Voir: « Visionnez bleu » 3 bons films québécois récents

Un bon slogan, pour le confinement !

Nous avons quand même de la chance, nous Québécois, d’avoir accès dans notre salon à un incroyable buffet audio-visuel. Nous sommes à la rencontre des civilisations américaines et françaises et consommons, en VO ou en version doublée, les joyaux de la production étrangère. Mais nous avons aussi la chance d’avoir développé une production locale qui offre, chaque année certes, son lot de citrons, mais également une bonne quantité d’oranges.

En ces temps de pandémie et de crise économique, on est appelé à consommer bleu donc, dans notre cas, québécois. Cela peut et doit être vrai aussi à l’écran. Je n’ai pas vu tous les films sortis au Québec depuis douze mois. Mais parmi ceux que j’ai vus, je vous en recommande trois. Ils vous feront passer une bonne soirée.

Le plus original – et le plus touchant – Jouliks

Vous serez complètement sous le charme de la petite Lilou Roy-Lanouette qui joue Yanna, l’enfant déboussolée par les rapports compliqués entre sa mère québécoise du Québec rural des années 60 et son père, Zak, qui préfère l’école de la vie aux conventions de la société. Oubliez la controverse qui a entouré la sortie du film, sur notre vision des roms. Dans cette oeuvre de fiction, la dramaturge/scénariste Marie-Christine Lê-Huu crée un univers, réalisé avec une grande maîtrise par la multi-instrumentiste Mariloup Wolfe.

Le plus actuel – et déjanté –  La femme de mon frère

Anne-Elisabeth Bossé s’impose comme une des plus fortes actrices de sa génération dans ce film vivant, éclaté, actuel. Son personnage est en pleine crise existentielle. Les rapports compliqués qu’elle entretient avec son frère et sa conjointe, des parents détonants, un emploi médiocre, nous la montre bondissant et rebondissant sans trop savoir où se diriger. On ne s’ennuie pas.

Coup de Coeur du jury à Cannes l’an dernier.

Le plus convenu – mais agréable – Merci pour tout

Deux soeurs aux antipodes sont réunies par la mort de leur père, dont elles emmènent les cendres jusqu’aux Îles-de-la-Madeleine. Scoop: chemin faisant, elles se réconcilient. L’interprétation de Magalie Lépine-Blondeau et de Julie Perreault rendent le tout assez agréable.

S’il ne vous l’avez pas vu, Le Menteur, est évidemment la comédie québécoise de l’année.



La bande annonce de ma dernière balado

 

 

 

 

 

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À propos de Jean-François Lisée

Il avait 14 ans, dans sa ville natale de Thetford Mines, quand Jean-François Lisée est devenu membre du Parti québécois, puis qu’il est devenu – écoutez-bien – adjoint à l’attaché de presse de l’exécutif du PQ du comté de Frontenac ! Son père était entrepreneur et il possédait une voiture Buick. Le détail est important car cela lui a valu de conduire les conférenciers fédéralistes à Thetford et dans la région lors du référendum de 1980. S’il mettait la radio locale dans la voiture, ses passagers pouvaient entendre la mère de Jean-François faire des publicités pour « les femmes de Thetford Mines pour le Oui » ! Il y avait une bonne ambiance dans la famille. Thetford mines est aussi un haut lieu du syndicalisme et, à cause de l’amiante, des luttes pour la santé des travailleurs. Ce que Jean-François a pu constater lorsque, un été, sa tâche était de balayer de la poussière d’amiante dans l’usine. La passion de Jean-François pour l’indépendance du Québec et pour la justice sociale ont pris racine là, dans son adolescence thetfordoise. Elle s’est déployée ensuite dans son travail de journalisme, puis de conseiller de Jacques Parizeau et de Lucien Bouchard, de ministre de la métropole et dans ses écrits pour une gauche efficace et contre une droite qu’il veut mettre KO. Élu député de Rosemont en 2012, il s'est battu pour les dossiers de l’Est de Montréal en transport, en santé, en habitation. Dans son rôle de critique de l’opposition, il a donné une voix aux Québécois les plus vulnérables, aux handicapés, aux itinérants, il a défendu les fugueuses, les familles d’accueil, tout le réseau communautaire. Il fut chef du Parti Québécois de l'automne 2016 à l'automne 2018. Il est à nouveau citoyen engagé, favorable à l'indépendance, à l'écologie, au français, à l'égalité des chances et à la bonne humeur !