Dernières nouvelles des Kebs

Les Kebs étaient une équipe de basketbal de Québec, puis de Laval sous le nom des Kébekwa de 2006 à 2012.

C’était couru, ma chronique de samedi (Identité anti-québécoise), n’a laissé personne indifférent. Et a fait chauffer ma boîte courriel. D’abord par une série de témoignages confirmant ce que j’ai décrit – présence de l’anglais, mépris des Kebs – au Collège Régina Assumpta et ailleurs.

Ainsi cette grand-mère (anonyme) d’une élève de Regina Assumpta m’écrit: “J’ai eu mal quand ma petite fille m’a dit se sentir exclue de son groupe d’amies parce que les conversations se déroulent en anglais en dehors des cours et qu’elle ne maîtrise pas assez la langue pour saisir les nuances.” Cette mère d’un autre collège:  “mon enfant a flotté durant les premières années entre les « tables d’immigrants » à la cafétéria, et les tables de québécois francophones. Il a fini par choisir son camp parmi les francophones, car les immigrants, disait-il, « ne faisant que chialer contre les Québécois ».

Stéphane Legault, un père de Laval: « Mon fils de 14 ans et fier québécois se faire insulter régulièrement. Nous sommes de Laval. Il est très beau et musclé cultivé etc… Mais quand je lui parle de fille, il m’avoue que les filles veulent rien savoir des Kebs. Il se fait régulièrement dire qu’il vient d’un peuple de looser. Bref, c’est terrible au point où il rêve qu’on déménage dans un endroit où pourra être fier de son identité. »

Vous pouvez m’écouter lire ce texte, dans ma balado, avec un bonus, en cliquant sur l’image:

L’universitaire Nadia El-Mabrouk témoigne sur sa page Facebook: “L’année dernière, lors des célébrations de fin d’année, la direction de l’école secondaire Georges-Vanier avait organisé une journée où chaque élève pouvait venir habillé en costume traditionnel de sa région, et chaque groupe était invité à se présenter sur scène et à faire une petite performance. Au micro, chaque pays était appelé l’un après l’autre…. et le Québec ne fût jamais appelé. Mon fils et ses amis qui s’étaient préparés avec ceinture fléchée, guitare et chants québécois, en restèrent interloqués.”

Une mère d’origine maghrébine (qui demande l’anonymat) m’écrit: “Je suis triste de lire dans votre article comment, finalement, les enfants immigrants sont une menace à la culture québécoise dans les écoles. Pourtant vous décrivez des faits, je le sais, puisque je suis dans le conseil d’établissement de l’école de mon fils et j’entends les mêmes faits rapportés par les professeurs et la direction. C’est effectivement alarmant comme situation et il est impératif de rétablir les choses.”

Les Kebs et l’accent arabe

Rémi Villemure, suppléant à l’école secondaire secondaire Daniel Johnson (dans le nord de la ville) m’écrit avoir assisté à des scènes qui confirment l’esprit de la chronique. Notamment, “Des jeunes garçons et filles blancs qui adoptent tous (presque sans exception) l’accent arabe, devenue la norme désormais. […] L’emphase sur les A (prononcés Â) mêlée à des expressions comme Wesh, la hess, Wallah. Ex : wallah je le jure mâdâme.”

Cette autre grand-mère, Francine Lagacé, de Laval, parle de son petit-fils de 16 ans aujourd’hui en secondaire 4. “Vous savez quoi? Il parle avec un accent arabe! Eh oui, il n’y a pas assez de Québécois à l’école pour que les enfants prennent notre accent, c’est le contraire qui se produit. Il me dit que s’il parle [avec l’accent]]québécois, il se fait niaiser!”

Le glissement identitaire des francophones est relevé aussi par Simon Brodeur, enseignant et père: “Depuis le début du secondaire, j’ai vu mes garçons changer d’accent et de vocabulaire et s’identifier progressivement en tant qu’hybride plutôt que comme Québécois pour survivre à leur environnement social: pour s’intégrer dans leur nouveau milieu. J’ai dû travailler fort pour leur faire prendre conscience de la force civique, culturelle, professionnelle et industrielle des Québécois.”

