Voilà, c’est fait. Valérie Plante a été avalée. La machine à peur activée en permanence par l’establishment anglophone, le Conseil du patronat et la Chambre de commerce chaque fois que le Québec veut affirmer son caractère francophone (ou ses valeurs laïques) a fini par engloutir la mairesse. Devenue elle-même rouage de l’engin, elle déclarait mercredi que la politique québécoise envers les universités anglophones était « une attaque directe contre Montréal ». Comment arrive-t-elle à faire s’équivaloir le sort de deux universités, McGill et Concordia, à « Montréal » ? C’est qu’elles « contribuent directement à la vitalité économique du coeur du centre-ville ». Alors, dit-elle, « pénaliser les universités anglophones, no thanks ! ».
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L’inauguration
C’était une grande occasion. Il y avait du beau monde. Ils s’étaient mis chics. Le premier ministre du Canada, Trudeau, s’était déplacé. Celui du Québec, bien sûr. Des députés, des maires, plein plein de visages émerveillés. Avec des « oh » et des « ah » et des « c’est historique ». C’est vrai que les installations étaient modernes, spacieuses, dernier cri. On sentait qu’on avait pris un peu d’avance sur le temps. On avait vu grand.
Les rondeurs perdues de Denis Coderre (en rappel)
Avez-vous déjà pris un ascenseur avec Denis Coderre ? Moi, oui. C’est une expérience. L’usage veut qu’en présence d’étrangers dans cette cage fermée, on fasse preuve de réserve. Denis n’avait jamais eu vent de cet usage, ou du moins avait décidé de n’en tenir aucun compte. Pénétrant dans l’ascenseur déjà occupé par plusieurs personnes, il commençait par serrer vigoureusement la main de chacun en les saluant bruyamment, comme s’il venait d’entrer dans son local électoral. (C’était évidemment au temps d’avant, quand on avait encore le droit de se toucher les uns les autres.)
Chère Montréal
Je prends la plume aujourd’hui pour vous dire, chère métropole, combien je vous apprécie. J’entends et lis des choses désagréables à votre sujet. Certains affirment ne plus pouvoir supporter vos chantiers et vos nids-de-poule et déguerpissent à la campagne pour humer la bonne odeur du fumier. Bien amicalement : bon débarras ! À nous les joies de la ville.
L’empreinte internationale du Québec
Imaginez un chercheur qui devrait décrire le Québec, mais sans y mettre les pieds et sans rien connaître de son économie, de sa culture ou de sa démographie.
Il devrait décrire le Québec à partir de sa présence internationale. Il devrait, en fait, le déduire.