Contre-communiqué francophone

Vous vous êtes jetés, comme moi, sur le communiqué final du 19e Sommet de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF). Vous avez été éblouis, comme moi, de constater que notre langue belle y était représentée par 88 chefs d’État et de gouvernement représentant 320 millions de francophones. Vous êtes donc convaincus, comme moi, que la famille francophone, sachant « Créer, innover et entreprendre » — les thèmes du sommet —, vogue désormais de succès en succès.

Pendant ce temps, au Canada

Le mât avec les trois drapeaux et Vincent Landon, le jeune métis.

La chose s’est passée le 12 février dernier, au conseil municipal de la petite ville de Greenstone, dans le nord-ouest de l’Ontario. Il s’agissait d’adopter une résolution retirant du mât de l’hôtel de ville le drapeau vert et blanc des Franco-Ontariens. Il y flottait depuis huit ans sous l’emblème de la ville, lui-même flottant sous le drapeau canadien, tout ce tissu symbolique étant fixé au même mât.

S’ennuyer de Michaëlle Jean

Voilà, c’est fait, j’avoue. C’était mieux avant. Mieux avec elle. On pouvait lui reprocher d’avoir trop dépensé pour son eau chaude ou son piano à queue et de n’avoir qu’un rapport ténu avec la gestion d’une organisation internationale, il reste que l’alors secrétaire générale de la Francophonie savait faire entendre le fait français. Elle incarnait à la fois Haïti, le Québec et le Canada, la jeunesse et l’énergie, sans oublier l’ambition.