Les Olympiques de la honte

Dans un an exactement, des milliers de jeunes athlètes participeront à Pékin à de magnifiques Jeux olympiques d’hiver. Le président Xi Jinping, le dictateur le plus brutal et le plus puissant de la planète, aura de bonnes raisons de savourer l’événement : la communauté internationale aura beau publier des communiqués contre ses exactions, protester énergiquement, se scandaliser et s’époumoner, c’est au fond, pourra-t-il conclure, un chien qui jappe et qui ne mord jamais. Ou, comme le disait si bien Mao, un tigre de papier.

Pendant ce temps, en Chine, les droits reculent

liuCeux qui avaient cru les Chinois qui affirmaient que la tenue des Jeux Olympiques à Pékin ouvrirait une nouvelle ère de modernité et de tolérance, doivent déchanter.

Il y eu deux attentats le 25 décembre dernier. Le premier, raté, par un opérateur d’Al Qaida voulant terroriser l’Amérique. Un autre, malheureusement réussi, par l’État chinois contre la liberté d’expression. Liu Xiaobo, qu’on appelle le Vaclav Havel chinois, a été condamné à 11 ans de prison pour délit d’opinion. Xiaobo est le principal animateur du combat pour la libéralisation du système politique chinois. Non violent, mesuré dans ses paroles et dans ses actes. Son emprisonnement (pour la seconde fois) nous livre deux indications: