Le moment indépendantiste de Claude Ryan

Ils étaient tous là: Charest, Couillard, Mulroney, pour célébrer, ces jours derniers, les dix ans du décès de Claude Ryan. Chacun a vanté son intelligence, son libéralisme, son attachement aux vraies valeurs libérales, son indestructible attachement au Canada.

N’était-il pas, après tout, le chef du camp du Non, lors du référendum de 1980 ? Celui qui a popularisé la phrase: Le Québec ma patrie, le Canada, mon pays ?

La culture de l’oubli

Les historiens de demain sauront tout sur l’émergence de la culture populaire québécoise. Mais sur la politique? Il y aura des trous dans leur mémoire.

Quand Dominique Michel a su qu’un auteur voulait la rencontrer pour écrire sa biographie, elle eut une réaction de comédienne. Elle affirma avec aplomb qu’elle ne pouvait participer au projet, parce qu’elle était elle-même en train d’écrire son autobiographie. C’était faux. Jusqu’à cet instant où elle décida que son histoire allait être racontée à sa façon, sous sa plume. D’où son succès de librairie. Plus de 500 pages de souvenirs, d’anecdotes, d’évocations du milieu du spectacle des années 1950 à nos jours.