Notre mission: Aider les journalistes de Rad-Can à aider les ministres de Harper

Federal_Cabinet_1276875cl-8-150x150Les journalistes de Radio-Canada sont bien en peine, ces jours-ci. Le nouveau code de conduite officiel des salariés de la boîte, y compris des cadres et journalistes, décrit de la façon suivante le comportement souhaité:

Article 1.2 Ils exécutent avec loyauté les décisions prises par leurs dirigeants conformément à la loi et aident les ministres à rendre compte au Parlement et à la population canadienne.

Remous à Rad-Can: La société d’État, c’est moi!

duceppe-150x150Le PDG de Radio-Canada, Hubert Lacroix, sait exactement ce qui cloche avec l’information dans ses services de nouvelles. Selon une source qui en a récemment longuement discuté avec lui, « Hubert est comme les gens d’affaires qui pensent que les journalistes sont trop péquistes et trop à gauche ».

Péquistes, les gens de rad-can, au point d’envisager d’embaucher, en août dernier, l’ex-chef bloquiste Gilles Duceppe chroniqueur à l’émission Medium Large. La colère de Lacroix, raconte cette source, était « stratosphérique » tellement il était « très très obsédé » par cette décision qui, hasard des circonstances, a ensuite été reléguée aux oubliettes.

Remous à Rad-Can: Vers de l’info hyper-locale ?

indexIl y a les mots clés. L’information à Radio-Canada doit entrer dans une « nouvelle étape », affirme le nouveau patron du service français, Louis Lalande.

En annonçant son départ, jeudi dernier, Alain Saulnier a indiqué que M. Lalande « a décidé de procéder à la transformation de l’information avec une autre personne que moi ». Notez: « transformation ».

Remous à Rad-Can: Nominations et code sanguin politique

Après l’élection québécoise d’octobre 1998, une auditrice fédéraliste s’est plainte de la couverture, selon elle trop pro-péquiste, de l’information à Radio-Canada. Dans les derniers jours de la campagne, les sondages annonçaient un raz-de-marée péquiste, voire une défaite du nouveau chef libéral Jean Charest dans sa circonscription.  Au final, l’élection fut très serrée.  Le directeur de l’information a pris sur lui de répondre directement à l’auditrice. Il a conclu sa missive en ces termes:

Remous à Rad-Can: Un talk-show au lieu du TJ?

paul_arcand-150x150L’influence du conservateur Rémi Racine, « assez loud », me confie-t-on, au Conseil d’administration de Radio-Canada, comme on l’a vu dans le billet précédent, s’étend-elle jusqu’à la reconfiguration des émissions d’informations ?

Il s’en défend. « Je dis ce que je pense au management, puis ils font ce qu’ils veulent. » Racine, brillant dirigeant d’entreprise dans le multimédia, affirme être « un peu comme un amateur qui dit ce qu’il pense, un peu comme quelqu’un dans la rue ».