Féminisme viril

Plus tôt cette semaine, j’ai appris qu’existait une rapporteuse spéciale des Nations unies sur la violence contre les femmes et les filles, Reem Alsalem. J’ai aussi appris qu’elle venait de déposer un rapport recommandant que « les catégories féminines dans le sport organisé soient exclusivement réservées aux personnes de sexe biologique féminin ». Elle a calculé que ces dernières années, « plus de 600 athlètes féminines dans plus de 400 compétitions ont perdu plus de 890 médailles dans 29 sports ». Des athlètes aux corps d’hommes, mais concourant comme femmes, l’ont emporté.

Le défroqué de la laïcité

François Legault avait une décision lourde de sens à prendre cette semaine. Son parti allait-il garder le flambeau de la laïcité, dans la foulée de l’adoption il y a cinq ans de la loi sur ce sujet, ou allait-il signifier aux Québécois que sa soif de laïcisation était étanchée et qu’il n’irait pas plus loin ?

Autobiographie non autorisée

On doit à l’animateur américain Johnny Carson le concept de l’autobiographie non autorisée. Il s’agirait, a-t-il expliqué, d’écrire sa propre histoire, mais seulement sur la base d’entrevues réalisées avec des gens qui ont entendu parler de vous, en excluant ceux qui vous connaissent vraiment. Présent dans l’espace public depuis un certain temps, je me proposais de modifier la technique en mettant bout à bout les inexactitudes et faussetés publiées à mon sujet. Cela ne faisait malheureusement pas plus qu’un chapitre ou deux.

Le tabou

Cela s’est passé dans une école secondaire, publique et francophone, du quartier Côte-des-Neiges, à Montréal. En consultant les réponses données à un questionnaire en ligne envoyé à ses élèves, l’enseignant Francis Richer, gai et fier de l’être, a lu ce qui suit : « vive les génocides envers les lgbtq », « francis le gay vas mouriir », « francis nest pas un bon prof il ma agresser dans le lit ». Ces réponses, anonymes, provenaient de 10 de ses 75 élèves de 2e secondaire, âgés de 13-14 ans.

La liberté d’expression à géographie variable d’Elon Musk

Lorsque Donald Trump a remporté l’élection présidentielle de novembre 2016, Elon Musk a soutenu que c’était bien la preuve que nous vivions tous dans une simulation. Comme dans le film La matrice. Une théorie veut en effet que les ordinateurs de la fin du siècle seront assez puissants pour simuler toute l’existence humaine. On peut penser que nous sommes les produits de la simulation d’un jeu pour ado de 2124. D’un ado un peu sadique, qui, lorsqu’il se lasse de torturer des fourmis à l’aide d’une loupe et d’un rayon de soleil, modifie les paramètres de notre logiciel pour nous voir souffrir.