Redresser le français: mode d’emploi

J’écrivais dans un texte précédent Affaibllir le français: mode d’emploi, combien était précaire la situation de la langue, notamment à Montréal.

La difficulté lorsqu’on discute de la question est que les éléments du déclin sont réunis, mais que son effet ne sera complètement mesurable que dans les années à venir. Certains indicateurs, pris isolément, peuvent même soutenir un discours jovialiste (utilisé jusqu’à très récemment par le PLQ, notamment, et plusieurs chroniqueurs.) La réalité est que si on figeait la situation linguistique québécoise à son niveau actuel, la prédominance du français se maintiendrait sur le long terme.

Affaiblir le français : mode d’emploi

Si on souhaitait mettre en péril le français au Québec, comment s’y prendrait-on ? On pourrait penser que c’est chose facile. Les francophones québécois ne forment que 2% de la population du continent, sont soumis à la force d’attraction de la plus grande puissance économique et culturelle de l’histoire, ont en leur sein une minorité anglophone vivante et active, leur statut de grands exportateurs et leur ouverture sur le monde en font une des populations les plus bilingues en Occident.

Lire: Sacraliser les règles de la langue, c’est se sacrer de son évolution !

Il n’y a généralement rien de plus efficace, pour relativiser les choses, que d’en raconter les origines.

Si vous êtes de tradition catholique, vous avez appris dès le jeune âge comme vérité certaine que la mère de Jésus était vierge et que Dieu interdisait aux prêtres de se marier.

Après Charest: la stratégie non-québécoise des conservateurs

Le retrait de Jean Charest de la course au leadership du Parti conservateur vient de modifier du tout au tout la dynamique de la course. Certes, son absence rendra les débats beaucoup moins intéressants. Surtout, l’abstention d’un candidat-vedette venu du Québec va recentrer la stratégie conservatrice vers un des scénarios de succès potentiel: un scénario qui exclut le Québec.

L’histoire récente des hauts et des bas des conservateurs au Canada permet de tirer deux grandes leçons.