Sur les tensions entre élèves issus de l’immigration et les natifs, Brodeur écrit “ce que vous mentionnez comme type d’interactions à l’école secondaire est tout à fait véridique et je l’ai observé moi-même. J’ai enseigné dans des écoles montréalaises et je travaille maintenant au cégep comme conseiller pédagogique depuis presque dix ans, au centre-ville (cégep du Vieux Montréal). Les tensions et les intolérances sont présentes, mais ce qu’il y a de nouveau est que les ‘Kebs’ sont considérés comme un sous-groupe parmi les autres, un sous-groupe qui émane d’une majorité dominante, mais qui est stigmatisé par les minorités en situation de majorité par quartier, dans la métropole.”

L’anglais entre francophones à Québec

Plus surprenants sont des témoignages d’enseignants de la vieille capitale. Gabriel Coulombe enseigne au Cégep Garneau. Il écrit sur X: “Dans les couloirs, les conversations entre les élèves glissent très fréquemment vers l’anglais. Contrairement à ce que certains pourraient croire, ce phénomène n’est en rien réservé aux personnes issues de l’immigration et/ou ayant une langue autre que le français comme langue maternelle. Le plus souvent, il s’agit visiblement de Québécois « de souche », qu’on peut facilement reconnaître en raison de leur accent et de leur apparence.  Précisons qu’il n’est pas question ici d’intégrer des mots/expressions anglaises aux échanges, mais bien de discuter exclusivement en anglais. J’ai remarqué ce phénomène pour la première fois il y a 3-4 ans, et ça demeurait exceptionnel. Actuellement, je le constate pratiquement tous les jours.” Steve Laflamme renchérit: “J’enseigne au Cégep de Sainte-Foy,  juste à côté, et je remarque le même phénomène… même dans mes classes, alors que j’enseigne le français…” (Notez, ils ne disent pas que l’anglais est prédominant dans les corridors, ils disent que ces conversations en anglais sont de plus en plus fréquentes.)

Des contre-exemples

Il y a quelques contre-exemples, y compris à Régina Assumpta. André Campagna m’écrit que son neveu et un de ses copains de secondaire IV, en classe d’histoire d’un professeur des plus appréciés, “ont tenu un discours pour l’indépendance du Québec, lequel fut suivi des applaudissements des élèves, majoritairement issus de l’immigration, et des félicitations du professeur.”

Un enseignant de secondaire 2 (Alex Pronkin, anonyme) témoigne avoir mis en place “un jeu démocratique où les élèves incarnent des députés québécois. Grâce à cette approche, j’ai constaté que les élèves affirment de plus en plus leur citoyenneté québécoise, tout en restant fiers de leur pays d’origine.” 

Des tentatives d’explication

Un enseignant du secondaire (lebs, anonyme) ayant œuvré pendant 35 ans en milieu très multiculturel estime qu’une partie du mépris vient du fait que “souvent, les enfants d’immigrants ont des parents très scolarisés, mais se retrouvent ici à vivre dans des quartiers défavorisés et côtoient des gens souvent bien moins scolarisés.”

Luc Mercier, qui enseigne Actualité et géopolitique internationales en secondaire 5 au Collège Durocher Saint-Lambert, souligne que les adolescents “sont des experts pour identifier et exploiter les failles. Un ado, même s’il ou elle se sent Québécois, va difficilement s’identifier à une société qui ne se considère pas elle-même. Au mieux, il va se taire alors que le discours majoritaire vocifère l’inverse sans gêne. Les ados sont avant tout motivés par le jugement des leurs pairs, rien de plus. Cette réalité est très difficile à saisir pour l’adulte moyen qui a un souvenir, disons édulcoré, de sa propre adolescence. […] Les ados sont un excellent baromètre des sentiments enfouis d’une société. Lorsque la société québécoise n’aura pas honte de parler d’elle et de s’affirmer, les ados suivront. ”

15 avis sur « Dernières nouvelles des Kebs »

  1. Je suis un octogénaire et obtus . Mais on dit qu’il serait une richesse de communiquer avec les plus jeunes générations et vice versa. Je décline par la présente l’invitation. La façon dont il utilise la langue française me rend bouche cousue.

