TPS/TVQ: Un étonnant cadeau aux entreprises

images8-150x150Un milliard de dollars par an. C’est ce que les entreprises québécoises obtiendront en cadeau, d’ici la fin de la décennie, en vertu de l’entente Québec-Canada sur la TPS et la TVQ.

Les grandes entreprises y gagnent, précisément 945 millions de réduction de taxes par an — les institutions financières, elles, devront verser quelque 300 millions de plus.

Cela signifie que le 2,2 milliards qui arriveront dans les caisses québécoises en 2012-2013 aura été complètement englouti, en 10 ans, en réduction de taxes pour les entreprises et que l’entente coûtera aux contribuables, année après année ensuite, au moins 600 millions !

Si vous ne me croyez pas, allez voir le tableau produit par le ministère des Finances, ici.

Je n’ai personnellement rien contre la réduction du fardeau fiscal des entreprises, mais j’aimerais savoir deux ou trois choses:

* comment le gouvernement compte-il financer ce généreux don annuel, une fois que la cagnotte fédérale aura disparue ?

* si l’État souhaite faire un cadeau aux entreprises, a-t-il réfléchi à la meilleure façon de maximiser son impact sur l’économie, la création de richesse, l’emploi ?

* s’il décide de faire ce cadeau, ne peut-il pas demander quelque chose en retour: davantage de formation en entreprise, par exemple ?

Ce contenu a été publié dans Lettres au ministre des Finances par Jean-François Lisée. Mettez-le en favori avec son permalien.

À propos de Jean-François Lisée

Il avait 14 ans, dans sa ville natale de Thetford Mines, quand Jean-François Lisée est devenu membre du Parti québécois, puis qu’il est devenu – écoutez-bien – adjoint à l’attaché de presse de l’exécutif du PQ du comté de Frontenac ! Son père était entrepreneur et il possédait une voiture Buick. Le détail est important car cela lui a valu de conduire les conférenciers fédéralistes à Thetford et dans la région lors du référendum de 1980. S’il mettait la radio locale dans la voiture, ses passagers pouvaient entendre la mère de Jean-François faire des publicités pour « les femmes de Thetford Mines pour le Oui » ! Il y avait une bonne ambiance dans la famille. Thetford mines est aussi un haut lieu du syndicalisme et, à cause de l’amiante, des luttes pour la santé des travailleurs. Ce que Jean-François a pu constater lorsque, un été, sa tâche était de balayer de la poussière d’amiante dans l’usine. La passion de Jean-François pour l’indépendance du Québec et pour la justice sociale ont pris racine là, dans son adolescence thetfordoise. Elle s’est déployée ensuite dans son travail de journalisme, puis de conseiller de Jacques Parizeau et de Lucien Bouchard, de ministre de la métropole et dans ses écrits pour une gauche efficace et contre une droite qu’il veut mettre KO. Élu député de Rosemont en 2012, il s'est battu pour les dossiers de l’Est de Montréal en transport, en santé, en habitation. Dans son rôle de critique de l’opposition, il a donné une voix aux Québécois les plus vulnérables, aux handicapés, aux itinérants, il a défendu les fugueuses, les familles d’accueil, tout le réseau communautaire. Il fut chef du Parti Québécois de l'automne 2016 à l'automne 2018. Il est à nouveau citoyen engagé, favorable à l'indépendance, à l'écologie, au français, à l'égalité des chances et à la bonne humeur !