Salaires des cadres de l’État: La culture du trop

À l’heure où on apprend que le futur « Top Gun » de l’Agence Santé Québec aura un salaire de bas — de base ! — de plus d’un demi-million, je me permets de reposer ma question habituelle: Ce serait combien, trop ?

Le paradis inflationniste de votre épicier

Les temps sont durs. Heureusement, nous sommes un peuple de débrouillards. De ratoureux, même. L’inflation alimentaire nous tombe dessus comme les oiseaux d’Hitchcock dans The Birds ? Regardez-nous slalomer dans les rangées des supermarchés, d’un prix coupé à l’autre, tenant notre circulaire telle une carte codée pour une palpitante chasse au trésor. Et si, hier, il nous arrivait de nous délecter à la vue du brocoli, aujourd’hui, notre goût pour la pomme de terre en vrac atteint des sommets.

Le virus de l’inégalité

Au début, il semblait y avoir une justice dans notre infortune collective. Lorsque les marchés ont compris que l’économie allait trinquer, ce n’est pas que le pétrole qui a perdu sa valeur. Tous les REERs du monde ont plongé, presque toutes les actions de presque toutes les compagnies.

Comme une immense marée basse, emportant avec elle tout ce qui flotte, les bateaux de croisière, bien sûr, les petites chaloupes et les yacht de luxe. On annonçait la baisse de valeur des fortunes des grands milliardaires. Ils n’étaient pas dans la misère, certes. Mais leur étoile pâlissait.

À voir: Voyage dans le gâchis brésilien / La valeur de l’excès

Brésil, LulaSi vous êtes comme moi, vous n’avez suivi que d’un oeil, mais d’un oeil attristé, les péripéties politiques brésiliennes des dernières années.

La destitution de la présidente Dilma Rousseff, l’emprisonnement de Lula. L’arrivée au pouvoir d’un Donald Trump local.

Comment le parti des travailleurs de Lula a-t-il pu sombrer dans la corruption au point de perdre la présidence et d’ouvrir la voie à la droite ?

Lire: Stiglitz et les ratés de la concurrence

Joseph Stiglitz, People Power ProfitsDans cet ouvrage écrit avec pédagogie, pour un public vaste, le Nobel Joseph Stiglitz examine les maux qui minent le capitalisme au XXIe siècle… et propose des remèdes.

Son diagnostic n’est pas qu’économique. Il est à bon droit troublé par la montée de l’avidité, de la cupidité et de l’absence de scrupules maintenant visibles dans presque tous les cercles de pouvoir aux États-Unis.