Virus NPD: À la recherche du patient zéro !

mike_ward_and_jack_laytonDans toute épidémie, il y a un patient zéro. Quelqu’un qui, le premier, est infecté, qui répand le virus autour de lui jusqu’à un effet boule-de-neige.

Qui est le patient zéro du virus orange ? (Qui est, donc « l’agent porteur orange ») ?

Plusieurs alertinternautes ont un coupable: Mike Ward. Son adhésion à Jack Layton lors du passage du chef NPD à TLMEP le 3 avril aurait ouvert les vannes. Un million et demi de Québécois étaient à l’écoute.

Le 30 avril, l’alertiternaute McGown avait remonté cette filière:

Tout a commencé le dimanche soir où Jack Layton s’est présenté à « Tout le monde en parle ». Le supposé-drôle Mike Ward lui avait alors dit: « Moi, je vote pour vous M. Layton parce… les autres politiciens ont toujours l’air de crosseurs« , une insulte qui n’avait pas semblé déranger Layton. Voilà où nous en sommes: l’opinion d’un Mike Ward compte maintenant beaucoup pour les Québécois !

J’étais à l’écoute le 3 avril et j’avais aussi été frappé de la réponse de Ward, dont j’ignore complètement les penchants politiques (mais qui me fait sourire dans son émission Cliptomane). Il a déclaré avoir voté NPD aux dernières élections et vouloir le refaire ensuite. Il n’était donc pas une nouvelle recrue NPD et a eu l’humilité de dire que, sa profession de foi NPD étant faite, le parti venait de « perdre le Québec »

Mais il m’avait semblé qu’une ligne avait été franchie entre la sympathie généralement manifestée à Jack Layton, et exprimée lors de ses précédents passages à TLMEP, et l’intention manifeste de voter pour lui, intention qui n’a souffert aucune contradiction autour de la table de l’émission.

(Re)voyez vous-mêmes, c’est du début jusqu’à 1’40″:

Ward, le vrai coupable ?

Bref, chers internautes, je vous invite à tenter de trouver, vous aussi, le patient zéro. Notre suspect pour l’instant est Mike Ward, le dimanche 3 avril. Votre tâche, si vous l’acceptez, est d’identifier une intervention antérieure à celle de Ward, d’une personnalité qui jouit d’un certain rayonnement — ne serait-ce que régional — et qui a étonné en déclarant son intention de voter Jack.

PS. Nicolas Fradette, qui se présente comme un coach de la communication non-verbale, affirme que Layton était mal à l’aise lors de certaines blagues de Ward. Il l’évoque brièvement ici.

PPS. Mon collègue Yves Boisvert écrit ce matin sur l’effet TLMEP mais attribue à Layton lui-même, et non à Ward, le gain de popularité.

Ce contenu a été publié dans campagne 2011, Le NPD et le Québec par Jean-François Lisée. Mettez-le en favori avec son permalien.

À propos de Jean-François Lisée

Il avait 14 ans, dans sa ville natale de Thetford Mines, quand Jean-François Lisée est devenu membre du Parti québécois, puis qu’il est devenu – écoutez-bien – adjoint à l’attaché de presse de l’exécutif du PQ du comté de Frontenac ! Son père était entrepreneur et il possédait une voiture Buick. Le détail est important car cela lui a valu de conduire les conférenciers fédéralistes à Thetford et dans la région lors du référendum de 1980. S’il mettait la radio locale dans la voiture, ses passagers pouvaient entendre la mère de Jean-François faire des publicités pour « les femmes de Thetford Mines pour le Oui » ! Il y avait une bonne ambiance dans la famille. Thetford mines est aussi un haut lieu du syndicalisme et, à cause de l’amiante, des luttes pour la santé des travailleurs. Ce que Jean-François a pu constater lorsque, un été, sa tâche était de balayer de la poussière d’amiante dans l’usine. La passion de Jean-François pour l’indépendance du Québec et pour la justice sociale ont pris racine là, dans son adolescence thetfordoise. Elle s’est déployée ensuite dans son travail de journalisme, puis de conseiller de Jacques Parizeau et de Lucien Bouchard, de ministre de la métropole et dans ses écrits pour une gauche efficace et contre une droite qu’il veut mettre KO. Élu député de Rosemont en 2012, il s'est battu pour les dossiers de l’Est de Montréal en transport, en santé, en habitation. Dans son rôle de critique de l’opposition, il a donné une voix aux Québécois les plus vulnérables, aux handicapés, aux itinérants, il a défendu les fugueuses, les familles d’accueil, tout le réseau communautaire. Il fut chef du Parti Québécois de l'automne 2016 à l'automne 2018. Il est à nouveau citoyen engagé, favorable à l'indépendance, à l'écologie, au français, à l'égalité des chances et à la bonne humeur !