À lire: les entrepreneurs fantômes

images2-150x150Nous nous étonnions l’autre jour, le professeur des HEC Benoît Tremblay et moi, de la bonne performance économique de Montréal, y compris dans le domaine de la création d’emploi, alors que rien de très spectaculaire ne se passe.

Montréal et Austin, Texas, sont les seules métropoles occidentales à avoir fait la liste des 30 grandes villes les plus performantes d’un index du London School of Economics et du Brookings.

Comment est-ce possible ? Outre les commandes de Bombardier, on n’annonce pas d’implantation importante de nouvelles usines, de grandes chaînes de distribution, de nouveau siège d’organisations internationales d’envergure.

La bonne tenue de la ville — comparativement aux autres métropoles — semble être le fait d’une création très diversifiée de richesse, par des entreprises très nombreuses mais pas très tapageuses.

Mon collègue blogueur Pierre Duhamel semble en avoir trouvé la piste. Dans son billet de ce lundi, il a même trouvé au Québec un entrepreneur du domaine des technologies dont la richesse n’est surpassée que par les Desmarais. Robert Miller. Vous le connaissez ? Il n’y a même pas de photo pour les médias. Pierre écrit:

Il n’y a qu’un seul Robert Miller au Québec, mais on trouve des centaines, sinon des milliers d’entrepreneurs, qui ne font jamais les manchettes et qui contribuent immensément à l’économie québécoise. Leurs entreprises sont connues dans leur secteur ou leur région, mais le grand public ignore à peu près tout de leur réussite.

J’entreprends deux grands projets qui me mèneront à mieux connaître les joyaux méconnus du Québec. […] La semaine dernière, j’ai rencontré 7 entrepreneurs pour ce dernier projet. Des gens que je connaissais pas et dont je n’avais jamais entendu parlé. Je suis tombé en bas de ma chaise tellement leurs réalisations sont étonnantes et leurs succès éclatants.

Ce contenu a été publié dans Temps dur pour les détracteurs du modèle québécois par Jean-François Lisée. Mettez-le en favori avec son permalien.

À propos de Jean-François Lisée

Il avait 14 ans, dans sa ville natale de Thetford Mines, quand Jean-François Lisée est devenu membre du Parti québécois, puis qu’il est devenu – écoutez-bien – adjoint à l’attaché de presse de l’exécutif du PQ du comté de Frontenac ! Son père était entrepreneur et il possédait une voiture Buick. Le détail est important car cela lui a valu de conduire les conférenciers fédéralistes à Thetford et dans la région lors du référendum de 1980. S’il mettait la radio locale dans la voiture, ses passagers pouvaient entendre la mère de Jean-François faire des publicités pour « les femmes de Thetford Mines pour le Oui » ! Il y avait une bonne ambiance dans la famille. Thetford mines est aussi un haut lieu du syndicalisme et, à cause de l’amiante, des luttes pour la santé des travailleurs. Ce que Jean-François a pu constater lorsque, un été, sa tâche était de balayer de la poussière d’amiante dans l’usine. La passion de Jean-François pour l’indépendance du Québec et pour la justice sociale ont pris racine là, dans son adolescence thetfordoise. Elle s’est déployée ensuite dans son travail de journalisme, puis de conseiller de Jacques Parizeau et de Lucien Bouchard, de ministre de la métropole et dans ses écrits pour une gauche efficace et contre une droite qu’il veut mettre KO. Élu député de Rosemont en 2012, il s'est battu pour les dossiers de l’Est de Montréal en transport, en santé, en habitation. Dans son rôle de critique de l’opposition, il a donné une voix aux Québécois les plus vulnérables, aux handicapés, aux itinérants, il a défendu les fugueuses, les familles d’accueil, tout le réseau communautaire. Il fut chef du Parti Québécois de l'automne 2016 à l'automne 2018. Il est à nouveau citoyen engagé, favorable à l'indépendance, à l'écologie, au français, à l'égalité des chances et à la bonne humeur !