Assimilation, rapport d’étape

Au risque de passer pour un radical, j’ose aborder une question qui n’appartient pas qu’à l’Histoire : notre assimilation. Quand Lord Durham l’a formellement proposée à Londres, c’était pour notre bien. Il jugeait que notre niveau d’oppression était à ce point déplorable et que l’intransigeance des anglo-protestants envers nous atteignait, selon son enquête, un niveau de cruauté tel — et hors norme dans l’Empire — qu’il nous serait impossible autrement de nous extraire de notre misère. D’où le projet de nous fusionner de force avec l’Ontario de l’époque pour nous mettre en minorité.

Francoblanchiment (et la réponse de l’OQLF)

Dans une conversation, un interlocuteur vous balance : « De toute façon, on peut faire dire n’importe quoi aux chiffres ! » Mon conseil est de poliment changer de sujet. Cette personne ne sait pas de quoi elle parle. Il est rarissime, dans le débat public, qu’un faux chiffre soit utilisé. Il arrive qu’une statistique soit brandie comme la seule valable, alors que d’autres offrent un éclairage différent, et aussi légitime, d’une même réalité. Le chiffre n’est pas en cause. Il est franc. Il dit ce qu’il a à dire. Les paumés des statistiques sont ceux qui ne savent pas ce que le chiffre veut dire, ou qui dédaignent la lecture des méthodologies.

Sauver Canadian Tire ? Vraiment ?

Un spectre hante le Québec : le spectre de la nette prédominance du français. En juin 2025, sur toutes les devantures commerciales, presque tout ce qui est lisible devra être, pour les deux tiers, en français. Les autres langues, dont la plus envahissante, ne pourront plus avoir la part du lion. Sauf pour ceux qui ont choisi comme emblème commercial un nom propre — Tim Hortons, McDonald’s, Reitmans. Une désignation anglaise, comme Holiday Inn, devra être entourée de mots puisés dans la langue de Vigneault cumulativement deux fois plus imposants. Pour Holiday Inn sont disponibles : eau courante, chauffage inclus, télé couleur et lit d’eau sur demande.

Dernières nouvelles des Kebs

Les Kebs étaient une équipe de basketbal de Québec, puis de Laval sous le nom des Kébekwa de 2006 à 2012.

C’était couru, ma chronique de samedi (Identité anti-québécoise), n’a laissé personne indifférent. Et a fait chauffer ma boîte courriel. D’abord par une série de témoignages confirmant ce que j’ai décrit – présence de l’anglais, mépris des Kebs – au Collège Régina Assumpta et ailleurs.

Identité anti-québécoise (intégral)

Je passe trop de temps sur X, je le confesse. Mais c’est là que le premier indice m’est apparu, l’an dernier. Un internaute a écrit ceci: “Un de mes vieux chums qui a grandi comme moi dans Villeray. Il est prof au primaire dans une école très multiethnique de Montréal. Il en a assez, il déménage hors de l’île. Loin de l’île. Le gars est pas politisé et pas vraiment plus nationaliste que le Joe moyen. À son école, les jeunes, principalement du Maghreb et d’Haïti, refusent l’identité québécoise. S’il leur dit qu’ils sont Québécois (ils sont la plupart nés ici) : hilarité générale ou même mépris ouvert pour notre nation. Les parents affirment également que leurs enfants sont Marocains, Algériens, Haïtiens mais mon dieu pas Québécois.” J’ai voulu parler à ce prof, mais il a refusé.