Voir: Les oscarisés dans son salon

Quels oscarisés voir dans votre salon ?

Si vous êtes comme moi vous n’avez jamais réussi à voir, avant la cérémonie des Oscars, tous les films en compétition. Et si vous êtes comme moi vous avez tendance à regarder les oscarisés lorsqu’ils vous sont offerts à la carte par votre télédistributeur.

Depuis quelques jours, tous, alors quoi retenir ? Voici, par ordre croissant de satisfaction (donc celui que j’aime le mieux est à la fin), les recommandations qui n’engagent que moi:

# 8. Roma (meilleur réalisateur)

Ils ont tous dit que c’était un chef d’oeuvre. Je comprends les spécialistes et les étudiants en cinéma d’avoir été soufflé par la composition des images, le montage, les nuances de gris.

Mais pour les cinéphiles ordinaires comme vous et moi, Roma ne vous marquera pas.

Agréable, mais pas mémorable. (Sur Netflix.)


# 7. La Favorite/The Favourite (meilleur actrice pour la britannique Olivia Colman)

Chassé-croisé d’excellentes actrices, Rachel Weisz/Emma Stone, rivalisant pour l’attention et l’affection d’une reine un peu sotte. Plusieurs très beaux moments.

Mais ne pas le voir ne fait pas de trou dans votre culture.


# 6.
A Star is Born (meilleure chanson)

On est tous content que Lady Gaga ait trouvé un rôle à sa mesure à l’écran. Mais sa performance, très honnête, ne vaut pas Merryl Streep.

Le film est gentil, sans plus.

 

# 5. BlacKkKlansman / J’ai infiltré le Ku Klux Klan (meilleur scénario adapté)

Assez bon film de Spike Lee basé sur l’histoire vraie d’un agent du FBI qui infiltre le club raciste américain.
Mais si vous voulez voir un chef d’oeuvre de Spike Lee sur les questions raciales, rien ne bat Malcom X, sorti en 1992, et qui avait valu l’Oscar du meilleur acteur à Denzel Washington.

# 4. Black Panther (meilleurs décors, costumes et direction artistique)

Le film a une importance sociale contemporaine car il a offert aux spectateurs noirs de 2018 un super-héros et un narratif à leur mesure. Pour une fois, ils sont au centre de leur propre univers. J’avoue avoir vu deux fois cette addition de l’univers Marvel.
On passe donc un excellent moment d’aventure. Mais on est dans la continuité Marvel, pas dans la rupture, comme lors du premier épisode de Gardians of the Galaxy.

 

# 3: Green Book / Sur les routes du sud (meilleur film, meilleur second rôle pour Mahershala Ali)

Sacré meilleur film sans être inoubliable et sans sortir de sentiers déjà bien battus sur les questions raciales, Green Book est une réussite, un petit bijou de rapports entre deux acteurs formidables, dont un Viggo Mortensen attachant.

Inspirant, souriant.

 

# 2. Bohemian Rhapsody (meilleur acteur pour Rami Malek)

On ne peut pas se tromper. Malek incarne à la perfection Freddie Mercury. Les tubes de Queen suffisent à nous faire aimer le film.
Certains connaisseurs ont critiqué le manque de profondeur du scénario. Mais on s’en fiche !

On passe un excellent moment et on en redemande !


# 1. Vice (meilleur maquillage) 

Je suis sans doute biaisé car j’adore la politique et les films politiques.

Mais j’aurais donné à Vice meilleur film, meilleur acteur pour un Christian Bale exceptionnel, meilleur scénario.

À mon avis un des meilleurs films politiques jamais réalisés. En prime, une superbe expérience cinématographique.

Bons visionnements !


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Ce contenu a été publié dans Choses vues par Jean-François Lisée. Mettez-le en favori avec son permalien.

À propos de Jean-François Lisée

Il avait 14 ans, dans sa ville natale de Thetford Mines, quand Jean-François Lisée est devenu membre du Parti québécois, puis qu’il est devenu – écoutez-bien – adjoint à l’attaché de presse de l’exécutif du PQ du comté de Frontenac ! Son père était entrepreneur et il possédait une voiture Buick. Le détail est important car cela lui a valu de conduire les conférenciers fédéralistes à Thetford et dans la région lors du référendum de 1980. S’il mettait la radio locale dans la voiture, ses passagers pouvaient entendre la mère de Jean-François faire des publicités pour « les femmes de Thetford Mines pour le Oui » ! Il y avait une bonne ambiance dans la famille. Thetford mines est aussi un haut lieu du syndicalisme et, à cause de l’amiante, des luttes pour la santé des travailleurs. Ce que Jean-François a pu constater lorsque, un été, sa tâche était de balayer de la poussière d’amiante dans l’usine. La passion de Jean-François pour l’indépendance du Québec et pour la justice sociale ont pris racine là, dans son adolescence thetfordoise. Elle s’est déployée ensuite dans son travail de journalisme, puis de conseiller de Jacques Parizeau et de Lucien Bouchard, de ministre de la métropole et dans ses écrits pour une gauche efficace et contre une droite qu’il veut mettre KO. Élu député de Rosemont en 2012, il s'est battu pour les dossiers de l’Est de Montréal en transport, en santé, en habitation. Dans son rôle de critique de l’opposition, il a donné une voix aux Québécois les plus vulnérables, aux handicapés, aux itinérants, il a défendu les fugueuses, les familles d’accueil, tout le réseau communautaire. Il fut chef du Parti Québécois de l'automne 2016 à l'automne 2018. Il est à nouveau citoyen engagé, favorable à l'indépendance, à l'écologie, au français, à l'égalité des chances et à la bonne humeur !

2 avis sur « Voir: Les oscarisés dans son salon »

  1. Un bon film à voir…LA MULE de et avec Clint Eastwood. M » Eastwood s’est inspiré d’un article dans le journal d’un homme de 90 ans qui venait d’avoir son procés…j’en dit pas plus…..

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