L’heure venue de l’imputabilité

Le brouillard s’éclaircit sur tout ce qui a convergé pour entraîner la mort de 5060 aînés dans les CHSLD durant la première année de la pandémie au Québec. Les principaux responsables resteront le virus et les incertitudes entourant la bonne réponse à y opposer. Mais à hauteur d’hommes, et de femmes, les professionnels de la gestion et de la politique aux commandes pendant les premières semaines du drame ont-ils fait des choix qui ont aggravé la situation ? Autrement dit, d’autres choix auraient-ils pu réduire le nombre de morts ? Il est facile de dire oui a posteriori. Avoir su, on aurait fait autrement.

Le cauchemar de François Legault

Le Premier ministre a confié que depuis le début de la pandémie, ses nuits sont parfois agitées. Les défis l’assaillent, il cherche des solutions, se réveille et les prend en note. Un scénario cauchemardesque doit le hanter. Celui du jour où il devrait témoigner, lors d’une commission d’enquête, sur les choix qu’il a faits, lui, en février et mars dernier, concernant les CHSLD. À l’impossible nul n’est tenu, c’est certain. Mais est-il vrai que parmi les options qui lui ont été présentées pendant les premières semaines de la crise, il en a écartées qui auraient pu sauver des centaines, sinon des milliers de vies ?

La faute de français de Philippe Couillard

Vous l’avez vu, non ?, l’extraordinaire message Facebook envoyé par la ministre libérale Francine Charbonneau à sa collègue démissionnaire Marguerite Blais. Sinon, le voici:

Source: Journal de Montréal

Source: Journal de Montréal

On ne sait s’il faut rire ou pleurer. Je choisis les deux. À cette lecture, j’ai craint pour l’avenir politique de la ministre, d’autant qu’elle est récidiviste (elle avait re-Twitté en mars une image intitulée ’’Martine étudit sans faire chier le Québec’’). Mais je me suis souvenu de l’intransigeance de Philippe Couillard sur la qualité du français.