Célibat : réaction de JC à la déclaration de B.XVI

jesus-statue-300x300Benoît XVI a une fois de plus démontré son sens de l’à-propos en choisissant cette année, celle de la multiplication des scandales de pédophilie dans son église, pour défendre la notion de célibat des prêtres.

Ce célibat, a-t-il dit, dans une phrase surréaliste, est « le meilleur antidote contre d’autres scandales causés par nos insuffisances de mortels ». Il ne semble pas savoir que d’autres branches de la chrétienté, notamment les églises protestantes et anglicanes, et chrétienne orientale, où les prêtres sont mariés, ne sont pas le lieu de ces « autres scandales », du moins pas avec la même intensité.

Plutôt que d’en tirer un enseignement et d’engager la seule réforme propre à rétablir la crédibilité de son église — la fin du célibat et l’acceptation des femmes dans le clergé — Benoît XVI tire la conclusion, orwellienne, inverse.

Le Pape d’une église en crise en a rajouté en affirmant que si le célibat des prêtres « devait disparaître, disparaîtrait les racines de notre culture ». Or, ce n’est qu’au IVe siècle que l’Église a statué sur le célibat des prêtres. La résistance était telle dans le clergé qu’il a fallu encore six siècles avant de l’éradiquer (presque) complètement. Les « racines » étaient donc plus libérales.

On a d’ailleurs de bonnes raisons de croire — à la lecture des évangiles canoniques et apocryphes — que Jésus avait une conjointe, sinon une épouse, Marie-Madeleine. (J’ai traité de cette question dans Marie-Madeleine 17, Benoît XVI.)

Une interprétation évidemment écartée par l’Église, dont Benoît XVI, qui affirme le contraire: « Le fait que le Christ lui-même Fils de Dieu par Nature, ait vécu sa mission jusqu’au Sacrifice de la croix dans l’état de virginité constitue le point de référence sûr pour recueillir le sens de la tradition de l’Église latine sur cette question. »

Puisqu’il est infaillible…