Macron: ingérence et indifférence (Version intégrale)

On doit reconnaître au président français, Emmanuel Macron, un talent hors-normes : il sait se rendre impopulaire. Si les deux élections présidentielles qui l’ont porté et maintenu au pouvoir avaient été des référendums sur ses qualités à lui, il aurait mordu la poussière. Il n’est président que parce que les Français l’estimaient moins dommageable à leur pays que la seule autre option disponible en fin de parcours: Marine Le Pen. En 2022, il avait fédéré, contre elle, 59 % des voix. Qu’a-t-il fait de ce tremplin ? À l’élection législative qu’il a lui-même provoquée, en juin pour obtenir une « clarification », il l’a obtenue : seulement 23% des électeurs ont appuyé son parti.

Les accents gaulliens de Gabriel Attal

Les parlementaires québécois suivaient avec attention, jeudi, le discours du premier ministre français. Les mots choisis étaient forts, offrant aux liens franco-québécois une couleur d’éternité, de jeunesse éternellement renouvelée. Il se passa quelque chose lorsque l’invité d’honneur déclara ce qui suit : « Certains pensaient sans doute que le français avait pour vocation à disparaître de la carte de l’Amérique du Nord. Ils ne connaissaient pas les Québécois… »