, qui était vraiment progressiste dans son parti. Un PKP donc encore plus progressiste que le milliardaire américain, qui l’était pas mal, car après tout on est au Québec, où le progressisme réaliste propose des valeurs particulières, pas celles totalement décrochée du réel de QS.

      Et un JFL à la puissance intellectuelle de premier plan. Quelle belle équipe cela ferait!

      Rêvons, mais agissons rapidement. Un tribun, une équipe. Cela urge.

  45. Luc Archambault DE DEUX, JFL écrit : « On ne retrouve d’ailleurs pas, dans ces années d’un PQ dirigé par M. Parizeau, d’effort particulier de promotion de la souveraineté auprès de l’opinion, par des publications, tournées, blitz ou autres. C’est la personnalité de M. Parizeau qui fait la différence. »

    FAUX… non pas seulement la personnalité de Jacques Parizeau, mais ce qu’il fait, pour PRÉPARER la suite… à savoir réfléchir à ce que serait un Québec souverain… « M. Parizeau avait personnellement clarifié la position sur le dollar, la dette, le commerce et les frontières et avait ramené l’association Québec-Canada à sa plus simple et réaliste expression »… ce qui n’est pas rien… en minimiser la portée est tout sauf fertile… « … j’ai pu constater en septembre 1994 qu’il n’y avait pas de travaux préparatoires pour l’indépendance dans les cartons lors de la prise du pouvoir. » Dans les cartons peut-être pas… mais dans la tête de M. Parizeau… qu’en était-il ? Et dans ce que nous pouvions en comprendre, qu’en était-il ? Il en était qu’il était évident qu’il n’était pas question pour lui de gouverner le Québec comme si de rien n’était…

  46. DE UN – JFL prend de gros raccourcis en prétendant que Jacques Parizeau ne parle que de référendums sectoriels pendant la campagne électorale de 1989… Pour mieux ensuite justifier ses choix politique pour le moins discutable… lui qui se dit « déboussolé par l’ampleur de la défaite du 7 avril » Cf ce qu’on peut lire dans Bilan du siècle USherbrooke :

    « La principale différence entre péquistes et libéraux est évidemment sur le plan constitutionnel. Sous son nouveau leader, le Parti québécois promet d’être souverainiste « avant, pendant et après les élections ». (11 août, p. 1) Parizeau propose de tenir des référendums sectoriels afin de rapatrier au Québec des pouvoirs exercés à Ottawa, tout en entreprenant des travaux de mise au point d’une Constitution québécoise avant la tenue d’une consultation sur la souveraineté. Une approche qu’il résume comme « la mise en place d’un vrai gouvernement mais aussi d’un vrai pays ». (14 août, p. 1)

    http://bilan.usherbrooke.ca/bilan/pagesElections.jsp?annee=1989

    Jacques Parizeau parle de TENIR des RÉFÉRENDUMS sectoriels et parle d’entreprendre des travaux constituants devant précéder un RÉFÉRENDUM sur la souveraineté de l’État… Bon d’accord, c’est toujours la gouvernance collabo de bon gouvernement qui est en cause, mais il est malgré tout question d’engager un processus constituant digne de ce nom…

  47. Le problème en est un de promotion et d’explication de la viabilité de la souveraineté comme seul moyen de préserver le caractère français de Montréal qui s’anglicise à vue d’œil. M. Péladeau devrait démissionner du PQ où son action sera limitée et controversée. Il devrait retourner à son entreprise médiatique et imiter Gesca en prenant un parti pris clair, mais pour promouvoir la souveraineté et sonner l’alarme sur l’anglicisation rampante de Montréal. Il serait bien plus utile en mettant cette réalité dans la face des Québécois qui dorment au gaz, grâce à Québécor et TVA, que comme député d’opposition, identifié à droite dans un parti dominé par le centre-gauche.

  48. Chez le politicien que vous êtes devenu, vos commentaires mesquins sur mon rôle au cours de la campagne référendaire de 1995 ne me surprennent pas du tout. Petty politics, dit-on chez nos amis anglophones.

    En revanche, ils me surprennent beaucoup plus chez le journaliste que vous avez été. Le souci de la précision propre à votre ancien métier vous aurait obligé à ne par parler de mon « ministère de la Restructuration », mais du secrétariat associé à la Restructuration, rattaché au Conseil exécutif sous l’autorité conjointe du premier ministre Parizeau et du secrétaire général Louis Bernard, ce qu’a fait ressortir très clairement le deuxième rapport du vérificateur général sur l’affaire des contrats en mars 1996. Ce deuxième rapport m’exonérait de toute responsabilité pour la renvoyer sur le Conseil exécutif, ce qui contrariait les scénarios élaborés pour me faire porter le chapeau.

