C’est fou tout ce qu’on trouve quand on cherche quelque chose et qu’on ne trouve pas ce qu’on cherche. Depuis près de trois ans, je fouille les archives et les biographies pour alimenter un projet dont je vous parlerai en fin de chronique. Chemin faisant, je tombe sur des trucs étrangers à mon propos, mais que je brûle de partager avec vous. En voici trois.
Fonds de tiroir
Vous me croirez si vous voulez mais il arrive, en politique, qu’on ne sache plus quoi dire. Non parce que nous sommes en panne d’idées. Mais parce que la conjoncture nous empêche de faire avancer nos premiers choix et nous contraignent à nous replier, non sur ce qui est préférable, mais sur ce qui est applicable.
Post-élections USA: Tirer sur les blessés (version intégrale)
J’ai toujours trouvé divertissantes les analyses post-électorales. Beaucoup de plumes qui n’osaient se hasarder, la veille du vote, à en prévoir l’issue se révèlent parfaitement lucides sur les causes de la victoire de l’un, de la défaite de l’autre. Ils peuvent désormais vous dire exactement, dans l’enchevêtrement des causes et des effets, ce qui a marché, ce qui a échoué. Ils sont péremptoires. Le candidat défait aurait dû savoir que sa stratégie était mauvaise – non mais c’était parfaitement prévisible ! Ça crève les yeux ! C’en est presque risible.
Planète Trump
Le monde va changer. Donald Trump no 2 s’en occupe. Son premier mandat, en rétrospective, n’était qu’un apprentissage. En 2016, la victoire l’avait pris par surprise. Il n’avait pas la moindre idée du fonctionnement du pouvoir. Il l’a appris depuis. Aujourd’hui, rarement un candidat aura été aussi équipé pour investir, dès son entrée en fonction, le 20 janvier, toutes les structures du pouvoir. Même s’il ne met pas en pratique la totalité des recommandations du Project 2025 coordonné par le think tank trumpiste Heritage Foundation, le travail de déblayage est accompli.
Féminisme viril
Plus tôt cette semaine, j’ai appris qu’existait une rapporteuse spéciale des Nations unies sur la violence contre les femmes et les filles, Reem Alsalem. J’ai aussi appris qu’elle venait de déposer un rapport recommandant que « les catégories féminines dans le sport organisé soient exclusivement réservées aux personnes de sexe biologique féminin ». Elle a calculé que ces dernières années, « plus de 600 athlètes féminines dans plus de 400 compétitions ont perdu plus de 890 médailles dans 29 sports ». Des athlètes aux corps d’hommes, mais concourant comme femmes, l’ont emporté.