Un adieu émotif pour Alain Saulnier

Le très respecté directeur général de l’information de Radio-Canada, Alain Saulnier, a été viré ce jeudi de ses fonctions.  Les journalistes sont souvent très durs envers leurs patrons — et inversement. Je connais ce milieu depuis une trentaine d’années et jamais je n’ai vu une manifestation de respect et de tristesse à l’égard du départ d’un patron comme celle qu’on a pu voir, en direct, sur RDI, avec un élégant commentaire de Michel Viens:

J’avais connu Alain Saulnier au début des années 1980 lorsqu’il réalisait une émission à laquelle je participais à Télé-Québec, puis l’avais beaucoup apprécié comme Président de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec. J’avais été heureux aussi de sa collaboration pour la remise du Prix de la personnalité internationale de l’année, en tandem avec le CÉRIUM et Le Devoir.

On ne connait pour l’instant rien des raisons pour lesquelles Alain Saulnier a été éjecté de son poste. À suivre.

Ce contenu a été publié dans Radio-Canada par Jean-François Lisée. Mettez-le en favori avec son permalien.

À propos de Jean-François Lisée

Il avait 14 ans, dans sa ville natale de Thetford Mines, quand Jean-François Lisée est devenu membre du Parti québécois, puis qu’il est devenu – écoutez-bien – adjoint à l’attaché de presse de l’exécutif du PQ du comté de Frontenac ! Son père était entrepreneur et il possédait une voiture Buick. Le détail est important car cela lui a valu de conduire les conférenciers fédéralistes à Thetford et dans la région lors du référendum de 1980. S’il mettait la radio locale dans la voiture, ses passagers pouvaient entendre la mère de Jean-François faire des publicités pour « les femmes de Thetford Mines pour le Oui » ! Il y avait une bonne ambiance dans la famille. Thetford mines est aussi un haut lieu du syndicalisme et, à cause de l’amiante, des luttes pour la santé des travailleurs. Ce que Jean-François a pu constater lorsque, un été, sa tâche était de balayer de la poussière d’amiante dans l’usine. La passion de Jean-François pour l’indépendance du Québec et pour la justice sociale ont pris racine là, dans son adolescence thetfordoise. Elle s’est déployée ensuite dans son travail de journalisme, puis de conseiller de Jacques Parizeau et de Lucien Bouchard, de ministre de la métropole et dans ses écrits pour une gauche efficace et contre une droite qu’il veut mettre KO. Élu député de Rosemont en 2012, il s'est battu pour les dossiers de l’Est de Montréal en transport, en santé, en habitation. Dans son rôle de critique de l’opposition, il a donné une voix aux Québécois les plus vulnérables, aux handicapés, aux itinérants, il a défendu les fugueuses, les familles d’accueil, tout le réseau communautaire. Il fut chef du Parti Québécois de l'automne 2016 à l'automne 2018. Il est à nouveau citoyen engagé, favorable à l'indépendance, à l'écologie, au français, à l'égalité des chances et à la bonne humeur !