    Votre intervention me procure l’occasion de me pencher de nouveau sur ce dossier et sur le rôle que vous avez joué. À bientôt.

    Richard Le Hir

    • Cher M. Le Hir,
      Merci de la précision sur Secrétariat, plutôt que Ministère. Je corrige. Quant à votre implication dans l’affaire des contrats, notez que je n’ai en rien indiqué que vous en étiez responsable.
      Par ailleurs je peux comprendre que vous soyez meurtri qu’on rappelle le fait que votre crédibilité était en berne assez tôt dans l’exercice. C’était très injuste pour vous, mais c’était la réalité et il me semblait, comme conseiller du Premier ministre intéressé par le succès de la démarche souverainiste, qu’on ne pouvait se le permettre.
      Quant à l’impact de l’affaire des contrats sur la pré-campagne référendaire, elle est indéniable.
      N’y voyez de ma part aucun reproche.
      bien cordialement,
      Jean-François Lisée

  49. Malgré l’admiration que j’ai pour M. Parizeau, je n’approuve pas du tout l’attitude qu’il a eue pendant la campagne et après. Je ne me l’explique pas. Quand on est dans la tempête, et que les canons nous tirent dessus, on ne fait pas exprès de faire tanguer le bateau pour le faire chavirer.
    Et quant à ceux qui ne jurent que par Martin Aussant, il faudrait peut-être remarquer qu’il a quitté le navire un peu vite. Cela ne m’inspire pas confiance. Si on ne tient pas le coup au premier échec, c’est peut-être qu’on n’a pas la couenne assez dure pour conduire son peuple à bon port. Assez pour les métaphores maritimes.
    Responsabilité, discernement, lucidité. Tels doivent être les mots d’ordre à l’avenir. Un parti n’est pas un jouet qu’on peut laisser et reprendre au gré de ses humeurs. Le PQ n’est pas un château de sable qu’on peut détruire et reconstruire à volonté.
    On lui reproche de ne s’attacher qu’au pouvoir et de ne souhaiter qu’une gouvernance souverainiste. Cela me paraît tout à fait injuste et faux. Car il n’est pas indifférent que nous soyons gouvernés par les Libéraux, la CAQ et autres, ou le PQ. Chaque année où les Libéraux sont au pouvoir nous éloigne gravement de l’indépendance et de la social-démocratie. Ce qui se passe en ce moment nous le démontre. La politique d’assimilation voulue et coordonnée avec le gouvernement Harper nous fait perdre de nombreux acquis et nous empêche d’avancer, ce qui ne serait pas le cas si le PQ était au pouvoir.
    Nous voyez-vous pris pour des décennies dans une alternance PLQ/CAQ si jamais nous essuyions une cuisante défaite après un référendum ? Est-ce l’indépendance que nous souhaitons ou un suicide collectif ?

    « LE MIEUX EST LE MORTEL ENNEMI DU BIEN », disait Montesquieu.

    L’irresponsabilité et « l’insoutenable légèreté » de ceux qui disent ne pas voter, ou qui ont voté pour la CAQ ou le PLQ « juste pour changer » engendrent un véritable désastre pour la nation, un recul terrifiant.
    Il ne faut donc pas non plus envisager avec légèreté l’avenir du PQ, qui est à l’heure actuelle le seul parti capable de sauvegarder nos acquis et de nous conduire en toute responsabilité vers notre objectif principal. Sûr, le Parti n’est pas parfait. Mais nous avons quatre ans devant nous pour définir comment nous le voulons, et qui sera le meilleur capitaine. Ne gâchons pas cette chance.

