Mon entrevue exclusive avec l’intelligence artificielle !

Finie la solitude ! On peut désormais avoir des conversations avec une intelligence artificielle ! Il faut cependant aimer la langue de bois, ce qui ne veut pas dire qu’on ne puisse pas s’amuser un brin. Mon billet du Devoir de ce samedi 11 février porte sur les dilemmes éthiques et les biais idéologiques de ChatGPT. Ainsi informé, j’ai voulu tester les biais, opinions et paradoxes des jugements normatifs de ChatGPT en évoquant des sujets difficiles de liberté d’expression (je commence avec les plus répugnants: les nazis), de religion et de genre. Je l’ai fait pendant une heure en poussant ChatGPT dans certains de ses retranchements. Voici ce que ça donne:


La corvée

Le débat présidentiel de 1992 entre Bill Clinton et George Bush (le père) n’est pas passé à l’histoire à cause d’une attaque surprise où d’une remarque incisive. On ne s’en souvient que parce que Bush, président sortant, n’a pu s’empêcher de regarder sa montre. Il avait vraiment hâte que ça finisse. Il ne voulait pas être là. Ce débat était une corvée. Les électeurs ont bien compris le message. Le soir de l’élection, il n’était plus là.

L’autoroute d’Éric Duhaime

Qui a laissé entrer l’éléphant dans le magasin de porcelaine ? On n’a jamais eu de réponse à cette question cruciale. Ni à cette autre, plus appropriée à notre environnement politique : qui a décidé que tous les clients voulaient de la porcelaine ? Je m’explique. La CAQ, le PLQ, QS et le PQ ont pris sur certaines questions clés des positions quasi identiques, laissant un espace béant à un nouvel acteur, Éric Duhaime, qui a par conséquent devant lui un espace de croissance considérable. Comment ?

Éric Duhaime: l’anguille

C’est un talent. Répondre, du tac au tac, à côté de la question. Refuser de dénoncer une situation ici (le siège d’Ottawa) parce qu’il y en a une pire ailleurs (une manifestation violente en Colombie-Britannique). Faire comme si la totalité des mesures sanitaires avait été inutile parce que rien ne prouve que deux d’entre elles, le couvre-feu et le passeport sanitaire, sont liées à une diminution du nombre de morts. Surtout, se présenter en rassembleur « de tous les Québécois » en voulant porter à l’Assemblée nationale la voix du refus de la solidarité sanitaire.