Je suis bon public et grand consommateur d’humour politique. Ma caricature favorite me concernant était celle d’Ygreck dans Le Journal de Montréal. Alors que j’étais ministre du gouvernement Marois, il nous montrait dans une voiture, Pauline au volant, en train de reculer pendant que nous recevions une pluie de tomates. Ygreck me faisait dire : « On commence à faire Tu vois, Pauline, on fait l’unanimité ! »
Archives de l’auteur : Jean-François Lisée
Extinction artificielle
Dans un test de sécurité de la nouvelle version 4 de l’intelligence artificielle ChatGPT, le logiciel devait remplir une tâche nécessitant une information qui ne lui était pas accessible. Surfant sur Internet, Chat (je l’appelle « Chat ») dut répondre à un Captcha, soit une énigme devant déterminer s’il était un robot. Il devait repérer, dans une grille de neuf images, lesquelles contenaient un objet en particulier.
PLQ: Le parti de la division (avec la réponse d’André Pratte)
J’avoue avoir hésité avant d’écrire cette chronique. Il me semble inconvenant de tirer sur des ambulances. Les Libéraux québécois sont aujourd’hui dans un tel état de faiblesse que mon premier mouvement est l’empathie, ayant dirigé le Parti québécois à une époque ou on nous décrivait, non comme une ambulance, mais comme un corbillard.
1995: La difficile gestion du mensonge
De toutes les histoires rocambolesques survenues pendant la campagne référendaire de 1995, une de mes favorites concerne Lucienne Robillard. Ancienne ministre libérale au Québec, elle venait d’entrer au cabinet fédéral début 1995 et fut propulsée responsable canadienne du dossier référendaire. C’était une grave erreur de casting, pour deux raisons. D’abord, parce que contrairement à son patron Jean Chrétien, elle souhaitait ardemment que le Québec obtienne davantage de pouvoirs dans la fédération. Ensuite, parce qu’elle croyait, honnêtement, à la démocratie.
Tous nos cris maritimes
Avez-vous remarqué qu’en France, ils « montent » dans une voiture, comme dans une calèche ou dans un train, alors qu’au Québec on y « embarque », comme dans, ben, une barque ? Le parler québécois est ainsi truffé d’expressions maritimes — les gréements des navires ont fait en sorte que tout chez nous est bien ou mal « gréé », y compris mâles et femelles. Bien plus que les cousins de l’Hexagone, on prend le large, car on a le vent dans les voiles à la moindre occasion. Quand on navigue en eaux troubles, notre capitaine doit saisir le gouvernail puisque nous sommes tous dans le même bateau. Il faut parfois jeter l’ancre pour éviter le naufrage économique, politique ou culturel.