  2. Pour clore en complément sur LE Sujet, en ce 8 mars…

    D’autres données, de même ‘espèce’, étaient aussi rapportées, hier aussi, in La Presse aussi… (M. P.-J.), à propos de ‘la Québécoise’. Pas comme les autres, la Québécoise. Comme le Québec, quoi, pas comme les autres. Et si était-ce cela, justement, ce par qu[o]i persiste ou advient Différence – « la Québécoise » ?… A fortiori considérant que l’État voisin aurait atteint à l’Excellence en raison, principalement, de… « la supériorité de ses femmes » ?…

    Je vais, d’abord, ‘déposer’ en débutant avec propos sur le thème en question ayant émané de quelqu’une dont ignorais-je l’existence même jusqu’à cette année, Pol Pelletier.

    Défaite en/et Parole
    « Au Québec, la parole est un interdit, il est très difficile pour nous de parler. L’impuissance, la défaite. […] Nous pratiquons l’autodestruction férocement, ne pouvons pas accepter que notre parole s’impose, soit pleinement incarnée, ait une force de rayonnement. »

    « Nous sommes un peuple très douloureux, très autodestructeur. Notre complexe fondateur, c’est le complexe de la défaite. Nous sommes défaites et défaits. Voilà notre histoire. La caractéristique principale des Québécois est la honte. »
    « Nous n’arrivons pas à être véritablement « forts », à jouer au boss. […] Et c’est ce qui fait, je crois, que le Québec est profondément féminin : nous faisons les choses autrement, avec moins de violence. Quelque chose est à l’œuvre dans l’ombre au Québec. »

    « Ça me désole de voir que beaucoup de femmes préfèrent aujourd’hui la force, […] la performance […] qui sont l’absolu contraire du féminin. »

    Fessé-ce assez? Cogné-ce assez, ça ?

    Improbable? Au contraire. Y retrouvé-je, là, Doc Laurin. Le seul, à ma connaissance, qui non seulement fût parvenu à « percer » la québécité en profondeur – (sa névrose collective); mais qui aurait aussi été celui ayant le plus — (contribué à montrer comment faire [ou effectivement!]) — fait transcender la chose.

    Pelletier, comme lui, évoque éminemment l’inconscient collectif Q.
    Puis, cette question de défaite, là… Pas « féminin », cela ? Mets-en!
    « Sa défaite, qu’elle attend avec une joyeuse excitation » (Hélène Deutsch, Psychologie des femmes, 1950).
    Le Québec. Tout c[r]aché. Survivant tjrs à l’arraché.

    Parole? Impuissance?
    Toutes deux féminines.
    Les femmes parlent non seulement plus — (celles [là] où en ont-elles le droit va de soi) —
    mais disent, significativement, plus de mots/minute que les hommes (constaté/mesuré scientifiquement/expérimentalement/observationnellement).
    Et que dire de la « langue maternelle » ? N’y a pas que les premiers instants, premières années suivant naissance. Avant même naissance, in utero.

    Si bien que…
    Lorsqu’ouï-t-on qu’Word is mightier than Sword…
    World War en est en ce moment une bien plus d’Word que d’Sword.
    Quoi!
    Si, si.
    Poutine a mis tout l’World à son Word. Terreur par Mot. P’assez fin, Occident, pour…
    Et de un.

    Puissance?
    « La puissance se déploie dans la faiblesse »
    Énoncé par celui-là même ayant régné le plus sur l’humanité, ces deux derniers millénaires
    règne inauguré/fondé par/sur échec faiblesse originelle
    LA Caractéristique (originelle) de cette religion étant ou ayant été l’Impuissance, renoncement à s’battre
    contrairement aux deux soeurs, précédente et subséquente, va-t’en-guerre.
    Pas « féminin », cela ?

