L’immigration ? La faute au PQ !

S’il fallait choisir parmi les bévues du gouvernement Trudeau, il y aurait suffisamment de matière pour devoir la sérier. Dans la catégorie « déconnexion », on mettrait les vacances chez l’Aga Khan et chez l’ami milliardaire de la Jamaïque ainsi que le loufoque défilé de mode lors d’une visite en Inde. Dans la catégorie « inaptitude », il y aurait les délais de délivrance des passeports et la saga d’ArriveCAN. Sous « copinage », on trouverait les juteux contrats aux amis de McKinsey et compagnie, l’affaire SNC-Lavalin et celle de Mouvement UNIS. Dans la colonne « insouciance », il faudrait rappeler la promesse de 2015 de Justin Trudeau de créer de petits déficits qui se résorberaient d’eux-mêmes et sa lenteur à réagir à l’influence étrangère.

Dérives suprêmes (intégral)

Le juge en chef de la Cour suprême du Canada, Richard Wagner, a cru bon cette semaine nous donner son opinion sur les opinions que les députés et chroniqueurs québécois ont émis au sujet des opinions juridiques de son auguste tribunal.

Farouche partisan de la liberté d’expression, loin de moi l’idée de lui interdire d’opiner, ou de chicaner, à son gré. D’ordinaire les juges sont tenus à un devoir de réserve strict. Mais puisque c’est lui qui détermine ce qui est, ou n’est pas, acceptable en la matière, nous sommes en présence d’un circuit circulaire d’autorisation.

Si Steven Guilbeault se fâchait…

J’ai un faible pour le politicien qui se retrouve un peu malgré lui dans une situation impossible. C’est classique. Pour faire avancer ses idéaux, il accepte d’avaler une couleuvre. Puis deux. Mais il examine la vingtième avec moins d’appétit. Alors j’ai tenté de me mettre dans les souliers de Steven Guilbeault, en cette année où nos forêts brûlent de nous voir agir contre le réchauffement. Soit dit pour les sceptiques : chaque degré de température de plus multiplie par trois l’ampleur des feux, quelles que soient leurs causes premières.

Le mot en W

Pub conservatrice.

La chose est désormais actée. En politique canadienne, tout — je veux dire absolument tout — est « woke ». Nous devons cette extension infinie d’un terme naguère inconnu au travail combiné de Pierre Poilievre et de Justin Trudeau. Le chef conservateur a, le premier, étiré l’élastique sémantique en attribuant il y a deux semaines l’abandon du troisième lien autoroutier à cette engeance : « Trudeau et ses libéraux ont choisi la voie des wokes et de la guerre à la voiture. »