PLQ: Le parti de la division (avec la réponse d’André Pratte)

Avec André Pratte, quand on était jeunes !

J’avoue avoir hésité avant d’écrire cette chronique. Il me semble inconvenant de tirer sur des ambulances. Les Libéraux québécois sont aujourd’hui dans un tel état de faiblesse que mon premier mouvement est l’empathie, ayant dirigé le Parti québécois à une époque ou on nous décrivait, non comme une ambulance, mais comme un corbillard.

OUI: Le scénario Charest

Le Canada est « toujours à une crise près de l’indépendance, à un sursaut nationaliste près d’une victoire du OUI ». On doit ce constat à l’intellectuel fédéraliste le plus lucide du dernier quart de siècle, André Pratte. L’ex-éditorialiste en chef de La Presse, fondateur de l’Idée fédérale puis sénateur vient de mettre ses neurones au service de Jean Charest, candidat conservateur.

Lire: La dent dure d’André Pratte

Trouviez-vous, comme moi, qu’André Pratte avait la dent dure, lorsqu’il était pendant 14 ans éditorialiste en chef du quotidien La Presse ? Dent dure envers les indépendantistes, bien sûr. Mais aussi avec les écolos, parfois avec les citoyens qui se plaignaient, à tort selon lui, du prix de l’essence. Il fut aussi très dur envers les leaders étudiants du printemps érable de 2012.

Laïcité: mes échanges avec Gabriel Nadeau-Dubois et André Pratte

Il est possible d’avoir des discussions éclairantes sur Twitter, si on prend trois décisions: 1) rester toujours courtois; 2) respecter le point de vue de son interlocuteur; 3) argumenter sérieusement.

C’est ce qui s’est passé cette fin de semaine dans deux conversations avec deux critiques de l’interdiction des signes religieux, unis sur ce point, le porte-parole masculin de Québec Solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, et le Sénateur libéral (indépendant) et conseiller de Power Corporation André Pratte. Voici le fil des échanges:

QS et le voile intégral chez les agents de l’État: dans quels cas ?

Le test de français de Philippe Couillard

Ce n’est pas nouveau. Lorsque le PLQ prend le pouvoir, on s’attend au retour du laisser-aller linguistique. Lorsqu’en 2011 l’OQLF avait annoncé pour bientôt la minorisation du français sur l’île de Montréal, Jean Charest avait rétorqué qu’il faudrait « contextualiser » ce résultat. On attend toujours la contextualisation.

Le cas Couillard est cependant plus problématique que le cas Charest. Et ce n’est pas pour rien que la première ministre sortante et que les éditorialistes de La Presse et du Devoir lui lancent en choeur un signal.