Vite, aux urnes ! Le conseil du quotidien Le Monde à Charest

jean-charest-PICTURE-150x150Dans un éditorial publié en première page, intitulé « Les risques du pourrissement »,  l’influent quotidien Le Monde n’est pas tendre envers le premier ministre Jean Charest et sa gestion de la crise étudiante.

Évoquant l’ampleur de la mobilisation engendrée par une loi spéciale dont les « mesures semblent sévères par rapport à l’enjeu », le quotidien diagnostique en plus de l’usure du pouvoir libéral et de son niveau d’impopularité, la présence au Québec d’une sensibilité distincte:

Seule province canadienne dont le français est l’unique langue officielle, le Québec forme une société distincte par sa culture au sein du Canada. Son particularisme deviendra-t-il aussi idéologique ? Les questions de justice sociale, de respect des libertés et aussi de l’écologie y sont ressenties de façon plus épidermique que dans le reste du Canada.

Le quotidien avait préalablement publié des lettres ouvertes entre autres de M. Charest, de Gabriel Nadeau-Dubois, de Richard Desjardins, de Normand Baillargeon, de François Ricard et de Louise Beaudoin. Un portrait de Martine Desjardins, de la FEUQ, sera publié sous peu. En édito, l’auguste journal donne un conseil au Premier ministre québécois: déclencher des élections.

Le chef du gouvernement fédéral, le très conservateur Stephen Harper, fait peu de cas de ces thèmes. Son homologue provincial Jean Charest – ex-conservateur à Ottawa, devenu libéral à Québec – s’inspire du même néocapitalisme, porté jusqu’à l’Arctique, à travers un ambitieux plan de développement du Grand Nord québécois. Au-delà des frais de scolarité, les étudiants québécois abordent en filigrane un choix de société. En démocratie, mieux vaut le trancher par la tenue d’élections anticipées que par la prolongation d’une répression qui ne saurait être la solution.

Ce contenu a été publié dans campagne 2012, Printemps érable par Jean-François Lisée. Mettez-le en favori avec son permalien.

À propos de Jean-François Lisée

Il avait 14 ans, dans sa ville natale de Thetford Mines, quand Jean-François Lisée est devenu membre du Parti québécois, puis qu’il est devenu – écoutez-bien – adjoint à l’attaché de presse de l’exécutif du PQ du comté de Frontenac ! Son père était entrepreneur et il possédait une voiture Buick. Le détail est important car cela lui a valu de conduire les conférenciers fédéralistes à Thetford et dans la région lors du référendum de 1980. S’il mettait la radio locale dans la voiture, ses passagers pouvaient entendre la mère de Jean-François faire des publicités pour « les femmes de Thetford Mines pour le Oui » ! Il y avait une bonne ambiance dans la famille. Thetford mines est aussi un haut lieu du syndicalisme et, à cause de l’amiante, des luttes pour la santé des travailleurs. Ce que Jean-François a pu constater lorsque, un été, sa tâche était de balayer de la poussière d’amiante dans l’usine. La passion de Jean-François pour l’indépendance du Québec et pour la justice sociale ont pris racine là, dans son adolescence thetfordoise. Elle s’est déployée ensuite dans son travail de journalisme, puis de conseiller de Jacques Parizeau et de Lucien Bouchard, de ministre de la métropole et dans ses écrits pour une gauche efficace et contre une droite qu’il veut mettre KO. Élu député de Rosemont en 2012, il s'est battu pour les dossiers de l’Est de Montréal en transport, en santé, en habitation. Dans son rôle de critique de l’opposition, il a donné une voix aux Québécois les plus vulnérables, aux handicapés, aux itinérants, il a défendu les fugueuses, les familles d’accueil, tout le réseau communautaire. Il fut chef du Parti Québécois de l'automne 2016 à l'automne 2018. Il est à nouveau citoyen engagé, favorable à l'indépendance, à l'écologie, au français, à l'égalité des chances et à la bonne humeur !