    Pourrais-je épiloguer ainsi encore sur des pages. Mais abrégeons.
    La madame a certes (eu) raison de voir en le Québec une femme.
    Le Québec n’est typiquement pas un Michel Chartrand ou un Louis Laberge.
    Bcp plus excellent en lamentations qu’en actions « mâles » « viriles » masculines-types.
    Néanmoins, est-ce en positif que la chose se trouve, à raison et bon escient, présentée :
    non-violence.
    Pas rien…

    Enfin, dernier mot de la dame :
    « puissance transformatrice de la parole » / « rien de plus important que la bonté, et c’est la parole qui va nous sauver »
    Que dit LE Livre ?
    Trois choses :
    « Ce qui fait le charme d’un homme, c’est sa bonté » et « Il n’y a de bon que Dieu seul ».
    Puis… « Les fils de dieux virent que les filles des hommes étaient belles »…
    (et l’énoncé russe « la beauté sauvera le monde », couplé à « il n’y a pas de plus belle figure en toute l’histoire de l’humanité que le Christ »)

    le tout subsumé, côté parole, par ‘Au commencement était le Verbe’…

    Nous reste, donc, au Québec, la parole. Langue des langes.
    Par laquelle peut être, peut-on tout.
    Soit on se terre; soit refuse-t-on de
    se taire.

    P. S. « continent noir », disait de la femme le grand savant.
    Moi dirais-je plutôt qu’« y en a d’dans ! »
    ou rappellerais-je l’énoncé, inconnu, de Josélito Michaud
    « c’est la plus belle invention ! »

    Dernière « création », en tout cas, révélée, et pas conçue, elle
    d’même manière, pas d’même étoffe.
    N’s’rait qu’humaine, pure, elle, n’étant produit[e] qu’d’l’adam
    alors qu’c’lui-ci proviendrait à la fois de terre, glaise, limon
    et
    [d’souffle] de D/dieu même
    pas pareil.

    Bref, y a-t-il là création, créature en tout cas, pas comme les autres.
    Voyez.
    Philo…
    LE Principe philosophique, premier, masculin…, pose qu’une chose et son contraire
    ne se peuvent
    (pas simultanément à tout le moins)

    Or, au féminin, oui, cela se peut.
    « Désir de viol » (féminin)
    Cela se peut-il ?
    Peut-on désirer qqch qu’on ne désire pas?

    Eh bien, allez-y voir. En contemporanéité, eu égard aux requêtes pornos féminines.
    Et, auparavant, through les mêmes « découvertes » en psy des profondeurs
    rapportées par la même H. Deutsch au milieu de siècle précédent.

  3. Eh bien…, le texte du jour de V. B.-P. in La Presse, à propos d’attitudes et d’orientations-pensées plus progressistes chez les jeunes Québécoises que chez leurs pairs masculins…, WOW! que cela vient-il r’alimenter, en l’assouvissant, ma marotte de comparatif socio-politique suivant — (l’influence différentielle des) — genres; à partir de la lointaine assertion tocquevillienne, selon laquelle ce à quoi seraient principalement dues la force croissante et la prospérité singulière du peuple américain, aurait-ce été ultimement à cause de « la supériorité de ses femmes » [sic]. Rien de moins.

    Quand on (r’)pense ou s’souvient-on que…; ‘vous en souvenez, vous? Ou « ‘refoulé’ » ?… Au début de la campagne référendaire de 1995, n’y avait-il que 35% de femmes favorisant le ‘oui’… S’pourrait, donc, que le résultat final en fût un, aussi, assez — (significativement?) — sexuellement-genré? (Allez savoir).

    Or, aujourd’hui, c’qu’apprend-on ou qu’voit-on confirmé, c’est que les jeunes filles Q seraient, significativement plus à gauche, plus progressistes, idéologiquement; et ce jusqu’aux « convictions politiques » aujourd’hui devenues « ‘plus centrales à l’identité d’une personne’ »…
    N’est-ce pas, précisément, d’« identité » dont vous (r’)parle A. M.-T. ci-dessus en balado?…

    Éloquent! Éminemment, extrêmement.

