USA: Et si l’électorat punissait les Républicains?

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Les nouvelles en provenance de l’électorat américain sont généralement glauques pour les sociaux-démocrates de mon engeance. Je voyais encore récemment un graphique montrant que 64% des Américains considéraient l’État comme la principale menace à l’avenir du pays, précisément le genre de conviction qui porte des Républicains radicalisés au pouvoir.

Or voici qu’un sondage Pew révèle que ce même électorat pourrait donner un grand coup de mauvaise humeur sur la tête des élus Républicains de la Chambre et du Sénat.

Ainsi, 67% des électeurs estiment que « la majorité des représentants » au Congrès ne devraient pas être réélus. Or les Républicains ont la majorité à la Chambre. Interrogés sur leur propre représentant, 33% veulent le voir mordre la poussière, ce qui est un niveau équivalent aux records de changement de personnel politique connus en 2010 et en 1948 au détriment des démocrates. Cette fois, les Républicains sont dans la mire. Et ils tiennent aussi la carabine électorale: 70% des électeurs républicains souhaitent la défaite de la majorité des représentants !

Interrogés spécifiquement sur les qualités respectives des représentants démocrates et républicains, ces derniers sont très mal notés. 53% des électeurs estiment que les Républicains prennent des positions plus extrêmes (33% le reprochent aux Démocrates); 28% estiment que les Républicains sont davantage éthiques et honnêtes, alors que 45% donnent cette palme aux Démocrates. Les électeurs républicains se disaient à 66% satisfaits des leaders de leur parti au Congrès en début d’année. Ils ne sont plus que 49%.

Ces chiffres sont importants car ils donnent une indication de l’intensité de la mobilisation pro ou anti-républicaine. Des Républicains mécontents de leurs représentants peuvent s’abstenir de voter aux élections de novembre (qui sont à la fois législatives et présidentielles) donnant ainsi un avantage relatif aux démocrates.

Des éléments qui devraient nous pousser à atténuer notre pessimisme.

Ce contenu a été publié dans Présidentielle USA 2012 par Jean-François Lisée. Mettez-le en favori avec son permalien.

À propos de Jean-François Lisée

Il avait 14 ans, dans sa ville natale de Thetford Mines, quand Jean-François Lisée est devenu membre du Parti québécois, puis qu’il est devenu – écoutez-bien – adjoint à l’attaché de presse de l’exécutif du PQ du comté de Frontenac ! Son père était entrepreneur et il possédait une voiture Buick. Le détail est important car cela lui a valu de conduire les conférenciers fédéralistes à Thetford et dans la région lors du référendum de 1980. S’il mettait la radio locale dans la voiture, ses passagers pouvaient entendre la mère de Jean-François faire des publicités pour « les femmes de Thetford Mines pour le Oui » ! Il y avait une bonne ambiance dans la famille. Thetford mines est aussi un haut lieu du syndicalisme et, à cause de l’amiante, des luttes pour la santé des travailleurs. Ce que Jean-François a pu constater lorsque, un été, sa tâche était de balayer de la poussière d’amiante dans l’usine. La passion de Jean-François pour l’indépendance du Québec et pour la justice sociale ont pris racine là, dans son adolescence thetfordoise. Elle s’est déployée ensuite dans son travail de journalisme, puis de conseiller de Jacques Parizeau et de Lucien Bouchard, de ministre de la métropole et dans ses écrits pour une gauche efficace et contre une droite qu’il veut mettre KO. Élu député de Rosemont en 2012, il s'est battu pour les dossiers de l’Est de Montréal en transport, en santé, en habitation. Dans son rôle de critique de l’opposition, il a donné une voix aux Québécois les plus vulnérables, aux handicapés, aux itinérants, il a défendu les fugueuses, les familles d’accueil, tout le réseau communautaire. Il fut chef du Parti Québécois de l'automne 2016 à l'automne 2018. Il est à nouveau citoyen engagé, favorable à l'indépendance, à l'écologie, au français, à l'égalité des chances et à la bonne humeur !