  50. En premier lieu j’aimerais dire à propos de M. Parizeau, qu’il est certes un homme respectable, mais il devrait demeurer à sa retraite et cesser de nous apparaître à chaque moment difficile de la politique québécoise. C’est peut-être un peu bête et méchant mais tout de même une opinion très partagée. Il est du passé, il a eu sa chance, manqué sa chance et bien qu’il reste au passé. Nous, il nous faut continuer d’avancer. Regarder en avant. L’histoire il faut s’en inspirer mais cesser de la revivre. Un vieux film même rafraîchi, reste un vieux film! Cet espoir de souveraineté se doit d’être modernisé, adapté à nos réalités actuelles. Une de nos réalités: Le pouvoir des médias télévisés.
    Je dis télévisés parce que les autres médiums n’ont pas cette reconnaissance de la part des citoyens.Ce pouvoir mal géré. Ce trop de pouvoir. En fait le seul vrai pouvoir sur la société. Du moins aujourd’hui. Juste un exemple. M Gravel de l’émission ENQUËTE. Qui démoli des crédibilités avant même que la justice n’ait dénoncé ces cas elle-même. Ce M.Gravel se prends pour qui? Un procureur???
    Il a le droit d’enquêter, mais qu’il suive les procédures en laissant la justice faire son travail avant d’en être lui-même le décideur.
    Ces gens de télé abusent de leurs pouvoirs. Décident du sujet, du ton, de l’angle de discussion, de la fréquence à le souligner, tout tout tout……
    le parti de M. Aussant a-t-il été suffisamment couvert par les médias pour réellement devenir une option politique? Réponse: Il est clair que non. Pourtant le parti de Mme David qui jouit de la faveur médiatique a tellement été louangé, aidé par ceux-ci, qu’il est devenu une option en devenir. Pourtant en lisant bien son programme, les allocutions des ses candidats, j’ai compris que c’était l’égal ou presque du parti rhinocéros des années 80. On peut y voir le même manque de sérieux dans leurs propositions, surtout quand il vient le temps de les expliquer.
    Les journalistes ne se contentent pas de dire la nouvelle, ils la choisissent, la déforment, la répètent, la commentent, en contrôlent aussi l’impact, décident des intervenants qui y répondront. C’est ce qu’on appelle: Contrôler la nouvelle!
    Pourquoi qu’un Pierre Bruno nous donne son opinion? Nous n’en avons rien à foutre de son avis. S’il tient à la défendre, qu’il se présente aux prochain scrutin…
    Sinon qu’il se contente donc d’en rapporter simplement l’information.Ou de rester à la maison s’ il est trop sot pour comprendre son rôle.
    Il serait vraiment temps que les médias se refassent remettre à leur place.
    Le deux tiers des québécois( et je suis généreux) ne connaissent , ni ne s’intéressent rien à la politique. Alors ils font comme les autres, ils votent pour l’équipe gagnante: Soit celle que les sondages désignent comme gagnante. Au départ, un sondage n’est que la représentation des idées d’un millier de citoyens. Les autres s’en inspirent. Alors des sondages près de la période électorale ne sont que des façons d’influencer l’électorat sans plus. Mais si puissant! Alors quand les réseaux télévisés martèlent les téléspectateurs pendants des jours ou semaines avec des résultats de sondage. Ils en contrôlent alors le message. Très simple non? Que l’on croit avoir ou non trop dit, trop parlé, ou pas assez, de souveraineté. Ce ne sont pas les candidats qui décident mais les médias.
    Les règles doivent changer. Les politiciens doivent changer. Les citoyens doivent changer. Parce que tout le reste a changer.
    Nous sommes un peuple, un pays, une nation. Il nous reste à le crier, le défendre, et la reconnaître nous même. Les autres le font déjà! Nos seules faiblesses: L’ignorance et le manque de croyances en nous. Faisons face au lieu de toujours se défiler. Québécois, québécoises ayons confiance en nos capacités. Nous réussissons déjà à rayonner à travers la planète. Seuls les canadiens anglais et leurs supporteurs disent que nous n’en valons pas la peine. Réveillez -vous et cessez de vous tourner le dos à vous même.
    (Regardez juste les gens de Québec qui supportent l’équipe de Boston au lieu d’encourager celle de leur province…..Pathétique!!!!Pour moi c’est NON au retour des Nordiques: Vous êtes trop cons!)
    P.S. Je dois avouer que je suis plutôt dégoûté de cette population qui ne fait que danser au lieu d’avancer. Qui ne pense qu’à se diviser au lieu de s’allier.
    J’ai peur qu’il faille que le Québec et ses citoyens s’effondrent dans les bas fonds afin qu’ils comprennent qu’il faut s’unir pour réussir.
    Mais sera-t-il trop tard?

