Les équipes de campagne en sont aux derniers préparatifs des débats de cette semaine, comme les journalistes. Toujours volontaire pour rendre service, je me permets de souffler quelques questions de mon cru à Mark Carney et à Pierre Poilievre.
Archives de catégorie : Parti conservateur
Identité canadienne, après l’éclipse
Les écrivains du Canada anglais, surtout depuis la Seconde Guerre mondiale, se sont donné le mandat de définir l’évanescente identité canadienne. Comment nommer l’essence de ce pays neuf, qui a mis 100 ans à se donner un drapeau, un hymne national et un passeport tant son existence semblait engoncée dans la grandeur de l’empire ? Les universitaires s’y sont mis ; Pierre Elliott Trudeau a donné un élan nouveau à l’affaire avec une constitution et une charte.
Vague à l’âme canadienne
Jean Charest est inquiet. Inquiet pour le Canada. Pour son avenir. « C’est une grave erreur de penser que le Canada va toujours exister sans que nous fassions par ailleurs des efforts. » Le fédéralisme ? Il y croit comme au premier jour. Mais il se sent bien seul. « Le problème, c’est pas notre système fédéral. Le problème, c’est qu’on semble avoir perdu le mode d’emploi. » L’ex-premier ministre du Québec et ex-aspirant premier ministre (conservateur) du Canada voit « plein d’enjeux sur lesquels le système fédéral devrait être efficace pour aider à régler les problèmes, puis non ! Ni au niveau fédéral ni au niveau provincial, les gens semblent capables de mettre à contribution ces outils-là pour résoudre les vrais problèmes, comme l’immigration et d’autres auxquels on est confrontés ».
Le Khmer bleu
Lorsque Stephen Harper a pris le pouvoir en 2006, une de ses tâches les plus délicates était de maintenir l’unité d’un caucus de 124 députés. Certains des membres provenaient de l’ancien Parti conservateur, plus centriste, d’autres de l’ancien Reform Party, plus radicalement conservateur.
Le député de Nepean-Carleton, Pierre Poilievre, avait 26 ans. Il était le plus jeune député de la Chambre. Chaque mercredi au caucus conservateur, il se présentait au micro pour prêcher la bonne parole du conservatisme fiscal.
Avant la béatification
Robert Bourassa avait rendu l’âme. Des funérailles nationales avaient été organisées. Mon patron Lucien Bouchard en revenait. Dans son bureau alors juché dans les hauteurs de l’immeuble d’Hydro-Québec, on lui passait l’appel d’André Bérard, président de la Banque Nationale, en déplacement en Asie. Bérard était un acteur clé du grand sommet sur l’économie qu’on préparait. Entre autres sujets, j’entendis M. Bouchard lui dire : « Il a eu une excellente semaine. » L’appel terminé, je lui demandai : « L’excellente semaine, c’était celle de Bourassa ? » Bouchard opina. « Vous vouliez dire, à part pour le décès ? »