Charest : « All is not lost », selon The Economist

the-economist-logoEn 1998, l’hebdomadaire britannique The Economist avait donné le coup de grâce à l’alors leader libéral, Daniel Johnson. Le chef libéral était impopulaire, mais nullement dans les dixièmes sous-sols connus aujourd’hui par son successeur.

Dans un commentaire assassin, The Economist avait alors présenté Johnson comme « le politicien le plus ridiculisé au Canada ». L’auteur avait senti le besoin de citer « un animateur de radio affirmant que Lucien Bouchard, qui n’a qu’une jambe, pourrait battre Johnson dans n’importe quelle course, y compris le 100 mètres. » Le lecture de cet article aurait convaincu Daniel Johnson de se retirer et d’appeler à la rescousse… Jean Charest.

Autre temps, autre leader libéral, autre verdict. Dans son édition courante, The Economist note les difficultés connues par Jean Charest, dont les accusations de mensonge scandées par les manifestants. Mais le magazine applaudit son approche budgétaire (deficit-busting-budget).

La conclusion de l’article sera probablement laminée par le premier ministre :

Au moins, M. Charest a du temps. Il n’a pas à déclencher d’élection pour trois ans. D’ici là, il pourrait être vu comme un visionnaire en économie, plutôt que comme un maudit menteur.

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À propos de Jean-François Lisée

Il avait 14 ans, dans sa ville natale de Thetford Mines, quand Jean-François Lisée est devenu membre du Parti québécois, puis qu’il est devenu – écoutez-bien – adjoint à l’attaché de presse de l’exécutif du PQ du comté de Frontenac ! Son père était entrepreneur et il possédait une voiture Buick. Le détail est important car cela lui a valu de conduire les conférenciers fédéralistes à Thetford et dans la région lors du référendum de 1980. S’il mettait la radio locale dans la voiture, ses passagers pouvaient entendre la mère de Jean-François faire des publicités pour « les femmes de Thetford Mines pour le Oui » ! Il y avait une bonne ambiance dans la famille. Thetford mines est aussi un haut lieu du syndicalisme et, à cause de l’amiante, des luttes pour la santé des travailleurs. Ce que Jean-François a pu constater lorsque, un été, sa tâche était de balayer de la poussière d’amiante dans l’usine. La passion de Jean-François pour l’indépendance du Québec et pour la justice sociale ont pris racine là, dans son adolescence thetfordoise. Elle s’est déployée ensuite dans son travail de journalisme, puis de conseiller de Jacques Parizeau et de Lucien Bouchard, de ministre de la métropole et dans ses écrits pour une gauche efficace et contre une droite qu’il veut mettre KO. Élu député de Rosemont en 2012, il s'est battu pour les dossiers de l’Est de Montréal en transport, en santé, en habitation. Dans son rôle de critique de l’opposition, il a donné une voix aux Québécois les plus vulnérables, aux handicapés, aux itinérants, il a défendu les fugueuses, les familles d’accueil, tout le réseau communautaire. Il fut chef du Parti Québécois de l'automne 2016 à l'automne 2018. Il est à nouveau citoyen engagé, favorable à l'indépendance, à l'écologie, au français, à l'égalité des chances et à la bonne humeur !