Le tabou

Cela s’est passé dans une école secondaire, publique et francophone, du quartier Côte-des-Neiges, à Montréal. En consultant les réponses données à un questionnaire en ligne envoyé à ses élèves, l’enseignant Francis Richer, gai et fier de l’être, a lu ce qui suit : « vive les génocides envers les lgbtq », « francis le gay vas mouriir », « francis nest pas un bon prof il ma agresser dans le lit ». Ces réponses, anonymes, provenaient de 10 de ses 75 élèves de 2e secondaire, âgés de 13-14 ans.

Les Québécois, ces mécréants

L’émission de radio de loin la plus populaire au Québec commençait à 19h00 (on disait sept heures). Elle ne durait qu’une quinzaine de minutes. Elle était, à deux égards, répétitive. Chaque soir la même vedette, car c’en était une: Le Cardinal de Montréal, Paul-Émile Léger. Deux montréalais sur trois l’écoutait, c’est le cas de le dire, religieusement. Le script ne variait jamais. Il récitait, chaque soir,  le chapelet. Lui-même étant constitué de la répétition des Je-Vous-Salue-Marie ponctuée de Notre-Pères. Ce n’était pas un enregistrement. Le prélat était, comme ne le disaient pas encore les Français, en direct-live.

Le choix (de Dieu) de l’Iowa

« Dieu a regardé le paradis qu’il avait prévu créer [la Terre] et a dit : “J’ai besoin d’un gardien.” Alors Dieu nous a donné Trump. »

La vidéo, virale, est exceptionnelle pour au moins deux raisons. D’abord parce qu’elle est résolument au premier degré. Le narrateur est convaincu qu’il dévoile une vérité divine. Trump, dit-il, « est un berger pour l’humanité qui ne partira jamais et ne les abandonnera jamais ». Ensuite parce qu’elle a été lancée par Donald Trump lui-même, sur son réseau social, à quelques jours des caucus de l’Iowa, première étape de sa réascension vers la présidence.

Vive Noël, fête paienne !

Ainsi donc, le quartier général woke du Canada, la Commission canadienne des droits de la personne, dans un texte sur l’intolérance religieuse (qui évite toute mention de l’intolérance de certains religieux), vient de jeter l’opprobe sur Noël.

On lit au sujet de la discrimination à l’égard des minorités religieuses qu’elle est « ancrée dans l’histoire du colonialisme au Canada’’ et qu’un « exemple évident est celui des jours fériés au Canada. Les jours fériés liés au christianisme, dont Noël et Pâques, sont les seuls jours fériés canadiens liés à des fêtes religieuses ».

La (détestable) méthode Mulcair

« Avant l’arrivée de Tom Mulcair à sa tête, le NPD était à la pointe de la bataille pour l’égalité des sexes. Élu chef en 2012, Mulcair a enlisé son parti dans un bourbier d’intolérance patriarcal. Prenant fait et cause pour les religions qui traitent les femmes comme des citoyennes de seconde zone, il a défendu comme admirable l’imposition du voile intégral – symbole ultime de l’oppression. C’est un lamentable retour à la rhétorique patriarcale contre les femmes, prises pour cible à des fins électorales et c’est abject. Pas étonnant 52% de ses militants l’aient expulsé. »