Dernières mauvaises nouvelles de Chine

Les jeunes Ouïghours savaient exactement quoi faire. Sur le chemin de campagne qui mène à leur village, lorsqu’ils ont vu s’approcher un couple de jeunes citadins, de l’ethnie majoritaire Han, sac au dos, ils leur ont souri et ont lancé « J’adore la Chine » et surtout « J’adore Xi Jinping » ! C’était le bon réflexe. Ils n’avaient peut-être pas pleinement conscience du génocide culturel dont leur ethnie, musulmane, est victime depuis le début du siècle, mais ils avaient manifestement été bien renseignés sur l’obséquiosité indispensable à leur survie.

Mes prix citron 2021

Je suis foncièrement optimiste, croyez-le ou non. Baignant ainsi dans l’illusion que les choses vont s’améliorer, il m’arrive d’être dur envers ceux qui, d’après moi, retardent le groupe.

Je vous offre donc l’occasion de maugréer avec moi contre les décisions ou les tendances qui ont testé notre optimisme au cours des 12 derniers mois.

(Ce texte a d’abord été publié dans Le Devoir.)

Les Olympiques de la honte

Dans un an exactement, des milliers de jeunes athlètes participeront à Pékin à de magnifiques Jeux olympiques d’hiver. Le président Xi Jinping, le dictateur le plus brutal et le plus puissant de la planète, aura de bonnes raisons de savourer l’événement : la communauté internationale aura beau publier des communiqués contre ses exactions, protester énergiquement, se scandaliser et s’époumoner, c’est au fond, pourra-t-il conclure, un chien qui jappe et qui ne mord jamais. Ou, comme le disait si bien Mao, un tigre de papier.