Le capitalisme triomphe à Québec Solidaire (et ma réponse à Amir)

« L’idéalisme, il faut en avoir beaucoup. Surtout au début. Parce que ça réduit à la cuisson. » Ce mot d’un ami écologiste français est plein de sagesse. La cuisson, c’est le choc du réel, les contraintes de la vie politique, la force du statu quo. L’important est de garder le cap malgré les obstacles. Et de ne pas, au nom de la quête du pouvoir, renier son idéal d’origine.

(Une version de ce texte a été publiée dans Le Devoir.)

Comment Québec solidaire ne fera pas l’indépendance

Manon Massé, Québec SolidaireLes co-porteparoles de Québec solidaire ont encore affirmé pendant leur dernier congrès que leur parti était le seul qui s’engageait à réaliser l’indépendance pendant leur premier mandat, dans l’hypothèse où ils seraient portés au pouvoir.

Si on veut être gentil, il faut dire qu’ils exagèrent considérablement. Si on veut rester neutre, on peut dire qu’ils pratiquent la pensée magique. Si on veut être réaliste, on peut dire qu’ils prennent les électeurs pour des cruches.

Amir Khadir, jusqu’au cou dans le marais de l’Unité canadienne!

Soyons de bon compte. Amir Khadir s’est mis les deux pieds dans le plat lorsqu’il a voulu flatter son auditoire anglophone dans le sens du poil en affirmant à la chaine canadienne CTV qu’il ne proposait pas « la séparation » mais le « renouvellement de l’unité canadienne ». Eh ben !

Quand Amir Khadir perd les pédales, et son jugement

Amir Khadir avait appuyé l'Ayatollah Khomeini. Pris de remord, il le voit partout !

En 1979, Amir Khadir avait appuyé l’Ayatollah Khomeini. Pris de remords 35 ans plus tard, il le voit encore partout !

Je ne pensais pas écrire deux jours de suite sur les dirigeants de Québec Solidaire. Mais la dérive de leurs propos m’y oblige. Françoise, déjà, avait insulté tous les progressistes qui sont au PQ avec ses affirmations. C’était beaucoup.

Mais voici qu’hier, Amir Khadir est allé encore plus loin, en comparant la direction du PQ à la dictature islamique, liberticide et misogyne de l’Ayatollah Khomeini d’Iran.

La triste chute de Françoise David

Françoise David a franchi la ligne entre le débat et le mépris.

Françoise David a franchi la ligne entre le débat et le mépris.

J’ai beaucoup hésité à choisir le mot ou l’expression. « Déception » m’est venu. « Manque de respect », aussi. Mon clavier a même fleurté avec « malhonnêteté intellectuelle ».Mais c’est le mot « triste » qui s’est imposé.

Les propos tenus ces derniers jours par Françoise David sur les progressistes du Parti québécois sont tristes. Parce que, au-delà de nos divergences, j’ai toujours pensé que Françoise (et Amir) avaient pour les autres progressistes une attitude ouverte qui leur interdisait les accusations démagogiques et les généralisations outrancières qu’on retrouve dans la bouche des Libéraux.