Le hasard a voulu que je sois récemment assis à la même table que le nouveau ministre de la Langue française, Jean-François Roberge. C’était avant qu’il ne déclare que « tous les feux sont au rouge » et que « nous ne marchons pas vers le mur, nous courons ». Non encore informé de l’intensité de sa conviction, je l’ai un peu vivement apostrophé : « Alors, votre mandat est d’inverser le déclin du français en quatre ans ? » Pas du tout démonté, il répondit : « Je ne vais pas l’inverser en quatre ans, mais je vais poser des conditions pour qu’il s’inverse par la suite. »
Premier devoir de français
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