Les référendums fantômes

Il ne sera pas nécessaire de prévoir une réserve de maïs soufflé en prévision de la soirée référendaire sur l’immigration. L’évocation — on n’ose pas dire « menace » — par François Legault d’un appel aux urnes pour forcer la main de Justin Trudeau en la matière avait la consistance du Jell-O. Je prends donc un risque minime en classant ce référendum dans la catégorie méconnue des référendums fantômes, ces non-consultations qui ont (ou n’ont pas) jalonné notre histoire.

Terre de leurs aïeux ! (intégral)

Je les ai trouvés touchants, moi, ces enfants, Canadiens d’origine indienne, chantant en chœur sur la glace des Jets de Winnipeg, dans la langue du Penjab, des passages du Ô Canada. Dans leurs sourires se lisait leur grande fierté d’être là, reconnus, vus, entendus, applaudis pour ce qu’ils sont, des membres chéris d’un des éléments constitutifs de la mosaïque canadienne. 

Incertitudes

J’ai gardé dans ma chambre d’adolescent la « piastre à Lévesque ». Le petit tract largement distribué par les fédéralistes pendant les années 1970 énonçant que, dans un Québec souverain, la monnaie québécoise ne vaudrait pas plus, face à l’américaine, que 75 cents. C’est pourquoi le dollar arborant la photo de Lévesque était déchiré. Il en manquait le quart. Ce qui annonçait évidemment une catastrophe sans nom, car à ce moment, les deux monnaies étaient à parité.