  51. moi aussi je pense que le p.q.joue a l autruche et a peur de parler d independance ce parti n e4st pas la pour gouverner on en a rien a foutre ce parti est etdoit etre la pour l independance a force de ne pas en parler ni de faire d actions concretes le peuple pense que cd est dangereux d etre independant alors que vous le vouliez ou non ou vous nous amener a l independance ou on va trouver un moyen de la faire et ca ne vous fera surement pas plaisir a vous qui avez peur
    et qui balayez ca sous le tapis pourquoi pierre karl peladeau a-t-il ete elu croyez-vous il n a pas eu peur de le dire haut et fort qu il etait la pour le pays alors cessez penser pouvoir et cap sur l independance sans ca vous n aurez plus aucune credibilite a nos yeux quand on pense que dans votre parti vous pretez encore allegeance a la couronne britanique malgre qu on vous a dit de ne pas le faire ca veut tout dire

  52. Merci pour votre analyse des propos de Jacques Parizeau,
    Lors d’un discours dans un cégep en 2008 ( exercice de pédagogie indépendantiste), monsieur Parizeau mentionnait aux étudiants qu’il existait plusieurs moyens et raisons pour accéder à l’indépendance.
    Le mouvement souverainiste comporte des gens plus ou moins pressé de le faire.

    Que nous soyions mou, dur, pressé, pas pressé, conditionnel ou inconditionnel, à gauche ou à droite, démocrate ou révolutionnaire chacun à sa place dans le débat.

    Il existe de multiples raisons et moyens pour devenir libre de nos choix et de notre avenir.
    C’est aux gens de bonne volonté et créatif de nous aider à sortir de l’impasse.

    Le dialogue intergénérationnel pourrait aussi nous aider à ne pas refaire les même erreurs encore une fois! L’indépendance ou la souveraineté n’appartient pas qu’à une génération!

  53. Je suis frappée par la déraison collective de notre temps (mais peut-être
    est-elle de tous les temps?). Certains internautes de ce blogue ont fait
    élire un gouvernement libéral pour que leur idéal ne soit pas incarné,
    souillé par la réalité. C’est un travers décrit comme « le désir de perdre
    à gauche». On le retrouve chez les gauchistes et les souverainistes, ils
    préfèrent tout perdre que d’élire une gauche imparfaite ou de marcher
    vers une souveraineté qui ne serait pas conforme à leur fantasme. S’ils é-
    taient courageux et sincères, ils cesseraient de gueuler et agiraient même
    imparfaitement. Au risque d’être victimes de critiques implacables.

  54. « Sachant que rien de ce que pourra faire le PQ ne sera relayé dans les médias »
    Écoutez, je suis peut-étre naïf, mais comment se fait-il que le PQ et le CSQ à eux deux ne peuvent pas mettre sur pied un organe d’information qui pourrait atteindre le grand public, indépendamment des médias? Quelque chose comme le journal du Métro qui est accessible de façon tangible, gratuitement, par le plus grand nombre. C’est bien beau de faire le procès de l’un et de l’autre, mais il faut en sortir de cette mentalité et arriver avec des idées neuves. Arriver à une nouvelle époque, comme vous le dîtes vous-même. Autrefois on chantait: « c’est le début d’un temps nouveau ». Allons-y.

  55. Si le PQ parlait du contrôle des intérêts privés sur les institutions gouvernementales, de la mainmise étrangère grandissante sur les ressources naturelles du Québec, de la proportion minime de la contribution des entreprises à l’assiette fiscale au Québec, du problème grandissant de l’islamisation du Québec, ainsi que de l’indépendance afin de corriger tous ces problèmes, je crois que ça ferait sortir le vote ! …

  56. Rien de ce que le PQ va faire ne sera relayé dans les médias? Pierre-Karl Péladeau est toujours propriétaire de Quebecor, il devrait donner à ses médias du Québec (TVA, Vidéotron, Journal de Montréal, de Québec, etc) une ligne éditoriale INDÉPENDANTISTE. Le PQ en aurait, du relais lol Tant qu’à avoir payé le prix fort pour avoir PKP, autant se servir de ce qui fait sa force.

    D’autant plus que Quebecor, comme Gesca ou Southam, a le DROIT d’avoir une ligne éditoriale. Ou comme les journaux de Sun News (filiale de Quebecor) qui ont une ligne éditoriale nationaliste canadienne sans que PKP n’intervienne.

    Et comme Quebecor ne fait pas partie du Conseil de Presse, il n’aura qu’à ignorer les pleurnicheries des journalistes sur le fait qu’un député sans aucun pouvoir d’influence sur le gouvernement du Québec se serve de ses médias pour vendre le programme politique de son parti…

    Sans compter que les journalistes de Quebecor, qui sont largement souverainistes, seront aux anges…! Ça aiderait à faire passer la pilule du lock-out, en passant.

