Une Assemblée nationale sans Jean Charest et… sans François Legault ?

AlE5vA4CQAAx0snLes difficultés que connaît le chef libéral Jean Charest dans sa circonscription de Sherbrooke sont connues. Il traîne derrière son adversaire, le péquiste et ex-député bloquiste Serge Cardin, par un gros 15 points. Rien n’est joué, bien sûr, mais il n’est pas impossible que la déconfiture libérale le 4 septembre s’accompagne d’une disparition politique du premier ministre dans sa propre circonscription.

2012-l_nitoi_200-150x150On aurait cependant tort de ne pas se concentrer sur la lutte en cours dans la nouvelle circonscription de L’Assomption, où François Legault ne semble pas pouvoir dépasser la candidate péquiste, l’énergique enseignante d’origine roumaine, Lizabel Corina Nitoi, pourtant nouvelle venue en politique.

Nous ne disposons pas de sondage réalisé spécifiquement dans la circonscription, contrairement au cas de Sherbrooke. Mais les simulations publiées depuis 48 heures par les deux sites de projection des sièges à partir de la dernière fournée de sondages donnent au chef de la CAQ des raisons de s’inquiéter.

Le site Three-HundredEight.com affiche pour la circonscription de François Legault les projections suivantes:

PQ 37,5 (+0,8)
CAQ  36,7
PLQ 19,3
QS 3,5

L’écart est plus important dans la projection du site Si la tendance se maintient:

PQ 40,4 (+5,0)
CAQ 35,4
PLQ 15,7
QS 5,6

L’élection d’un groupe parlementaire de la CAQ sans l’arrivée du chef serait fâcheuse pour M. Legault. Il ne serait pas complètement impossible que d’autres élus caquistes estiment qu’ils sont parfaitement capables d’être chefs à la place du chef.

Ce contenu a été publié dans campagne 2012, François Legault / CAQ, Parti libéral du Québec par Jean-François Lisée. Mettez-le en favori avec son permalien.

À propos de Jean-François Lisée

Il avait 14 ans, dans sa ville natale de Thetford Mines, quand Jean-François Lisée est devenu membre du Parti québécois, puis qu’il est devenu – écoutez-bien – adjoint à l’attaché de presse de l’exécutif du PQ du comté de Frontenac ! Son père était entrepreneur et il possédait une voiture Buick. Le détail est important car cela lui a valu de conduire les conférenciers fédéralistes à Thetford et dans la région lors du référendum de 1980. S’il mettait la radio locale dans la voiture, ses passagers pouvaient entendre la mère de Jean-François faire des publicités pour « les femmes de Thetford Mines pour le Oui » ! Il y avait une bonne ambiance dans la famille. Thetford mines est aussi un haut lieu du syndicalisme et, à cause de l’amiante, des luttes pour la santé des travailleurs. Ce que Jean-François a pu constater lorsque, un été, sa tâche était de balayer de la poussière d’amiante dans l’usine. La passion de Jean-François pour l’indépendance du Québec et pour la justice sociale ont pris racine là, dans son adolescence thetfordoise. Elle s’est déployée ensuite dans son travail de journalisme, puis de conseiller de Jacques Parizeau et de Lucien Bouchard, de ministre de la métropole et dans ses écrits pour une gauche efficace et contre une droite qu’il veut mettre KO. Élu député de Rosemont en 2012, il s'est battu pour les dossiers de l’Est de Montréal en transport, en santé, en habitation. Dans son rôle de critique de l’opposition, il a donné une voix aux Québécois les plus vulnérables, aux handicapés, aux itinérants, il a défendu les fugueuses, les familles d’accueil, tout le réseau communautaire. Il fut chef du Parti Québécois de l'automne 2016 à l'automne 2018. Il est à nouveau citoyen engagé, favorable à l'indépendance, à l'écologie, au français, à l'égalité des chances et à la bonne humeur !