    Moi croyais-je que la fille Q, la femme Q auraient TJRS été plus libérales (depuis « le début d’un temps nouveau »). Or, en v’là une couple affirmant ou montrant le contraire. Pol Pelletier disant qu’à partir de mi-décennie 80, ç’aurait cessé, s’s’rait tu, voire inversé p’t’être, jusqu’à… déc. 89… Puis V. B.-P. présentant des chiffres illustrant qu’au contraire, au cours des dernières décennies, serait arrivé que les filles Q fussent plus à droite que les gars. Ç’aurait oscillé, donc. N’empêche…

    Moi ne peux ne pas m’souv’nir, comme si venait-ce d’advenir hier — (l’intrépide fougueuse présidente des jeunes PQ étant alors de mon patelin d’origine) —, à quel point et de quelle façon, décisive et percutante, les jeunes péquistes, il y a vingt ans, avaient fait rejeter, avec fracas, la motion demandant parité sexuelle ou de genre en (représentation) politique. Alors, donc, qu’en dire : était-ce de gauche-progressiste ou de droite-conservateur, cela? (QS [direction], aujourd’hui, dirait ceci plutôt que cela, hein?…).

    Bref, le laïus de Pol Pelletier, il y a douze ans, assénait d’emblée que « ce qui caractérise le peuple québécois, c’est la honte ». Frappant de constater le nombre de fois que ce même terme apparaît en les dits d’A. M.-T.

  4. Québécité, montréalité, nationalité, ethnicité, genricité, sexicité, intersectionnalité(s)
    (intersexionationalités?)

    La montréalité — (ou sinon [ou aussi] nordaméricanité) — s’épandrait jusqu’à Québec.

    Voici quelques énoncés susceptibles de « compléter » celui ayant trait à la PAN in balado ci-dessus

    « Les femmes font avec les hommes une guerre où ceux-ci ont un grand avantage, parce qu’ils ont les filles de leur côté. »

    « Montréal est une femme » (J.-P. F.)

    « Le Québec est une femme » (affirmé par trois femmes [au moins])
    dont l’une attribue la caractéristique de non-violence Q
    au dit caractère foncièrement féminin du peuple québécois

    « C’est la femme qui fait les moeurs »
    et dû
    « à la supériorité de ses femmes » –
    l’essor prodigieux accompli par ou advenu chez peuple américain.

  5. Quant à moi il y a également le phénomène de l’ignorance.

    L’automne dernier, je vois que Karl Tremblay est décédé, je l’annonce à quelques étudiants de diverses origines, un peu en avance à mon cours. Ils n’avaient aucune idée de qui il s’agit. Je bavarde un peu de culture québécoise avec eux et comprends qu’ils n’y connaissent rien et que ça ne les intéresse pas. J’ai conclu en leur disant que si on fait le choix d’habiter un pays, il faut prêter attention à ce qui préoccupe notre voisin. Ça ne les a pas vraiment impressionnés.

    Un deuxième exemple. Un collègue de travail, français d’une quarantaine d’années, à vécu toute sa vie adulte au Québec. Tous ses référents sociaux et culturels sont pourtant hexagonaux. Il ne s’informe que dans les médias français, n’écoute que les sports français, ne connais rien à notre actualité ou à notre culture. Je lui parlais de Dany Laferrière et de Kim Thuy, il n’avait aucune idée de qui il s’agissait.

    Dans les deux cas, je n’entends pas le mépris des Kebs, c’est bien pire que ça : ils ignorent que nous existons.

    Je crois que le problème est que depuis 20 ans la technologie permet de rester constamment branché sur son pays d’origine, voire sur celui de ses parents.

    Il ne méprise pas les Kebs; il se contente de les ignorer.

  6. Ouais, celle-là, j’l’avais oubliée : les P. A. N.
    Et n’l’ai-je certes pas consignée comme telle en mon mémoire. Ç’aurait pas passé. Les correctrices l’auraient biffée. Mais ça courait allègrement c’gag. Avec c’qui allait avec : « « si tu peux pas « avoir » ton Haïtienne, ben, tu pourras toujours « t’payer une Québécoise » ».