    • Pour ajouter de l’eau à votre moulin, je cite ceci :

      « Sunday Herald declares ‘yes’ for Scottish independence –
      Newspaper group says each editor has the discretion to call the direction it takes on the referendum vote »

      C’était une nouvelle dans le journal « The guardian » de dimanche (4 mai 14).

      M. Lisée croit essentiel le référendisme pour s’assurer la faveur d’une reconnaissance internationale, ce qui dévalorise la valeur démocratique d’une élection majoritaire de fait, notons-le. Le droit international n’est pas nécessairement à l’avantage des peuples, mais un instrument de manipulation économico-politique évident. Des États voyous ont la reconnaissance internationale, ce n’est donc pas un critère absolu de validation démocratique. Et une coalition des peuples et États indépendants ou en revendication d’indépendance devrait se lever juridiquement là-dessus pour faire ajuster le droit international.

      Suite à l’élection des Libéraux, demande-t-on un référendum pour savoir si nous sommes néolibéralistes ou socio-démocrates? Pourquoi un parti indépendantiste élu majoritairement devrait prouver qu’il veut faire l’indépendance démocratiquement? Si l’Assemblée nationale est une institution démocratique pleinement et entièrement valable aux yeux du peuple, elle devrait suffire à ceux de l’international. Voilà en quoi gouverner et faire l’indépendance doivent être une seule et même visée pour un parti authentiquement indépendantiste. C’est déjà une « division » louche à avoir fait, peu pédagogique.

      M. Lisée, vous devriez donc aussi vous inspirer à l’international de l’Écosse pour ramener le médiatique à hauteur d’un sens démocratique sur le terrain. Pourquoi ne pas inviter M. Alex Salmond au Québec et le questionner sur le rôle des médias et l’indépendance? Ce serait rentable… indépendanto-médiatiquement.

  57. La question n’est peut être pas de savoir si l’on doit parler de soiveraineté OU de bonne gouvernance tant que de souveraineté ET de bonne gouvernance.

    Mais ce qui est certain, c’est que le PQ doit être de TOUT les discussions, sur TOUT les plateformes et parler avec un large « bandwidth ». Tant linguistique, que civique, inter-generationnel, mais AUSSI économique!

    Comment se fait t il que le PQ se laisse autant définir par les autres. On a plus vue dernièrement la vision du PQ selon le PLQ, la CAQ et même QS que par le PQ lui même!

    Le statuquo c’est ce qu’il y a de plus facile. Le changement demande demande une force, demande un effort. Il faut répondre au question suivante:
    – pourquoi mettrait-on de l’effort au changement? Juste pour avoir notre propre hymne nationale? Il faut envahirent le débat et convaincre tant pas l’économique que tout autres aspect.
    – une autre question qui reviens toujours sans jamais être vraiment nommée: « fait-on l’indépendance quand ça va bien, ou quand ça va mal ». Pour les opposant, c’est toujours le mauvais temps: » on peux pas se permettre ça, l’économie va mal… On peux pas risquer ça, l’économie va bien ».
    Qu’on se le dise, il n’y a pas de condition gagnante, il n’y a que le moment où on en veut vraiment, et pour ça, il faut combattre l’immobilisme, l’inertie (dans le sens de moment de force qui va quelque part et qui n’a aucun raison de changer par lui même). Il faut générer un puits gravitationnel qui conduira le Québec dans un autre direction.

    La société est de plus en plus fracturé. Il deviens donc import de donner de bonne raison de voter PQ tant pour sa capacité à une saine gestion des finances publique mais aussi sa capacité du même coup à porté le discours souverainiste. C’est quoi cette manie de permettre au PLQ de dire que c’est l’un OU l’autre. C’est du pure sophisme! On en reviens à se laisse définir.
    Il faut aussi donner des raisons qui permettront aux urbains joindre un projet et d’autres raisons qui rejoindront les ruraux. Ainsi de suite. Il ne s’agit pas de devenir inconséquent, erratique… Mais de packager selon l’auditoire, que l’on rejoins selon SES canaux de communication naturel.

    Mais tant que nous seront incapable de parler, et de rejoindre les gens, pour les motiver (selon leurs intérêts) à changer, le statuquo prévaudra.

  58. M. Lisée,

    Vous sous-estimez l’impact de la pédagogie indépendantiste sur l’opinion. S’il est vrai qu’elle ne résulte pas automatiquement en des sondages favorables en quelques mois, à long terme, elle crée un noyau dur qui ne changera jamais d’avis. Quelqu’un qui a étudié la question attentivement sera indépendantiste pour le restant de ses jours. C’est justement ce biais sondagier/conjoncturel/électoraliste qui empêche le PQ de voir à plus long terme.

