Premier devoir de français

Le hasard a voulu que je sois récemment assis à la même table que le nouveau ministre de la Langue française, Jean-François Roberge. C’était avant qu’il ne déclare que « tous les feux sont au rouge » et que « nous ne marchons pas vers le mur, nous courons ». Non encore informé de l’intensité de sa conviction, je l’ai un peu vivement apostrophé : « Alors, votre mandat est d’inverser le déclin du français en quatre ans ? » Pas du tout démonté, il répondit : « Je ne vais pas l’inverser en quatre ans, mais je vais poser des conditions pour qu’il s’inverse par la suite. »

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Je suis foncièrement optimiste, croyez-le ou non. Baignant ainsi dans l’illusion que les choses vont s’améliorer, il m’arrive d’être dur envers ceux qui, d’après moi, retardent le groupe.

Je vous offre donc l’occasion de maugréer avec moi contre les décisions ou les tendances qui ont testé notre optimisme au cours des 12 derniers mois.

(Ce texte a d’abord été publié dans Le Devoir.)

Dans l’antichambre de la prédominance de l’anglais

Résumons-nous. Plusieurs PDG, vivant au Québec depuis de longues années, ne peuvent prononcer leurs discours en français. Évidemment, ils obligent au quotidien tous leurs cadres supérieurs à s’adresser à eux In English Only. Notre ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, affirme qu’il ne « serait pas réaliste » d’exiger qu’ils parlent le français comme condition d’accès à une aide publique québécoise. Ah bon ?

(Une version de ce texte a d’abord été publiée dans Le Devoir.)

Les brutes

J’ai beaucoup hésité avant de choisir le titre de cette chronique. Parmi les candidats, il y avait « Feu l’élégance ». Ou encore: les rustres, les féroces, les acharnés. Aussi, « l’impatience des fossoyeurs ». J’admets que le titre « les vampires » m’a aussi traversé l’esprit.

(Une version légèrement plus courte de ce texte a été publiée dans Le Devoir.)

La « Gauche efficace » ? Ma définition.

Avec un gros clin d’oeil, pour se défendre d’une accusation d’être un conservateur de droite, François Legault a déclaré qu’il était de la « gauche efficace ». Déclaration étonnante de la part de l’homme qui a créé un parti en le fusionnant avec l’Action démocratique du Québec, qui affichait une droite désinhibée.