Vidéo de 15h15: Décollage raté pour Sarah Palin

Nous sommes quelques milliers de commentateurs à avoir souligné le nouvel envol de Sarah Palin, conférencière vedette du mouvement Tea Party ce week-end. (J’ai fait mon effort ici.) On soulignait que les planètes semblaient s’aligner pour en faire, non une candidate crédible pour la présidentielle, mais une figure influente de la droite.

Les Américains ont une expression que l’on traduit par « chassez le naturel, il revient au galop ». La leur est beaucoup plus méchante. Ils disent d’une personne qu’elle « reverted to type ». C’est-à-dire que malgré ses efforts pour modifier son comportement, vient un moment où le personnage initial réapparaît.

C’est ce qui s’est produit, peu après son discours, lorsque les blogueurs ont noté qu’elle avait pris des notes sur ses mains (les anglos appellent ça des cheating notes) et qu’elle les regardait pendant la période de questions. Hier soir, les humoristes s’en sont donné à coeur joie, comme le montre ce montage du site Politico.com

Le dommage causé à la réputation de Mme Palin par cette anecdote est immense, car elle renforce toutes les craintes, sur sa compétence, qu’elle générait jusqu’ici. La dame ne disparaîtra pas pour autant du portrait, mais aura encore de la difficulté à se faire prendre au sérieux.

(Ajout tardif:) Il faut lui accorder ce qui suit. Elle a une bonne capacité de rebond. Elle s’est présentée aujourd’hui à une assemblée politique avec, écrit sur une main qu’elle ne cachait à personne, Hi Mon ! (Bonjour maman !)

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Jeux de mains…

Merci à l’alertinternaute Daniel Thibault pour ce signalement.

L’envol médiatico-politique de Sarah Palin

wide-vp-debates-cp-081001Force est de constater que Sarah Palin, l’ex candidate à la vice-présidence américaine, a réussi son pari.

En quittant son poste de gouverneure de l’Alaska à mi-mandat, elle a sauté dans un vide que sa popularité, à droite, a tôt fait de combler.

 

Selon un excellent reportage du NYTimes, Palin a une présence médiatique, dont 1,3 million de fans sur Facebook, sa bénédiction est recherchée pour tel ou tel candidat de la droite, est bien payée pour s’adresser à des auditoires nombreux. Selon le journaliste Mark Leibovich:

Mme Palin symbolise une nouvelle race de personnalités publiques non-élues évoluant dans un contexte où la politique, les médias et le statut de célébrité se fusionnent comme jamais auparavant. Quelle soit ou non un jour candidate à quoi que ce soit, Mme Palin a d’ores et déjà construit un statut qui est une fin en soi: elle a une tribune (elle est à Fox News), un staff qui la guide, un revenu important et aucune des contraintes inhérentes au fait de gouverner ou de mener une campagne électorale.

Oh, la belle vie…

Photo PC

Sarah Palin au Canada: privatisez la santé !

Les comiques de l’émission This Week Has 22 Minutes ont réussi à poser une question à Sarah Palin. Ils ont travaillé fort. Il faut se rendre à 1’39″ pour la réponse.

Je traduis (à ma façon): en privatisant notre système de santé, nous aussi nous pourrions réduire les listes d’attente en retirant leur couverture médicale à un citoyen sur six (comme aux States!)

Sarah Palin: l’Evita américaine ?

hottiesJ’ajouterai peu de choses à la grande couverture dont a bénéficié la sortie du livre de Sarah Palin, Going Rogue.

Je retiens le commentaire de Eugene Robinson, du Washington Post.

Je vous traduits: «Aucune force au monde ne peut empêcher que Sarah Palin devienne notre propre version ‘diète’ d’Eva Perón– une légende glamour et tragique, moins la tragédie. Un jour, un brillant compositeur écrira une spectacle musical au sujet de sa vie et de son époque.»

Il ajoute: «Vers la fin de sa vie, Eva Perón livra un discours fameux dans lequel elle promit: ‘Je reviendrai et je serai des millions !’ . Sarah Palin, notre Evita, est revenu — et elle empochera des millions!»

Les parallèles s’arrêtent là. Evita avait son côté glamour mais elle s’était vraiment associée aux causes des déshérités argentins. Sarah se réclame des Américains ordinaires, mais sa croisade actuelle, par exemple, contre la réforme du système de santé démontre bien qu’elle n’a rien à cirer des quelque 40 millions d’Américains qui n’ont aucune couverture médicale. Jamais, elle ne parle de pauvreté ou d’aide aux déshérités. En ce sens, c’est une anti-Evita.

Photp: Sarah Peron ? Amusant mais boîteux. (Montage d’un blogueur américain.)