1995: Le discours jamais lu : « Si proche, et pourtant si loin ! »

Avec la sortie du documentaire Jacques Parizeau et son pays imaginé, la question de ses discours de victoire et de défaite reviennent dans l’actualité. On peut lire ici le discours que je lui avais préparé en cas de victoire, et qu’il avait enregistré pendant la journée (on en voit plusieurs extraits, en anglais, dans le documentaire) précédé du décodage que je fais de ce discours pour les intéressés.

En perdant les Nordiques, a-t-on perdu le pays ? (Intégral)

Le départ des Nordiques de Québec cinq mois avant le référendum d’octobre 1995 a-t-il fait le lit de la courte défaite du Oui ? La question n’est pas nouvelle mais est à nouveau posée par l’épatante série documentaire Canadiens-Nordiques, la rivalité, disponible sur Vrai. La réponse ? Je vous laisserai choisir, à la fin de votre lecture, entre Oui mais et Non mais.

Secrets d’histoire

Il y a quelque chose de noble dans l’entreprise de réparation historique en cours, au Québec, au Canada et en Occident. Oser affronter les côtés sombres de son passé. Admettre que son histoire n’est pas qu’une épopée des plus brillants exploits. Nommer les discriminations, les spoliations, les internements. Sauf, évidemment, pour les parias.

(Ce texte a d’abord été publié dans Le Devoir.)

1996 – Perdre en supplémentaire

Nous sommes le 21 novembre 1995. Le référendum est derrière nous. Monsieur Parizeau a annoncé sa démission. Nous sommes quelques conseillers de Monsieur, réunis dans le bureau de son chef de cabinet Jean Royer. Nous assistons à l’ouverture de la période supplémentaire : l’annonce télévisée de l’arrivée de Lucien Bouchard comme prochain chef du Parti québécois, prochain premier ministre, prochain leader de la grande coalition souverainiste.

En 1995, Jacques Chirac avait choisi son camp: le Québec

Jacques Chirac, Jacques Parizeau

Avec Jacques Parizeau et Philippe Séguin en janvier 1995, Chirac annonce aux journalistes que la France sera la première à reconnaître une victoire du Oui.

On dira ce qu’on voudra de Jacques Chirac. Et il y a beaucoup à dire. Mais sa fidélité au Québec aux moments cruciaux du référendum de 1995 fut en tous points remarquable. Objet d’énormes pressions de la part d’Ottawa, il a résisté et a choisi son camp: le Québec !