Un message d’Option Nationale: « Ça va bien, quand on y pense, PLQ ou pas! »

Je ne comptais pas revenir sur la question de la division du vote, mais je ne pensais pas non plus qu’un parti souverainiste et progressiste allait ouvertement souhaiter la réélection du PLQ. C’est pourtant ce qui s’est produit ce dimanche lorsque Option Nationale a validé, dans la Gazouillosphère, l’argumentation de sa candidate dans le beau comté de Taschereau:

ON

 

Un appui sans équivoque !

Or que dit Mme Dorion dans sa réplique ? Voici l’extrait-clé :

Et puis, je vais me faire traiter d’hérétique, mais je n’ai pas peur que le PQ ne soit pas élu. Oui, avec un gouvernement de droite, notre bien continuera à se faire piller par les lobbys et les amis des ministres. Mais a-t-on une assurance que le PQ pourra, lui qui est toujours à plat ventre devant les sondages, se tenir debout face aux lobbys de toute sorte pour protéger notre bien ? […]

C’est après dix ans de PLQ que le printemps québécois est arrivé. Nous sommes plus en santé politiquement qu’il y a cinq ans. Les choses bougent. Ça va bien, quand on y pense, PLQ ou pas. La politique ne se passe pas qu’à l’Assemblée nationale. Elle se passe surtout entre nous, et entre nous, ça vient de recommencer à vivre. Le PLQ ne nous a pas empêchés de renaître politiquement, nous les jeunes et/ou les désabusés, et de nous retrousser les manches. Peu importe le prochain gouvernement au pouvoir, nous continuerons notre éveil jusqu’à ce qu’il balaie le parlement.

Jean-Martin, je ne peux pas croire que tu vas laisser passer ça ? Que « Ça va bien quand on y pense, PLQ ou pas? » Que ça va bien pour les étudiants, pour la classe moyenne, pour la propriété de nos ressources naturelles, pour la corruption, l’éthique, la justice, la langue, la souveraineté ?

Que, pour toi, Jean-Martin, un gouvernement formé de tes anciens collègues Alexandre Cloutier, Véronique Hivon, Nicolas Marceau et tous les autres ne serait pas plus résistant aux lobbys que Tommy Tomassi ?

Je ne peux le croire. Je ne le crois pas.

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À propos de Jean-François Lisée

Il avait 14 ans, dans sa ville natale de Thetford Mines, quand Jean-François Lisée est devenu membre du Parti québécois, puis qu’il est devenu – écoutez-bien – adjoint à l’attaché de presse de l’exécutif du PQ du comté de Frontenac ! Son père était entrepreneur et il possédait une voiture Buick. Le détail est important car cela lui a valu de conduire les conférenciers fédéralistes à Thetford et dans la région lors du référendum de 1980. S’il mettait la radio locale dans la voiture, ses passagers pouvaient entendre la mère de Jean-François faire des publicités pour « les femmes de Thetford Mines pour le Oui » ! Il y avait une bonne ambiance dans la famille. Thetford mines est aussi un haut lieu du syndicalisme et, à cause de l’amiante, des luttes pour la santé des travailleurs. Ce que Jean-François a pu constater lorsque, un été, sa tâche était de balayer de la poussière d’amiante dans l’usine. La passion de Jean-François pour l’indépendance du Québec et pour la justice sociale ont pris racine là, dans son adolescence thetfordoise. Elle s’est déployée ensuite dans son travail de journalisme, puis de conseiller de Jacques Parizeau et de Lucien Bouchard, de ministre de la métropole et dans ses écrits pour une gauche efficace et contre une droite qu’il veut mettre KO. Élu député de Rosemont en 2012, il s'est battu pour les dossiers de l’Est de Montréal en transport, en santé, en habitation. Dans son rôle de critique de l’opposition, il a donné une voix aux Québécois les plus vulnérables, aux handicapés, aux itinérants, il a défendu les fugueuses, les familles d’accueil, tout le réseau communautaire. Il fut chef du Parti Québécois de l'automne 2016 à l'automne 2018. Il est à nouveau citoyen engagé, favorable à l'indépendance, à l'écologie, au français, à l'égalité des chances et à la bonne humeur !