Le PQ post-7 avril: Ils répondront présents

J’ai noté dans un billet récent des interventions de collègues députés réélus du Parti québécois sur la suite des choses.

Pour alimenter le débat, je vais continuer à signaler des interventions dignes d’intérêt.

Véronique Fournier, Saint-Henri-Sainte-Anne: « Je répondrai présente »

Véronique Fournier.

Sur sa page Facebook le 10 avril 2014, elle a écrit un texte magnifique. Extraits :

Au lendemain du 7 avril, l’Hiver de force. Ce sont ces mots de Réjean Ducharme qui
m’invitent à vous écrire pour vous remercier. Vous, chers militants, bénévoles et citoyens qui vous êtes engagés à mes côtés et qui m’avez accompagnée avec convictions pendant ces 33 jours. L’hiver de force. Un hiver de force de politique. Non sans rappeler les mots de Ducharme, cette identité aux contours embrouillés, comme ce printemps qui n’est jamais vraiment arrivé.

Cette langue carrefour, fourchante parfois, vibrante souvent, qui révèle ce printemps que l’on se refuse. L’hiver de force. Le vrai, celui où il neige et il vente. Celui où nous avons bravé ensemble les intempéries avec courage et détermination, où la soif de changement dans Saint-Henri-Sainte-Anne ne s’est jamais démentie. De cet hiver de force, nous en émergerons.

J’en ai la ferme conviction. Nous avons répondu présent dans Saint-Henri-Sainte-Anne lorsqu’il s’est agit de proposer une voix forte à nos concitoyens. Présents, lorsque nous sommes allés jours après jours à la rencontre des nôtres. Présents lorsque nous avons débattu d’enjeux, proposé des idées, discuté des contraires, animé l’espace politique dans notre milieu. Nous sommes allés plus loin encore, revendiquant avec conviction que la défense des préoccupations et des aspirations d’une communauté donne le sens même au choix démocratique d’une députée. Ce terrain reste à occuper. C’est d’ailleurs là un chantier du faire autrement la politique. […]

Nous avons le devoir maintenant de voir grand pour le Québec, de se projeter avec fierté et courage vers l’avenir, d’en discuter autrement avec nos pairs. De cet hiver de force, nous avons le devoir d’en parler ensemble, de le traverser, d’en brasser les cartes, d’en faire le début d’un printemps. En 1995, j’étais trop jeune pour participer au devenir. Comptez sur moi aujourd’hui pour réfléchir notre avenir. Je répondrai présente lorsqu’il sera temps de faire entrer le Québec parmi les nations progressistes. Avec vous.

Alexandre Cloutier: « Je ne me tairai pas »

Cela m’avait échappé, et merci à l’alertinternaute Joseeanne de me l’avoir signalé, mais mon collègue Alexandre Cloutier a donné au lendemain de l’élection une entrevue d’une grande franchise à Michel C. Auger:

Le résumé de Rad-Can:

« Vous aurez compris qu’on aura une sérieuse réflexion à avoir sur le contenu même de cette charte. Il y a des éléments qui pouvaient davantage rassembler. Je pense qu’on aurait dû se concentrer sur ce qui faisait consensus. En politique, il me semble que, lorsqu’on peut rassembler de 80 % à 90 % des appuis, on a tout avantage à le faire », a-t-il dit en entrevue à l’émission 15-18 sur ICI Radio-Canada Première.

« C’est certain que le contenu de la charte, ou du moins la façon dont on s’est comporté dans ce dossier là, va devoir être analysé et discuté entre nous. »

Alexandre Cloutier croit que le PQ est « déconnecté » de la population en général et des jeunes en particulier, « qui sont ouverts sur le monde, qui voyagent beaucoup et qui parlent une deuxième ou une troisième langue ».

« Tu ne peux pas avoir 25 % d’appui populaire et prétendre du même souffle répondre aux aspirations des Québécois », dit le député de Lac-Saint-Jean.

« On doit avoir un discours qui parle aux jeunes, ouvert sur l’autre, sur la diversité », ajoute-t-il.

Mais il n’y a pas que la charte, note M. Cloutier. Selon lui, le PQ a un énorme travail de consultation et de réflexion à faire sur plusieurs autres enjeux afin de redevenir « le parti des gens ».

L’entrevue audio:

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Sylvain Gaudreault: Le PLQ « Parti normal de gouvernement? »

Sylvain: Prendre le temps de réfléchir.

À la même émission, Sylvain Gaudreault constate le déphasage de la campagne, s’inquiète pour l’emprise possible du PLQ sur le pouvoir, sur les rapports avec les jeunes, sur le rôle des médias dans la campagne.

Il aborde la question de la Charte des valeurs et du temps qu’il faut prendre pour aller au bout des discussions..

On peut écouter son entrevue ici.

Attention alertinternautes et collègues:
n’hésitez pas à me signaler des interventions
dans la section commentaires.

Avec le PQ: Un bond qualitatif pour les familles à Montréal

Pour la première fois, la question de la rétention des familles à Montréal est devenu une priorité d’un gouvernement du Québec.

Nous avons réuni un large groupe d’experts qui a produit l’automne dernier un rapport unanimement applaudi sur la question. Nous nous sommes engagés à livrer la marchandise. Nous l’avons fait ce dimanche en présentant six mesures nouvelles pour changer significativement la donne et rendre Montréal beaucoup plus attractive.

Mes collègues candidates Nicole Léger (Pointe-aux-Trembles), Carole Poirier (Hochelaga-Maisonneuve) et Véronique Fournier (Saint-Henri—Sainte-Anne) m’accompagnaient pour l’occasion.

Nous estimons que retenir les familles sur l’île de Montréal — ou leur proportion est moindre que dans le reste du Québec — permet de contribuer à l’essor humain, culturel, économique et linguistique de la métropole. Nous savons aussi que la moitié des familles qui décident de quitter l’île pour la banlieue auraient préféré rester à Montréal.

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Avec Carole Poirier, Nicole Léger et Véronique Fournier

Un nouveau gouvernement du Parti québécois compte agir concrètement sur les deux embûches principales à la rétention des familles : le coût des habitations et la disponibilité d’unités répondant à leurs besoins.

Six mesures complémentaires seront mises en œuvre.

1. Améliorer le programme ClimatSol pour la protection des sols et la réhabilitation des terrains contaminés

Les coûts reliés à la décontamination constituent un obstacle majeur pour la construction de nouvelles habitations à Montréal et poussent les prix à la hausse. Les paramètres actuels du programme de décontamination ClimatSol sont mal adaptés à la réalité montréalaise. Dès cette année, un gouvernement du Parti Québécois procédera à une révision du cadre réglementaire sur la protection et la réhabilitation des terrains et la gestion des sols contaminés, en tenant compte des particularités propres à Montréal dans le cadre du programme ClimatSol. Les terrains décontaminés grâce à cet effort supplémentaire de 10 millions de dollars seront prioritairement dédiés à la construction d’habitations familiales, sociales, communautaires et abordables.

2. Créer une banque de terrains

Des dizaines de terrains publics, propriétés du gouvernement du Québec ou de la Ville de Montréal, sont disponibles sur l’île. Un gouvernement du Parti Québécois proposera à court terme à la Ville de Montréal la mise sur pied d’un comité conjoint chargé de répertorier les terrains vacants pour en constituer une banque. Le comité déterminera les façons de faciliter la mise en disponibilité de ces terrains pour la construction de logements et d’habitations pour les familles, notamment par des coopératives et des organismes sans but lucratif (OSBL).

3. Encourager les promoteurs à élaborer des projets domiciliaires répondant aux besoins des familles

Dans les projets importants de construction résidentielle, une part significative de la nouvelle offre doit être adaptée aux besoins des familles. En conséquence, un gouvernement du Parti Québécois donnera aux villes le pouvoir d’exiger la construction de logements comprenant plus de deux chambres pour les familles.

4. Endiguer la spéculation immobilière des propriétés indivises

Depuis quelques années, le parc locatif montréalais s’amenuise, du fait de la transformation des immeubles locatifs en propriétés indivises à des fins de revente. Un gouvernement du Parti Québécois analysera, notamment avec la Ville de Montréal, les mécanismes, les réglementations et les programmes aptes à endiguer ce phénomène, tout en permettant aux locataires qui désirent légitimement acquérir leur logement de pouvoir le faire.

5. Faciliter la propriété collective des immeubles

Une pratique novatrice d’accès à la propriété à moindre coût consiste à permettre à des coopératives et à des OSBL d’acquérir des immeubles ou des ensembles résidentiels qui deviennent la propriété collective des occupants. Un gouvernement du Parti Québécois proposera de confier, conjointement avec la Ville de Montréal, un mandat spécifique aux groupes de ressources techniques (GRT) spécialisés dans ce genre d’opérations afin de les faciliter.

6. Adapter la réglementation québécoise à la réalité montréalaise

Un gouvernement du Parti Québécois s’engage à doter le Québec d’une nouvelle politique d’habitation qui élaborera des réponses adaptées aux besoins nouveaux en matière de logement. Cette politique prendra en compte les défis posés par les quartiers centraux et anciens. Elle protégera notamment les locataires aînés contre le risque d’éviction de leur logement.

Un gouvernement du Parti Québécois s’engage également à moderniser la Loi sur la Régie du logement afin d’en simplifier les règles et d’en améliorer l’accès et les délais.

Ces six nouveaux engagements s’ajoutent aux annonces faites lors de la publication de la plateforme montréalaise du Parti Québécois, qui comporte notamment les mesures suivantes :

  • Soutenir la construction de 7500 logements sociaux, communautaires, abordables et étudiants au cours des cinq prochaines années, dont au moins 2500 seront destinés aux familles.
  • Améliorer la transparence du processus de fixation du prix des appartements locatifs, en examinant notamment la faisabilité de la mise en place d’un registre des baux.
  • Encourager les initiatives de verdissement dans la région métropolitaine.
  • Favoriser la mise en place d’une politique d’atténuation du bruit dans les quartiers de Montréal.

 

Véronique Fournier, chez qui nous étions pour cette annonce, a conclu en ces termes: « Montréal se distingue de la majorité des autres villes d’Amérique du Nord par ses quartiers centraux animés. Cette vie de quartier, nous la devons en grande partie aux familles qui y habitent. Notre parti croit qu’il faut permettre à davantage de familles, peu importe leur revenu ou leur situation, de faire le choix de vivre en ville. Nous nous engageons à poser des gestes forts et concrets en ce sens. »