    Ouais (bis), en fin d’compte, à l’époque, moi avais-je conclu qu’n’aurait-ce été que le Québécois français masculin qui manqu[er]ait d’attrait aux yeux d’issus d’immigration (peu importe quelle génération); a fortiori considérant que les filles québécoises françaises — (en plus de « ‘pogner’ », elles) — en menaient large au collégial, étaient dominantes en fait; e.g. les journaux étudiants avaient tous à leur tête unE rédactrice en cheffe. Or, rétrospectivement, me demandé-je maintenant si ce ‘statut’ qu’avait la « Québécoise » de « fille facile », ne se trouv[er]ait à ‘plomber’ tout autant l’estime ou considération du Q/québécois français?

    MAIS…, ai-je de plus en plus le sentiment que ce qui, plus que tout l’reste, « plombe[rait] » le regard porté sur le Québécois français, aurait toujours été et resterait son statut national. Ne pourrai jamais oublier cette réflexion, en forme d’exclamation, lâchée par ma directrice, automne 95, qu’elle, ce pourquoi désirait-elle tant qu’advienne la souveraineté, c’tait « pour les gars ! »… [qu’ils prennent (ou ‘aient’?) enfin leur place].

    Comme m’souviens-je de c’qu’avait dit René Lévesque, au soir du 20 mai… : « On ne se laissera quand même pas manger la laine sur le dos ! »

    Se pourrait-il…? S’pourrait-il que soit-ce cela l’problème? : qu’«on» se soit laissé faire et qu’«on» (se) laisse faire, encore et encore ?

  7. Mes fils, qui ont fréquenté le collège Regina Assumpta, me disent que la clientèle du Collège Mont Saint-Louis est beaucoup plus Québécoise. Ils ont choisit le cégep Saint-Laurent au lieu de Bois-de Boulogne justement parce que la clientèle de Saint-Lo est beaucoup plus québécoise. On en est rendu là, à Montréal: on choisit l’école en fonction de ses préférences ethniques…

  8. Ces jeunes, qui méprisent la culture Keb, font probablement partie des personnes issues de l’immigration que le MontrEal Gazette, La Presse, les héritiers des orangistes fanatiques d’antan, les Mountrial Rhodesians, et les KKKenédiunes rednecks, en collaboration avec le PLQ, les affairistes de la CAQ et les fédéralistes colonisés, ont réussi à dresser contre nous et qui maintenant lèvent le nez sur nous de façon narquoise et arrogante répandant ainsi la Québécophobie et la francophobie en collaboration avec leurs CANADIAN Masters.
    La combinaison des cours d’ECR et du QUÉBEC-bashing omniprésent était la recette parfaite pour que les jeunes francophones se fassent mépriser dans plusieurs écoles de Montréal.

