Il y a beaucoup de circulation, ces jours-ci, dans les corridors qui séparent généralement les caucus des partis. Une néo démocrate chez les libéraux, des péquistes chez les caquistes, des indépendants, un nouveau parti d’un membre…
Plusieurs propositions sont avancées pour interdire ce genre de changement de cap qui bafouent la volonté populaire, en obligeant par exemple la tenue d’élections partielles. Je les trouve excessives.
Notre système parlementaire a plutôt profité de la constitution de nouveaux partis provenant de députés démissionnaires pour qu’on ferme complètement cette porte.
Mais il est vrai que la facilité avec laquelle on peut passer d’un parti à un autre est trop grande. Cette légèreté laisse entendre que le choix des électeurs d’une bannière politique ne pèse rien. Il faudrait à mon avis lester la décision de quitter un caucus d’un risque réel.
Puisque nos députés aiment jouer à la chaise musicale, pourquoi ne pas pousser cette logique jusqu’au bout. Il suffit d’enlever une chaise !
Comment opérationaliser la chose ? Disons qu’à chaque trois démissions ou transfuges, on tire au sort lequel des trois devra retourner en partielle. Une chance sur trois, ce n’est pas mal, je crois, pour provoquer une intense réflexion.
Suis-je sérieux ? Est-ce une blague ? Je n’ai pas décidé. Qu’en pensez-vous ?