    Or la conjoncture, c’est le rôle du « noyau dur » de la saisir. Encore faut-il le rallier et l’entretenir, ce que n’ont pas fait 20 ans de « gouvernance » souverainiste.

    Quant aux insuccès d’Option nationale, ils s’expliquent largement par la diminution de couverture médiatique conséquente à la perte de son seul député à l’Assemblée nationale.

    Je suis moi-même militant de ce parti et je peux vous dire que nos activités consistent uniquement en la promotion de l’indépendance de la façon la moins partisane possible. Les résultats sont surprenants, notamment chez les jeunes. Nous créons de nouveaux indépendantistes à partir de 0, comme le RIN dans le temps.

    Je vous suis depuis quelques années et je ne vous vois que très rarement faire la promotion de l’indépendance de façon directe et décomplexée. Sur votre blogue, vous passez beaucoup plus de temps à analyser « l’électorat » de façon froide et clinique. Peut-être devriez-vous organiser des assemblées de cuisine sur pour les citoyens de Rosemont où vous seriez vous-même présent, et passer moins de temps dans vos sondages. Un ministre qui rencontre les gens dans leur cuisine, ce n’est pas rien!

  59. Tant qu’on n’opposera pas l’idéal des valeurs républicaines aux institutions monarchiques anglaises, on va continuer de niaiser avec le puck. Assez, c’estr assez !

    La peur d’avoir peur va vous étouffer.

    • Oui, la peur cela fonctionne.On n’a qu’à dire au québécois qu’ ils vont perdre leur pension de vieillesse,leur droit de circuler librement au Canada,leur argent qui va fondre comme glace au soleil et voilà tout un mouvement de« vire capot» qui se met à claquer des dents! Et si c’ était vrai! Si on allait tou perdre et rien gagner! Alors la peur l’ emporte sur la logique, sur la réalité et on vote contre le bon sens!
      Marielle

  60. « Je suis comme chacun déboussolé par l’ampleur de la défaite du 7 avril… »

    Les grandes surprises : le pied de nez dans Roberval et la victoire d’un ancien premier ministre canadien sur l’île de Laval. Pour le reste, un pourcentage inhabituel de citoyens a manifesté plus que voté. Ce n’était pas la défaite du Parti Québécois. Alors, pas vraiment déboussolant.

    F. Chacun

  61. Au risque d’être hors-discussion, j’avoue avoir un peu de difficulté avec l’expression « pédagogie souverainiste ». Le terme pédagogie est associé à la transmission de *savoirs*; or, la souveraineté n’est pas un dogme, une Vérité descendue du Ciel, qui doit être « enseignée » aux hérétiques fédéralistes!
    Non. Avec le Québec à une croisée des chemins depuis plusieurs décennies, l’option souverainiste est plutôt une des directions envisageables pour le Québec (et, indirectement, pour le Canada) qui vaut la peine d’être discutée. On ne parlerait alors pas de « pédagogie souverainiste » (qui a une connotation d’endoctrinement), mais plutôt de « débat souverainiste » ou de « discussion sur la souveraineté »… si on veut rester dans la transmission unilatérale d’idées, il y toujours le classique « propagande souverainiste »!
    Le tout respectueusement soumis (vous me pardonnerez les touches d’humour).

    • Dans ce cas, « pédagogie souverainiste » est correcte car c’est un discussion à sens unique. Les citoyens n’ont pas compris, donc il faut faire comprendre aux citoyens. Pas question de les écouter et surtout pas de les entendre, encore moins de les comprendre. C’est eux qui sont fautifs. Pour les élites prêcheurs du PQ (le séparatisme étant la religion qui a remplacé le christianisme pour les souverainistes), ce n’est ni une discussion avec les non-croyants ni un débat, mais bien un endoctrinement. N’a-t-on pas voulu « sortir le Canadien du Québécois »?

