Le droit de réplique que la Gazette ne publiera pas

Après la publication dans Le Devoir de mon texte Identité anti-québécoise, où je recensais un certain nombre de témoignages sur l’expression de sentiment anti-Québécois dans des écoles montréalaise, la chorniqueuse de la Gazette Toula Drimonis a écrit une chronique où elle m’accusait de vouloir « manufacturer de la panique ». Des gens comme moi sont selon elle responsable de ce mépris, à supposer qu’il existe.

Pendant ce temps, au Canada

Le mât avec les trois drapeaux et Vincent Landon, le jeune métis.

La chose s’est passée le 12 février dernier, au conseil municipal de la petite ville de Greenstone, dans le nord-ouest de l’Ontario. Il s’agissait d’adopter une résolution retirant du mât de l’hôtel de ville le drapeau vert et blanc des Franco-Ontariens. Il y flottait depuis huit ans sous l’emblème de la ville, lui-même flottant sous le drapeau canadien, tout ce tissu symbolique étant fixé au même mât.

Dernières nouvelles des Kebs

Les Kebs étaient une équipe de basketbal de Québec, puis de Laval sous le nom des Kébekwa de 2006 à 2012.

C’était couru, ma chronique de samedi (Identité anti-québécoise), n’a laissé personne indifférent. Et a fait chauffer ma boîte courriel. D’abord par une série de témoignages confirmant ce que j’ai décrit – présence de l’anglais, mépris des Kebs – au Collège Régina Assumpta et ailleurs.

Identité anti-québécoise (intégral)

Je passe trop de temps sur X, je le confesse. Mais c’est là que le premier indice m’est apparu, l’an dernier. Un internaute a écrit ceci: “Un de mes vieux chums qui a grandi comme moi dans Villeray. Il est prof au primaire dans une école très multiethnique de Montréal. Il en a assez, il déménage hors de l’île. Loin de l’île. Le gars est pas politisé et pas vraiment plus nationaliste que le Joe moyen. À son école, les jeunes, principalement du Maghreb et d’Haïti, refusent l’identité québécoise. S’il leur dit qu’ils sont Québécois (ils sont la plupart nés ici) : hilarité générale ou même mépris ouvert pour notre nation. Les parents affirment également que leurs enfants sont Marocains, Algériens, Haïtiens mais mon dieu pas Québécois.” J’ai voulu parler à ce prof, mais il a refusé. 

Laicïté, deuxième tour

Il est formidable, ce délai de cinq ans. Il y a des contraintes comme ça, qui nous semblent excessives au premier abord, mais qui nous rendent service à l’usage. Cinq ans, c’est le délai après lequel les législateurs, comme les nôtres à l’Assemblée nationale, doivent décider s’ils renouvellent ou non la disposition de dérogation. Celle qu’ils ont attachée à une loi pour dire aux juges : « Pas touche. Nous avons décidé qu’en ce cas précis, les élus, plutôt que les juges, vont rendre un arbitrage entre les droits individuels et les droits collectifs. »