    • Monsieur Grondin, je ne pourrais être plus d’accord avec votre lecture de la situation!
      Je l’ai dit et je le répète: les anglos-saxons de Montréal n’ont jamais voulu, ne veulent pas et ne voudront jamais accepter le français comme langue officielle au Québec! Ils sont d’ailleurs le Cheval de Troie du Canada anglais, du ROC!!! Pire encore, les wasp soit les blancs anglo-saxons protestants non seulement détestent les francos -québécois de descendante catholique, ils les HAÏSSENT! C’est dans leur ADN, dans leur dogme et basé sur une guerre religieuse de plusieurs centaines d’années et d’une vision qui ne dit pas son nom au Canada anglais, mais qui est le moteur de tout le reste: Rapatriement de la Constitution par Trudeau Père sans l’accord ni la signature du Québec, rejet de l’Accord du Lac Meech, immigration massive et envoi des demandeurs d’asile majoritairement au Québec, effacement dans la réforme scolaire Charest de 2006 de l’Histoire du Québec pour enseigner le multiculturalisme et les religions afin de tuer la flamme nationaliste chez les jeunes de souche, etc.
      Le PLQ EST la succursale des anglos-saxons protestants du ROC et d’Ottawa!!!
      C’est une stratégie qui s’étend depuis des dizaines d’années, soit depuis la mise en place de la Charte des droits et libertés par P-E.Trudeau au lendemain de l’échec du Référendum de 1980. Favoriser les droits individuels au détriments des droits collectifs afin de faire reculer les droits de la minorité francophone du Canada et en insérant cette asymétrie absurde voulant que les anglos-saxons du Canada soient minoritaires parce qu’ils sont entourés de francophones au Québec et donc sont confrontés aux mêmes danger d’assimilation, d’effacement et de disparition dans le Canada que les francos-québécois!!!!
      C’est sans compter la disproportion aberrante dans le financement des écoles universitaires: pour les 8% d’anglos-saxons au Québec, les impôts québécois leur versant 20% et + du total alloué aux études supérieures (voir l’article de Frédéric Lacroix à ce sujet)… Et dès qu’on veut, par une mesure des plus timides, rétablir une certaine « équitable » répartition des fonds publics québécois afin de corriger un tant soit peu cette inéquité, ce qui est hautement légitime, c’est la levée des boucliers dans le West-Island et le gouvernement du QC recule…
      Il faut continuer et continuer de dénoncer ces injustices encore et encore, surtout lorsqu’on voit que J. Trudeau finance, à même nos impôts, les groupes Anglos qui contestent les lois 21 (laïcité) et 96 (langue) devant les tribunaux, voulant se rendre jusqu’à la cour Suprême! (Voir les articles de Frédéric Bastien, de Joseph Facal, de l’Action Nationale, etc.)
      Rappelons-nous la défaite cuisante des Anglos de l’Ontario qui contestaient… eux-aussi notre loi 21, une loi s’appliquant au Québec seulement, faut le faire!!! Comme quoi le ROC continue de vouloir écraser toute défence légitime des droits des québécois, ces derniers en passant sont permis par la Charte des droits et liberté… en utilisant la clause dérogatoire!!!

  9. Et moi qui avait croyait avoir tout lu et vévu en matière d’exactions envers les Québécois francophones. Le racisme et la discrimination de certains immigrants est vraiment flagrante

  10. Je suis tellement content que tout d cela sorte au grand jours. Mon fils de 14 ans et fier québécois se faire insulter régulièrement. Nous sommes de Laval. Il est très beau et musclé cultivé etc… Mais quand je lui parle de fille, il m’avoue que les filles veulent rien savoir des kebs. Il se fait régulièrement dire qu’il vient d’un peuple de looser. Bref, c’est terrible au point où il rêve qu’on déménage dans un endroit où pourra être fier de son identitée.

    Merci d’en parler

    Un papa québécois triste pour son fils de le voir être ostracisé chez lui.

    • Terrible.
      Il paye le prix pour l’erreur de ses parents ou grands-parents.
      Il ne lui reste que les filles Kebs.
      Ce qui, avouons-le, n’est quand pas mal !
      😉

    • Monsieur Stéphane Legault,
      J’ai écrit dans un précédent article de Monsieur Lisée, que ces faits me mettais à la fois en colère et m’attristais!
      C’est justement les situations comme celle que vit votre fils qui me rende triste.
      Notre Histoire nous renvoit une image de gens chaleureux, bienveillants, ouverts et accueillants et personne ne mérite ce traitement! Mes fils sont dans la mi-vingtaine et ont des amis de toutes origines ethniques et religieuses depuis leur primaire et continuent, malgré leur vie professionnelle, à se retrouver!!!
      Ce qui se passe est INACCEPTABLE et doit être dénoncé HAUT ET FORT par le gouvernement, les médias, comme Monsieur Lisée vient de le faire, les parents, les enseignants, bref par tous ceux et celles qui veulent que cela cesse! L’appel à la haine et au racisme anti-blanc n’est ni appuyé par la Charte des Valeurs Québécoises ni par la Charte des droits et libertés canadienne!!!
      Je suis certaine que pour les parents comme vous et aussi pour ceux de toutes origines qui n’approuvent pas ces comportements, déjà de le nommer publiquement est un pas dans la bonne direction!
      Et tout comme la violence dénoncée dans les écoles, le racisme anti-blanc qui a cour à Montréal principalement est INJUSTIFIABLE et exige des mesures conséquentes! Personne n’a à subir cela, PERSONNE!!! Nous méritons TOUS le RESPECT!!!

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