Le remède imaginaire

Il a fait son apparition dans le débat public en 2011, cosignant un ouvrage choquant. Le malotru utilisait des chiffres probants pour crever un dogme. Le livre s’intitulait Le remède imaginaire (Boréal). Le dogme qu’il trucidait était celui de l’immigration comme solution à la pénurie de main-d’oeuvre et au vieillissement de la population et comme levier pour l’enrichissement. Les études existantes, osait-il affirmer contre l’avis unanime des gouvernements, du patronat et d’associations de gauche, démontrent que ce n’est tout simplement pas le cas. L’immigration peut avoir d’autres vertus, mais pas celles-là.

L’exécrable et excellent calcul non-écologique de François Legault

environnement, CAQ, François LegaultVous souvenez-vous des grandes manifs de 2012 ? Pas seulement celles, quotidiennes, du printemps érable, mais également de celle pour l’environnement, regroupant 300 000 personnes ? Alors, un record.

Le Québec était en mouvement. Quelque chose allait changer. Le statu quo était derrière nous. La vague était irrésistible.

Pourtant, au jour du vote, le 4 septembre, 58% des Québécois sont allés appuyer des partis, le PLQ et la CAQ complètement opposés au sens du printemps érable. C’est à grand peine que le PQ s’est faufilé au pouvoir, minoritaire, avec 32 % des voix.

Le projet Couillard: devenir des Ontariens moyens ? Un mauvais calcul économique !

On avait cru comprendre, depuis quelques mois, que le gouvernement Couillard voulait transformer les Québécois en Canadiens moyens, sur tous les plans.

Il semble que l’opération de ratatinement est plus chirurgical: on voudrait nous transformer en Ontariens moyens.

Cela a de l’importance, car comme le disait mon collègue Nicolas Marceau ce mardi à l’Assemblée nationale, amener le Québec à la moyenne canadienne signifierait réduire de 11 milliards de dollars les services publics aux citoyens du Québec. Mais atteindre la moyenne ontarienne signifierait couper…  17,5 milliards de services. La marche est plus haute, ou le précipice est plus profond.

Les exagérations de ceux qui mettent « Le Québec dans le rouge »

Québécor Média fait ses choux gras, ces jours-ci, d’une étude du Centre sur la productivité des HEC montrant combien les Québécois sont nuls, poches et pauvres.

Ce n’est pas la première fois, et ce n’est pas la dernière.

L’économiste Pierre Fortin vient de remettre, encore une fois, les pendules à l’heure dans L’actualité. Je le cite :

Endettement: avant la panique !

surendettement-150x150Je lis comme vous depuis quelques temps des articles très pessimistes sur le niveau d’endettement de nos concitoyens. En 20 ans, de 1990 à 2010, l’endettement par rapport au revenu annuel est passé de 70% du revenu à 120 % du revenu.

Comme l’endettement de nos voisins américains a été le précurseur de la crise économique de laquelle la planète n’arrive pas à se dépatouiller, nous avons des raisons d’être inquiets.