Mark Carney et le Québec, un rapport trouble

On sous-estime l’ampleur de l’intervention passée de Mark Carney au Québec. Lorsqu’il était gouverneur de la Banque du Canada, il s’est trouvé devant un cas sans précédent. Comme ailleurs dans le monde, des banques et institutions canadiennes avaient investi des milliards de dollars dans un outil beaucoup plus risqué qu’il n’y paraissait, appelé papier commercial adossé à des actifs (PCAA). On découvrait soudainement que ces actifs n’étaient pas solides et que ceux qui s’y étaient adossés allaient se retrouver le nez sur le sol.

La boussole perdue de Pierre Poilievre

Il existe désormais au Canada deux univers politiques parallèles. Il y a celui où la menace d’une guerre économique américaine domine le discours politique. Il y a celui où cette menace n’existe pas.

Pour visiter cet univers, il suffit de suivre à la trace, sur ses réseaux sociaux, l’activité et les déclarations de celui qui s’apprête à diriger le pays (c’est une question de date), Pierre Poilievre.

La corvée

Le débat présidentiel de 1992 entre Bill Clinton et George Bush (le père) n’est pas passé à l’histoire à cause d’une attaque surprise où d’une remarque incisive. On ne s’en souvient que parce que Bush, président sortant, n’a pu s’empêcher de regarder sa montre. Il avait vraiment hâte que ça finisse. Il ne voulait pas être là. Ce débat était une corvée. Les électeurs ont bien compris le message. Le soir de l’élection, il n’était plus là.

L’autoroute d’Éric Duhaime

Qui a laissé entrer l’éléphant dans le magasin de porcelaine ? On n’a jamais eu de réponse à cette question cruciale. Ni à cette autre, plus appropriée à notre environnement politique : qui a décidé que tous les clients voulaient de la porcelaine ? Je m’explique. La CAQ, le PLQ, QS et le PQ ont pris sur certaines questions clés des positions quasi identiques, laissant un espace béant à un nouvel acteur, Éric Duhaime, qui a par conséquent devant lui un espace de croissance considérable. Comment ?