    • Je n’ai pas cette sensibilité au terme «pédagogie»… On parle de souveraineté, mais les quidams ne peuvent exprimer clairement ce qu’il s en retireraient. La plupart des gens ne comprennent pas vraiment ce que sont la dette, les coûts de la double administration, le PIB du Québec et même les notions de «constitution» et de «droit international» leur échappent. La plupart croient que le Québec est en faillite technique, ce qui est faux. À un moment donné, l’enseignement des notions qui guident nos choix politiques doit se faire, sinon personne ne votera en connaissance de cause pour une option ou l’autre. Aussi difficile que cela paraisse, il faut relever le niveau de connaissances de la populace pour l’imperméabiliser à la désinformation et aux légendes urbaines ou montréalaises. Tout enseignement implique une méthode pédagogique. Si on veut enseigner et faire comprendre la biologie à un groupe d’étudiants, Est-ce de l’endoctrinement que de faciliter l’intégration de notions de base?

  62. « L’histoire moderne ne lui donne pas raison. La norme internationale exige maintenant dans tous les cas la tenue d’un référendum pour que s’exprime la volonté populaire et que la reconnaissance internationale puisse en découler. Le Parti québécois a été un précurseur sur cette voie. Il ne peut qu’être cohérent à l’avenir. »

    Je suis d’accord que le référendum est essentiel pour déclarer l’indépendance. Par contre, c’est l’aboutissement d’un processus. Le PQ demande aux citoyens de lui donner la permission de tenir un référendum avant même d’avoir mis en branle une démarche vers l’indépendance.

    Lorsqu’on demande aux citoyens, ils approuvent toutes les composantes de l’indépendance. Ils refusent seulement de l’officialiser par le référendum. Voulez-vous que le Québec gère lui-même ses budgets en culture? Voulez-vous que le Québec prenne ses propres décisions en environnement? Voulez-vous que le Québec soit maître d’oeuvre du remplacement du pont Champlain? Voulez-vous que le Québec vote lui-même ses lois pour permettre la mort assistée?

    Il faut profiter de ce que vous appelez vous-même la « décanadianisation » du Québec.

    • Avant le tenue d’un référendum, rien n’empêcherait un gouvernement majoritaire indépendantiste de faire adopter par l’Assemblée nationale une constitution républicaine provisoire, en attendant la convocation d’une constituante.

  63. En tout respect pour Jacques Parizeau, je ne comprends pas qu’on accorde
    autant de crédit à chacune de ses paroles. Je trouve que «Monsieur» gâche
    souvent l’atmosphère par des déclarations intempestives. Lui et Lisette La-
    pointe m’apparaissent intransigeants. Parizeau a toujours refusé de tempérer
    ses propos sur le «vote ethnique» ( il y a des choses qui ne se disent pas mê-
    me si elles comportent une part de vérité). Je doute qu’il y ait autant de gens préoccupés par la souveraineté qu’à son époque.
    On a besoin de penseurs positifs et objectifs et il me semble qu’au Parti Qué-
    bécois, on devrait se liguer contre les adversaires et non les frères d’armes.
    Cesser de s’entredéchirer par désir d’avoir raison ( Curzi) ou par une intransi-
    geance à la QS pure et dure. On ne veut ni de la CAQ ni du PLQ au pouvoir.
    Leur médiocrité est tonitruante.

    • C’est bien vrai qu’aujourd’hui la « vérité » ne se dit pas…seule les « mensonges » sont écoutés par le peuple!!!
      Comment pourrons-nous alors devenir indépendant si on ne peut dire les VRAIES choses!

    • Monsieur Parizeau n’avait pas à tempérisé sur le vote ethnique. Il avait tout a fait raison de la même façon, que le vote a été acheté et avec notre argent. Encore plus insultant. La suite nous l’a prouvé.
      Il avait raison sur toute la ligne. À
      Vous pouvez exprimer un désaccord de point de vue mais cile, il n,est pas nécessaire de tenter de dévaloriser ou de dévaluer pour cela. Êtes-vous une Charestiste, «coutte donc».
      « Les autres ont tout le temps tard« 
      Depuis 2014, mars. le PQ voudra bien démarrer une remontée. Ce sera très très difficile. C’est comme dans un couple, lorsqu’il y a infidélité, c’est long à panser et à cicatriser et parfois cela ne se fait pas.Nous avons été trompé, pricipalement en 2014. Le pouvoir, le pays fut plus imp que le peuple qui le compose.
      Moi, je ne crois plus le discours dus péquistes. Ils croient à leurs imaginaires, qu’ils trompent les citoyens pour y arriver.
      Dommage, il y a un idéal, puis il y a la réalité. Plusieurs confondent les deux ! Là est votre problème.

  64. M. Lisée

    Pour bon nombre de voteurs, la présence d’Option Nationale, sans JMA, ne représentait pas une alternative suffisamment crédible a ce PQ édulcoré, dilué, « gouverainiste », opportuniste, électoraliste, pseudonationaliste, chartiste, etc. Pas plus que la gang de QS avec leur programme basé sur des lubies puériles et non un plan de match concret vers l’Indépendance. Cet argument ne tient pas la route.

    Ne vous en déplaise, y’a 41% de l’électorat qui favorise l’Indépendance et qui se cherche un véhicule pour en faire non seulement la promotion mais sa réalisation. Et le PQ a failli misérablement a la tache ces dernières années. Vous savez, la gouvernance on n’en a rien a foutre. La CAQ est désormais la pour ca.

    Et c’est platte a dire mais la soi-disante tournée ABCD, personne n’en en entendu parler, et personne ne l’a vue. Pas plus que cette supposée campagne sur les médias sociaux. C’est ce qui caractérise le PQ des 15 dernières années, et particulièrement sous Mme Marois. Cette peur de prendre le micro et de clamer haut et fort en quoi le PQ croit. Quand un homme de l’envergure de M Péladeau a l’audace de le faire…ON LE TAIT AUSSITÔT !! Mme Marois n’a-t-elle pas accepté le poste de chef a condition qu’on ne la force pas a se commettre formellement pour la souveraineté ? Oui ou non ?

    La souveraineté a 42%, le PQ a 25%. Cherchez l’erreur…

    Un échec est un échec. On devrait normalement savoir suite à une reflexion ce qu’on doit faire dans un second temps pour réussir.

    • Monsieur Lajoie,

      Vous avez exprimé clairement tout ce que je pense de la situation. Je pousse l’idée plus loin : Aussan doit absolument se présenter à la chefferie du PQ. Il pourrai rallier les jeunes qui ont fuient ce navire devenu trop lourd. C’est un économiste, comme Parizeau. En travaillant actuellement à Londre pour une grande société, il se donne une double crédibilité qui fait gravement défaut au PQ : compétence économique et ouverture sur le monde. Le zigonage a assez duré. Cela fait plusieurs années qu’une absence de promotion OMNIPRÉSENTE de la souveraineté perdure. Il y a juste les idiots qui croient pouvoir arriver à des résultats positifs en conservant une recette qui a échoué à plusieurs reprises.

    • Le PQ est maso. Imaginez un sado qui doit se voir gagnant, triomphant ? Impossible mission !
      Il n’y a pas de pain pour tout le monde.
      Québéceux, souffrons, dépassons intellectuellement le peuple, chantons lui la liberté pour mieux se faire porter par lui, devenons affranchis pour mieux natter ceux que nous désirons libérer !
      Nous aurons le pain ! Pis le peuple ? Désolée, le vent a semé les miettes.
      Ce fut le PQ 2014, mars et plus…

    • Option nationale avec JMA mais sans la députation PQ 2011 qu’il a quitté peu après d’Autres sans ces premiers, « ne représentait pas une alternative suffisamment crédible à ce PQ édulcoré, dilué, « gouverainiste », opportuniste, électoraliste, pseudonationaliste, chartiste, etc. »

      D’accord à 50,0000025 % au moment où j’écris mais vous n’y allez pas avec le dos de la main morte en qualificatifs !

      Les personnes qu’il avait recrutées en 2012 pour remplacer cette députation étaient certes bien généreuses et courageuses mais pas prêtes à l’action dès le prochain mandat si au prochain scrutin. J’ai eu l’occasion d’en côtoyer quelques unes, je sais.

      Le plan de match de QS était réaliste et adéquat : c’est au peuple à décider. Le parti des sans parti a ce parti pris. Sans la citer, Pauline Marois en avait un semblable en campagne, au débat des chefs et cheffe entre autres. Tout ce beau monde ne fait pas 50,0000025 %.

      Par ailleurs, j’ai lu dans Robert Dutil, La Juste Inégalité, Québec/Amérique, 1995, que cette approche « c’est au peuple à décider » nous rapproche de la solution de choix aux Nations Unies.

      Le fait est que le Québec est habité par un peuple multinational ou pluri-national : Les Premières Nations, la Deuxième et compagnie, la Troisième et compagnie. Les premiers référendums de 1980 et 1995 n’ont pas misé sur cette particularité pour obtenir la note exigée de passage. Contexte oblige mais contexte change. Il faut savoir l’apprécier avec justesse et rigueur selon Antoine de Jomini dans une démarche d’action permanente.

      Pour terminer flou, Jacques Parizeau excelle en économie, Jacques Henripin excellait en démographie.

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