Vidéo : de quoi ce candidat est-il coupable ?

C’est jour de primaire aujourd’hui dans plusieurs États américains. Les électeurs de chaque parti choisissent leurs candidats pour les élections de novembre (le tiers du Sénat, toute la Chambre et plusieurs courses au poste de Gouverneur des États.)

En Alabama, le candidat favori pour les Républicains est Bradley Byrne pour le poste de gouverneur. Il est contesté sur sa droite par d’autres candidats républicains (la décision se prendra le 17 juillet). Écoutez bien ce qu’on lui reproche :

Traduction : il croit à l’évolution et a déjà dit qu’il ne fallait pas prendre littéralement tout ce qui est écrit dans la Bible.

Un de ses opposants était Roy Moore. Ce juriste républicain avait été élu Juge en chef de la Cour suprême de l’Alabama (oui, ils sont parfois élus), puis fut déchu de ce poste pour avoir refusé de retirer du Palais de Justice un petit monument présentant les Dix Commandements, ce qui contrevenait à la séparation de l’Église et de l’État.

Bonne nouvelle, il a été battu au premier tour des primaires. Comme quoi le pire n’est jamais sûr.

* Ajout

L’alertinternaute Alain Tremblay me signale que Byrne avait réagi à cette pub en s’affirmant parfaitement créationniste.  Dans un communiqué ainsi traduit par mon collègue blogueur Richard Hétu :

« En tant que chrétien et serviteur public, je n’ai jamais cessé de croire que ce monde et tout ce qu’on y trouve est un chef-d’oeuvre créé par la main de Dieu. En tant que membre du Conseil d’éducation de l’Alabama, les faits démontrent clairement que je me suis battu pour assurer l’enseignement du créationnisme dans nos livres d’école. Ceux qui m’attaquent ont dénaturé mes commentaires et racontent des mensonges éhontés aux gens de cet État. »

« Je crois que la Bible est la parole de Dieu et que chacun de ses mots est vrai. »

Ce contenu a été publié dans États-Unis, La vidéo de 10h10 par Jean-François Lisée. Mettez-le en favori avec son permalien.

À propos de Jean-François Lisée

Il avait 14 ans, dans sa ville natale de Thetford Mines, quand Jean-François Lisée est devenu membre du Parti québécois, puis qu’il est devenu – écoutez-bien – adjoint à l’attaché de presse de l’exécutif du PQ du comté de Frontenac ! Son père était entrepreneur et il possédait une voiture Buick. Le détail est important car cela lui a valu de conduire les conférenciers fédéralistes à Thetford et dans la région lors du référendum de 1980. S’il mettait la radio locale dans la voiture, ses passagers pouvaient entendre la mère de Jean-François faire des publicités pour « les femmes de Thetford Mines pour le Oui » ! Il y avait une bonne ambiance dans la famille. Thetford mines est aussi un haut lieu du syndicalisme et, à cause de l’amiante, des luttes pour la santé des travailleurs. Ce que Jean-François a pu constater lorsque, un été, sa tâche était de balayer de la poussière d’amiante dans l’usine. La passion de Jean-François pour l’indépendance du Québec et pour la justice sociale ont pris racine là, dans son adolescence thetfordoise. Elle s’est déployée ensuite dans son travail de journalisme, puis de conseiller de Jacques Parizeau et de Lucien Bouchard, de ministre de la métropole et dans ses écrits pour une gauche efficace et contre une droite qu’il veut mettre KO. Élu député de Rosemont en 2012, il s'est battu pour les dossiers de l’Est de Montréal en transport, en santé, en habitation. Dans son rôle de critique de l’opposition, il a donné une voix aux Québécois les plus vulnérables, aux handicapés, aux itinérants, il a défendu les fugueuses, les familles d’accueil, tout le réseau communautaire. Il fut chef du Parti Québécois de l'automne 2016 à l'automne 2018. Il est à nouveau citoyen engagé, favorable à l'indépendance, à l'écologie, au français, à l'égalité des chances et à la bonne humeur !