Et maintenant: l’endoctrinement

Les fonctionnaires fédéraux ont-ils droit à la liberté de conscience ? Pour peu qu’ils soient respectueux des normes et des lois et de leurs collègues de travail, ont-ils droit à leurs propres opinions sur l’histoire de leur pays et sur l’état des relations raciales ? La réponse est désormais non. Il existe une doctrine d’État que les fonctionnaires doivent apprendre et internaliser, quelles que soient leurs expériences de vie ou leurs visions du monde.

Tous esclavagistes ! (texte intégral)

Lorsque Cartier, Champlain, Maisonneuve mettent pied en Amérique, ils arrivent sur un continent esclavagiste. Des nations autochtones rencontrées leur offrent un cadeau: un esclave capturé lors d’une bataille contre une nation ennemie. Ces prisonniers de guerre sont maltraités, torturés, souvent tués. En Mohawk et Onondaga, le mot pour les désigner signifie « domestiqué » ou « dompté ». Chez les Outaouais, Ojibwés et Cris,  il signifie « animaux ». Au moins, ce malheur n’est pas héréditaire. Les survivants et leurs enfants sont adoptés dans la nation, intégrés, et cessent d’être en état de servitude.

À Voir: Le moment perdu de l’égalité raciale

Je savais qu’il y avait un trou dans ma culture historique américaine. Lincoln, oui, je connaissait. La guerre civile. La proclamation d’émancipation des noirs.

J’avais repris le fil avec Martin Luther King, Selma, les grandes lois réparatrices des années 1960.

Mais entre les deux ? Au tournant du 19e et 20e siècle je savais qu’il y avait le progressiste Théodore Roosevelt et l’invention de l’État moderne. Ensuite son neveu Franklin allait sortir le pays de la crise de 1929 et créer l’État providence.