François Legault aime répéter qu’il sera le premier ministre qui aura mis un terme au déclin du français et qui aura renversé la tendance. La loi 96 était certainement un premier pas en ce sens. La décision d’exiger de tous les futurs immigrants économiques une connaissance du français de niveau 7 (sur une échelle de 11) au point d’entrée fut ensuite une avancée majeure. Dommage qu’il ait depuis complètement raté sa politique sur l’immigration temporaire, dont la présence est neuf fois plus importante que les permanents, et qui a donc neuf fois plus d’effet sur nos équilibres.
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Opération « Kill McGill ? »
C’est terrible. Le principal lobby anglo-québécois nous avait avisés, il y a 18 mois, de l’opération caquiste « d’éradication » de la communauté anglophone. Accélérant la cadence, le gouvernement vient de déployer, écrivent les éditorialistes de l’auguste Montreal Gazette, une stratégie « punitive, destructrice, politique et paroissiale, visant à démolir les institutions de la communauté anglophone ». Un des chroniqueurs du journal a surenchéri : c’est « Kill McGill ». De grands noms du commentariat torontois parlent de « vandalisme » et de « tyrannie ». S’inspirant d’un sketch de Monty Python, le plus imagé a présenté la CAQ comme « pétant dans la direction générale du Canada » ; il appelle Ottawa à une réaction fiscale punitive.
Dans l’antichambre de la prédominance de l’anglais
Résumons-nous. Plusieurs PDG, vivant au Québec depuis de longues années, ne peuvent prononcer leurs discours en français. Évidemment, ils obligent au quotidien tous leurs cadres supérieurs à s’adresser à eux In English Only. Notre ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, affirme qu’il ne « serait pas réaliste » d’exiger qu’ils parlent le français comme condition d’accès à une aide publique québécoise. Ah bon ?
(Une version de ce texte a d’abord été publiée dans Le Devoir.)
Les Patriotes: en sait-on assez ?
On célèbre ce lundi, et depuis 2003, la « Journée des Patriotes ». L’existence de ce mouvement progressiste, laïc, démocrate, francophone mais ouvert au fait minoritaire, constitue la source de toute l’histoire politique québécoise depuis.
Ceux des Patriotes qui se sont accommodés de la conquête et ont voulu, ensuite, en limiter les dégâts; ceux des Patriotes qui l’ont toujours refusé et qui se sont réincarnés chez les souverainistes.