L’État québécois cherche mille moyens de réduire ses dépenses, y compris en comprimant ses dépenses de médicaments. Or voici qu’un chercheur de l’Université de Montréal, Sébastien Sauvé, constate que les poissons batifolant dans le fleuve Saint-Laurent sont porteurs, ô joie!, de traces d’antidépresseurs.
Serait-il donc possible, en dosant correctement, de réduire le coût des prescriptions de Prozac aux clients qui, pour compenser, auraient une importante consommation de poissons du Saint-Laurent ? Cela ne serait pas rien car un Montréalais sur quatre consomme des antidépresseurs.
C’est malheureusement trop tôt. La concentration est encore trop faible dans la chair des poissons pour avoir un impact significatif. Mais comme la chaîne alimentaire a pour conséquence, à terme, de concentrer les doses on pourrait un jour apparier les Jean Coutu et les poissonniers.
À impact égal, le client pourra choisir entre un renouvellement de sa prescription ou un éperlan arc-en-ciel du Lac Saint-Pierre.