Qui doit s’excuser pour Octobre 1970 ?

Robert Bourassa et Pierre Trudeau

Des excuses, pourquoi ? Parce qu’il y a 50 ans, à 4 h du matin,  1200 policiers frappent aux portes, réveillant hommes, femmes et enfants, apprenant à des citoyens effarés que, non, ils n’avaient plus de droits, non, il n’y avait pas de mandat, non, ils ne pouvaient pas appeler un avocat. Il y en aurait bientôt, exactement 497 détenus. Pas moins de 97% d’entre eux n’étaient coupables de rien d’autre que d’être indépendantistes, syndicalistes, progressistes. Cinq poètes furent ainsi emprisonnés.

Certains furent frappés par des policiers, forcés à se dénuder et, dans un cas, soumis à un simulacre d’exécution. De plus, 37 000 Québécois ont subi une perquisition sans mandat. Les membres d’exécutifs du jeune Parti Québécois à Hull, Drummondville, Trois-Rivières et ailleurs furent visités à répétition.