Après la publication dans Le Devoir de mon texte Identité anti-québécoise, où je recensais un certain nombre de témoignages sur l’expression de sentiment anti-Québécois dans des écoles montréalaise, la chorniqueuse de la Gazette Toula Drimonis a écrit une chronique où elle m’accusait de vouloir « manufacturer de la panique ». Des gens comme moi sont selon elle responsable de ce mépris, à supposer qu’il existe.
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Pendant ce temps, au Canada
La chose s’est passée le 12 février dernier, au conseil municipal de la petite ville de Greenstone, dans le nord-ouest de l’Ontario. Il s’agissait d’adopter une résolution retirant du mât de l’hôtel de ville le drapeau vert et blanc des Franco-Ontariens. Il y flottait depuis huit ans sous l’emblème de la ville, lui-même flottant sous le drapeau canadien, tout ce tissu symbolique étant fixé au même mât.
Dernières nouvelles des Kebs
C’était couru, ma chronique de samedi (Identité anti-québécoise), n’a laissé personne indifférent. Et a fait chauffer ma boîte courriel. D’abord par une série de témoignages confirmant ce que j’ai décrit – présence de l’anglais, mépris des Kebs – au Collège Régina Assumpta et ailleurs.
Identité anti-québécoise (intégral)
Je passe trop de temps sur X, je le confesse. Mais c’est là que le premier indice m’est apparu, l’an dernier. Un internaute a écrit ceci: “Un de mes vieux chums qui a grandi comme moi dans Villeray. Il est prof au primaire dans une école très multiethnique de Montréal. Il en a assez, il déménage hors de l’île. Loin de l’île. Le gars est pas politisé et pas vraiment plus nationaliste que le Joe moyen. À son école, les jeunes, principalement du Maghreb et d’Haïti, refusent l’identité québécoise. S’il leur dit qu’ils sont Québécois (ils sont la plupart nés ici) : hilarité générale ou même mépris ouvert pour notre nation. Les parents affirment également que leurs enfants sont Marocains, Algériens, Haïtiens mais mon dieu pas Québécois.” J’ai voulu parler à ce prof, mais il a refusé.
Laicïté, deuxième tour
Il est formidable, ce délai de cinq ans. Il y a des contraintes comme ça, qui nous semblent excessives au premier abord, mais qui nous rendent service à l’usage. Cinq ans, c’est le délai après lequel les législateurs, comme les nôtres à l’Assemblée nationale, doivent décider s’ils renouvellent ou non la disposition de dérogation. Celle qu’ils ont attachée à une loi pour dire aux juges : « Pas touche. Nous avons décidé qu’en ce cas précis, les élus, plutôt que les juges, vont rendre un arbitrage entre les droits individuels et les droits collectifs. »