Les accents gaulliens de Gabriel Attal

Les parlementaires québécois suivaient avec attention, jeudi, le discours du premier ministre français. Les mots choisis étaient forts, offrant aux liens franco-québécois une couleur d’éternité, de jeunesse éternellement renouvelée. Il se passa quelque chose lorsque l’invité d’honneur déclara ce qui suit : « Certains pensaient sans doute que le français avait pour vocation à disparaître de la carte de l’Amérique du Nord. Ils ne connaissaient pas les Québécois… »

Avant la béatification

Robert Bourassa avait rendu l’âme. Des funérailles nationales avaient été organisées. Mon patron Lucien Bouchard en revenait. Dans son bureau alors juché dans les hauteurs de l’immeuble d’Hydro-Québec, on lui passait l’appel d’André Bérard, président de la Banque Nationale, en déplacement en Asie. Bérard était un acteur clé du grand sommet sur l’économie qu’on préparait. Entre autres sujets, j’entendis M. Bouchard lui dire : « Il a eu une excellente semaine. » L’appel terminé, je lui demandai : « L’excellente semaine, c’était celle de Bourassa ? » Bouchard opina. « Vous vouliez dire, à part pour le décès ? »

Brian, premier ministre du Québec

« Parfois, on lit ça dans un livre, me dit-il, déconfit. On lit que M. Untel a regardé le mur et ne savait pas quoi faire. Tu te dis : “C’est juste dans les livres…” Ben, c’est vrai. Je le faisais. Je savais pas comment j’allais m’en sortir. » Ces semaines de juillet 1992 constituent, confie-t-il, « la période la plus difficile de [sa] vie politique ».

1995 : Le plus grand mensonge de Jean Chrétien

Le « Shawinigan Handshake »

(Pour ses 90 ans, en janvier 2023, une soirée hommage est organisée à Ottawa pour Jean Chrétien. Personne ne mentionnera ceci.)

Nous avons été trop durs avec ce pauvre Pierre Trudeau. Nous l’avons accablé. Simplement parce qu’en mai 1980, à la veille du premier référendum sur la souveraineté, il a solennellement promis que si les Québécois votaient non, il y aurait « du changement ».

Colomb, et pas à peu près !

Moi, je la trouve magnifique, l’avenue Christophe-Colomb. Et avec les pistes cyclables permanentes, elle deviendra plus invitante encore. Elle s’appelait le « boulevard des Ormes » jusqu’en 1897. Doit-on revenir à l’appellation d’origine et ainsi investir dans l’industrie du changement d’adresse et de l’imprimerie de cartes de visite ?

Rien ne sert de discourir sans comparer froidement les atouts de chacune des candidatures. Il y a du pour et du contre. Voici ma tentative de synthèse.