À voir: Voyage dans le gâchis brésilien / La valeur de l’excès

Brésil, LulaSi vous êtes comme moi, vous n’avez suivi que d’un oeil, mais d’un oeil attristé, les péripéties politiques brésiliennes des dernières années.

La destitution de la présidente Dilma Rousseff, l’emprisonnement de Lula. L’arrivée au pouvoir d’un Donald Trump local.

Comment le parti des travailleurs de Lula a-t-il pu sombrer dans la corruption au point de perdre la présidence et d’ouvrir la voie à la droite ?

Comment faire des milliards à la mode Albert Frère et Desmarais ?

Comment s’enrichir, lorsqu’on est déjà riche, en siphonnant des centaines de millions à des institutions publiques ? Denis Robert (qui a mis au jour le scandale Clearstream) et Catherine Le Gall démontent patiemment le mécanisme privilégié par Albert Frère (principalement) et son partenaire de longue date Paul Desmarais.

À travers quatre transactions économiquement inexplicables réalisées pendant les années 2000, les journalistes d’enquête ouvrent le sac à outils de ceux qu’ils appellent des prédateurs – car ils ne créent pas de produit, de service, de valeur, seulement des échafaudages financiers qui leur rapportent gros et qui vident les caisses d’institutions publiques.

L’image du courage

Il arrive qu’une vieille photo vienne mettre un politicien actif dans l’embarras (comme lorsqu’on a vu l’alors ministre allemand des Affaires étrangères, Yoshka Fisher, dans une photo qui le montrait, jeune manifestant, s’en prendre à un policier).

Mais ces jours-ci, au Brésil, c’est l’inverse. Un biographe de la présidente en exercice, Dilma Rousseff, a retrouvé dans les archives militaires une photo de la jeune Dilma, faisant face à un tribunal militaire avec un calme et une détermination — et une beauté — captivante: